Réveil

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*2 jours plus tard*


          Leo ouvrit les yeux et les referma aussitôt, ébloui par la lumière du jour. Il se sentait las, sans aucune force, vidé de son énergie. Il cligna des paupières plusieurs fois et finit par s'accoutumer à la clarté du lieu dans lequel il se trouvait. Il regarda autour de lui : il se trouvait dans une pièce aux murs d'un blanc immaculé. Des rideaux pâles couvraient les fenêtres par lesquelles les rayons du soleil illuminaient la pièce de sa lumière vive. Vu la luminosité, elle devait être orientée plein sud. Une large porte à doubles-battants se trouvait devant Leo, quoique légèrement sur la droite. Une autre porte, coulissante, lui faisait face. Sur sa droite, il y avait sans doute des rangements, un rideau de couleur claire couvrait un haut meuble Une table de chevet se trouvait sur sa gauche, tandis qu'une petite chaise était de l'autre côté. Il remarqua qu'il avait un cathéter sur une main, des électrodes branchés à lui et qu'il était relié à un cardiographe. C'est alors qu'il se rendit compte qu'une femme brune en blouse blanche le regardait.

- Bonjour Monsieur Hosaatoger, je suis le docteur Hipplesson. Comment vous sentez-vous ?

- Que s'est-il passé ? demanda Leo, confus. Je ne m'en souviens plus.

- Vous avez bu un verre avec une collègue puis vous êtes tombé dans les pommes après avoir été pris de spasmes.

- Et savez-vous pourquoi ?

- Vous avez vraisemblablement ingéré 20 mg de colchique. Vous avez de la chance d'être encore en vie. Heureusement pour vous, vous avez une bonne santé et êtes résistant.

Leo hocha la tête.

- Depuis combien de temps suis-je inconscient ? Longtemps ?

- Un peu plus de deux jours. Vous vous sentez bien ?

- Un peu fatigué... Quand pourrai-je reprendre le travail ?

- Dans huit ou neuf jours si tout se passe bien.

- Pas avant ?

- Non, vous êtes encore fragile.

Leo fit la moue :

- Je suis sûr de me rétablir plus tôt.

- Dans tous les cas, ce n'est pas à vous d'en décider, répondit la femme un peu agacée. Il faut que vous restiez au moins dix jours, le temps que tout risque d'empoisonnement mortel soit écarté. Quelqu'un souhaiterait vous voir. Voulez-vous le faire entrer ?

- Euh, oui, pourquoi pas, dit Leo surpris que quelqu'un veuille lui rendre visite.

- Très bien, il sera bientôt là. Je dois vous laisser, bonne journée.

- Merci, de même.

          Leo n'était pas d'humeur à parler. Il n'avait pas envie de voir des gens et de tenir une longue conversation, il ne s'en sentait pas capable.

          Ah, l'hôpital, cette prison... Pour Leo, c'était une véritable torture de passer autant de temps sans travailler, sans une enquête à se mettre sous la dent... Pour lui, son travail était tout ce qui comptait à ses yeux, il ne vivait que pour ça.




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