Meurtre à Brighthall

Une leçon humiliante

* 2 heures plus tard *.

- Salut Leo ! dit l'agent Ben Smith en soulevant son chapeau de paille pour le saluer. Un café ?

- Bien le bonjour, cher collègue, lui répondit-il en souriant. Ce sera avec plaisir !

- Ok, je te l'apporte dans cinq minutes !

Il se replongea dans la pile de dossier à ranger, qu'il avait bien entamé. Il leva la tête et apperçu Steve Harrinsson, son sourire aux dents parfaitement blanches ( refaites ) plaqué sur les lèvres, lunettes de soleil de luxe sur le nez, chemise hawaïenne rentrée dans son bermuda, malgré le mercure ne dépassant pas les 10 ° C en cette journée pluvieuse. Il passait au milieu des bureaux, saluant tout le monde en souriant, tel une star arrogante sur le tapis rouge. Il aimait se faire remarquer, et bien trop au goût de Leo. Un jour, il lui donnerait une leçon, il se le jurait chaque jour. 

Lorsque Steve passa devant le bureau de Leo en le toisant derrière ses verres teintés, ce dernier lui tendit la pile des dossiers à trier avec un sourire faussemant aimable.

- Je crois que tu les as égarés, je tenais à te les rendre en main propre.

Steve retira ses lunettes d'un " geste classe " et le fixa de ses yeux bleus.

- Désolé, ils ne sont pas à moi, lui cracha-t-il en faisant une moue boudeuse.

- Alors ils doivent être aux dieux, lui répondit Leo ironiquement d'un ton sarcastique.

Ben arriva et lui donna le café.

- Merci bien, lui murmura Leo en se levant.

D'une main, il prit la pile des affaires classées, et de l'autre son café. Il bouscula Steve au passage, renversant exprès son café sur l'homme narcissique. Il fit comme si de rien n'était et se dirigea vers le bureau de Steve, posant les dossiers dessus. Il revint au sien, où l'inspecteur à chemise hawaïenrne trempée le regardait de façon haineuse. En réponse, Leo lui lança un regard de défi.

L'inspectrice en chef arriva, mettant fin à leur échange. Elle reluqua Harrinsson de haut en bas.

- Je ne veux pas de personnel mouillé de café dans ce commissariat ! Rentrez chez vous ! Demain, vous aurez du travail !

Steve lança un dernier regard meurtrier à Leo, et partit, humilié devant tous leurs collègues, qui avaient suivi la scène attentivement en pouffant de rire. Ces derniers allèrent checker Leo qui ne comprenait toujours pas cette pratique qu'il jugeait étrange et le féliciter pour son petit coup.

Après une dizaine de tappes amicales dans le dos qu'il détestait, Leo put enfin retourner à l'affaire sur laquelle il travaillait ces jours-ci.

Vers midi, l'inspectrice en chef vint le voir pour lui dire qu'il pouvait prendre une pause d'une demi-heure. Il la remercia et partit dans le parc qui jouxtait le commissariat avec une copie de l'affaire Brighthall, qu'il avait eu le temps de scanner. Il étudia les écrits plus attentivement et observa les photographies plus en détail, en essayant de trouver des éléments qui auraient échappés aux enquêteurs.

Sur une photo de l'entrée du manoir, où avait été retrouvé le corps du comte, il remarqua le bout d'une marque sur une colonne, mais elle n'était pas entière, et était dissimulée en partie par le lierre qui couvrait gracieusement les murs de la demeure. 

Leo rangea la copie du dossier, satisfait de ce qu'il avait trouvé.

Il retourna sur son lieu de travail et alla toquer au bureau de sa supérieure. Elle lui ouvrit, surprise d'être dérangée par l'inspecteur Hosaatoger, qui, d'habitude, ne lui rendait visite que très rarement.

- Il y a quelque chose dont tu voudrais me parler !?

- Non, je voulais seulement savoir à quelle heure je finirai ce soir, et te demander de mettre un inspecteur supplémentaire sur l'affaire sur laquelle je travaille en ce moment.

- On a beaucoup de meurtres à résoudre ce mois-ci, je pensais te lâcher à 20 heure. Mais si tu as besoin de temps pour régler d'importants problèmes, alors je peux te libérer une heure avant.

- Oh, non, rien de pressant pour l'instant ! Cela n'était qu'une simple question.

- Bon, d'accord. Et pour ton affaire, je mettrai Kate dessus, elle qui se plaint de s'ennuyer...

- Très bien, dans ce cas.

Leo la salua d'un signe de tête auquel Olivia répondit par un léger sourire.