Tremblement vers l'alcalmie

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Gemma

Doux regard, lancinant mais apaisant, calme. Les yeux d'Antonin se suspendent à mes bras qui font le trajet entre l'armoire et la valise. On doit malheureusement quitter la maison, les vacances sont finit. Ça m'ennuie d'ailleurs, ici je pouvais éviter Damiano, il y avait trop de monde pour être un soir sur lui. Mais quand on rentre, même si nous sommes voisins. Chacun doit vivre à son rythme. Et le mien, c'est d'être condamnée avec mon père.

— Je dois avoir l'air si psychorigide.

— Précise, j'aurais plutôt dis précise. Déclare-t-il d'un ton calme

Je ris doucement et clos mes affaires en vérifiant de n'avoir rien oublié. C'est malheureusement la fin des vacances et rien n'a changé la relation pesante entre Damiano et moi. Ça je l'avais quand même prédis, enfin, j'ai pas des dons de voyance mais juste du bon sens. Je dépose fièrement ma valise au sol et m'assois sur le lit au côté de mon cher et tendre. Il refait son petit chignon et laisse sortir ses cheveux bruns sur sa peau assez mat. Son regard en coin m'indique de l'embrasser, alors doucement je le fais.

— Elles étaient chouettes ces vacances.

— Ouaip. Dis je

Bon, allons, je l'accompagnes à son tour dans sa chambre. Seulement, une fois que nous avons pénétrés dans sa chambre, il fait volte face. Il avance de manière à que son souffle soit devant mon visage et se prolonge jusqu'à mon décolleté. Je deviens toute pourpre, ris bêtement même quand il dit une banalité. Tremblant trop, je poses mes mains sur son bureau.
Mais pire, lorsqu'il embrasse ma poitrine pour remonter jusqu'à mon oreille en faisant balancer doucement ma créole.

— Tu es perturbée alors que, de nous deux, c'est toi qui me déstabilise.

— Gemma David est totalement perturbante. Dis je en appuyant sur ses muscles avant de délicatement embrasser sa bouche si pulpeuse mais si fine. Très contradictoire.

Je serres son t-shirt en appuis sur sa chair mais me calmes lorsque je me rappelle que les parents sont en bas. On rit et puis pour détendre la tension trop chaude, je lui passes un à un ses pulls,  ses affaires.

— J'ai l'impression que tu es sois tendu ou bien stressé Anto'.

— Oh, non non. Juste que de retourner demain à une routine, ça m'ennuie. Enfin peut être pas.

Quand je vous dis qu'il est absolument bizarre. Je souffles et nous partons, pour de bon. En bas, tout le monde regardent d'un air mélancolique notre maison de vacances puis voyant que tout le monde est là, nous compris, ils comment à rejoindre les vans. Seulement je me fais directement stopper par ma mère.

— Princesse est ce que tu pourrais monter s'il te plaît? Ta cousine a oubliée son doudou.

Je souris et rassure d'un regard ma petite cousine qui acquiesce. Je rentres à nouveau dans la maison, tournes et montes vite chercher le doudou, fais le tour et pourtant ne trouves rien. Tant pis je redescends et vois mon père aussi présent , qui a l'air de jurer.

— Remercies ton copain. Il nous a enfermé parce qu'il y a je ne sais quelle clé qui a bloquée je ne sais quoi.

Bon, ça tombe juste sur moi et mon père.

Je m'assois sur le canapé et prêtes attention à chercher des clés, le fameux doudou et un truc pour ouvrir cette pièce remplit d'un aura oppressant.

Putin, mon téléphone est dans mon sac ; qui n'est absolument pas avec moi. Incroyable ce matin dis donc. Damia a l'air tout autant exaspéré de se retrouver là puisqu'il communique par la fenêtre en se tournant de plus en plus vers moi quand il dit quelques choses. Puis au final, les autres en ont marre et ferment les volets.

Mais, attendez, ça ne serait pas, mais non... les enflures, ils m'ont laissé là pour que je parle avec mon père. Bon, vous noteriez que je suis plus proche de le faire passer par la fenêtre que de le prendre dans mes bras. En plus, la fenêtre est basse, ça le secouerait juste, pas de crime.

je m'appuies contre un mur et m'en fais glisser jusqu'à ce que mon fessier et mes jambes claquent le sol tout comme mes mains qui frottent mes avant bras. J'appuies fort sur mon pull, avale milles sanglots que je n'autorises pas à sortir en la présence de mon père.

En clair, j'ai affreusement peur de mon père. Malheureusement pour moi il est actuellement debout, cheveux attachés et manteau retiré, face à moi.

— Ça va pas? tu veux p'trêtre de l'eau?
Hein? Demanda le paternel en faisant les cent pas

— Affirmatif.

Sans doute déboussolé par le fait que je lui réponde de manière plutôt calme, sans froideur, il tourna un peu avant de retrouver le placard avec les verres et ouvrit le robinet pour remplir celui-ci d'eau. D'après ce que je vis, il inspira un grand coup avant d'être à nouveau face à moi.

— Tiens.

— Merci. Damiano?

J'avoue avoir une légère peine de seulement l'appeler par son nom mais en même temps, un petit sourire se dessine sur moi lorsqu'il se tourne, devant poser sa main empli de bague, sur le comptoir.

— Plutôt que d'attendre sur le sol et dans la cuisine, soyons pas encore si bête pour savoir que c'est eux qui l'ont fait exprès. Tu préfères pas qu'on aille sur le canapé pour avoir enfin une vraie discussion?
Dis je d'une traite pour éviter que les larmes ne prennent le dessus

Et, à cet instant, qui selon certains pour durer un centième de seconde, moi me retourne l'esprit qui ne pense plus qu'à cette vision.

Les larmes de mon père frappant à son oeil, menaçant de sortir.

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Me tuer pas de couper dans un tel moment, faut un peu de suspense...

dsl dsl pour toute cette absence j'ai eu quelques soucis, mais tout est rentré dans l'ordre!

𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant