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      Puis enfin, le jour de partir au camp d'été arriva.
      <<Fais attention à toi, me dit ma mère, tendrement.
    - Ne t'inquiète pas. >>
      Je tenais de ma mère pour mes cheveux blancs neige et de mon père pour mon visage constellé de tâches de rousseur. Mes géniteurs m'avaient beaucoup soutenue lorsque je n'avais pas été acceptée en figure héroïque et que j'avais connu des périodes sombres.
     <<Tu n'as rien oublié ? continua-t-elle.
       -Non, non.>>
       Et je partis.

       Je rejoignis la 2ndeA devant le lycée, ma valise à la main. Ceux-ci discutaient avec d'autres élèves, qui devait être la 2ndeB. Mais je rejoignis Yaoyorozu et Jurou qui partagaient leur excitation au voyage, et n'entendis donc pas les discussions des autres.
      Iida nous réunit alors pour rentrer dans le car et une question vint alors dans mon esprit.
       Avec qui allais-je me mettre ? Il est vrai que d'habitude, je restais avec Yaoyorozu et Jirou, mais tout le monde sait que dans un trio, il y a toujours en duo et ces deux dernières allaient donc se mettre ensemble. Pas que cela me dérangeait, loin de là, elles s'entendaient mieux ensemble. J'aurais pu aussi me mettre avec Kaminari, car on s'était rapprochés depuis notre dernière sortie ensemble, mais il était déjà avec Eijiro Kirishima.
       Ainsi, je rentrai dans les dernières pour tenter de trouver une place dans ce bus à 24 places. Dans la troisième rangée à ma droite, se trouvaient mes deux amies. J'aurais pu me mettre derrière elles, mais il y avait déjà deux autres élèves. À l'opposé de mes deux amies se trouvaient Tsuyu Asui et Ochaco Uraraka, avec, derrière elles, deux places qui n'avaient pas encore été prises. Je m'y installai. Quelques secondes plus tard, je vis l'hérisson blond arriver et s'installer à mes côtés. '' Lui aussi ne devait avoir personne'', je me suis dit. Il était suivi de l'oiseau qui alla s'installer ailleurs.
       On démarra, et le blond s'endormit.''Il arrive à s'endormir vite dis-donc !''Je regardai par la fenêtre et réfléchis parmi tout le brouhaha du bus. J'avais de la chance d'être enfin dans la filière que je voulais. Je pouvais devenir une héroïne.

       On s'arrêta une heure plus tard et je dûs réveiller mon voisin, qui était toujours endormi.
      <<Hé, toi! Ooh ! >>
      Comme ses yeux ne s'ouvraient toujours pas, je le secouai par l'épaule:
       <<Oh l'hérisson ! Réveille-toi !>>
       Il se redressa d'un coup et repoussa mon bras en me jetant un regard noir.
      <<Ouah ! Du calme la Belle au bois dormant ! On est arrivés. >>
      Et l'on descendit. Nous nous étions arrêtés au bord de la route, dans une petite clairière, avec un magnifique panorama d'arbres et de montagnes. Deux femmes arrivèrent alors, suivies d'un petit garçon, et elles crièrent leur nom: ''Wild Wild Pussycats''. C'était l'équipe de professionnelles chez qui on allait passer la semaine nous dit Aizawa. Midoriya se mit alors à murmurer à toute vitesse sur ces super-héroïnes, comme je l'avais déjà vu faire quelques fois, dès qu'il était question d'alters ou d'héros. La fille aux vêtements rouges nous montra où l'on allait loger, et les élèves commencèrent à trouver cela bizarre qu'on se soit arrêtés ici. La brune finit:
      << Il est 9h30. Si vous vous dépêchez, vous serez sur place vers midi ! Les petits chatons qui arriveront après 12h30 seront privés de
déjeuner! >>
       Et avant que quiconque puisse s'enfuir, une avalanche de terre nous entraîna dans la forêt vaste et sombre. J'atterris sur le bicolore et me relevai en m'excusant.
        Avant que l'on ait pu faire un pas, un monstre de terre arriva.
       Nous allions donc devoir affronter des bêtes végétales dans cette forêt.
       Mon alter ne fonctionne pas sur eux!!

      Je m'étais longuement entraînée après mon échec au test d'admission. À cette époque-là, je me reposais trop sur mon alter et n'avais rien pu faire contre des robots sans conscience.
     Je m'étais entraînée au combat, avec l'aide de mon frère, qui était militaire. Je pouvais donner des coups, étais plus rapide, plus agile.
      Mais n'utiliser que ça en combat m'handicapait tout de même.
      Mais je n'avais pas le choix. Il y avait des lianes dans les arbres. Je me propulsais, et, à l'aide d'un bâton trouvé sur le sol, je les détruisais tel Livaï Ackerman dans l'Attaque des Titans.

       Nous arrivâmes à 17h20 au bâtiment, et nous fûmes accueillis par Aizawa, les Pussycats et l'autre gamin.
      Nous étions tous crevés et j'avais des rougeurs aux mains qui me brûlaient. Ils commencèrent à discutailler, et je n'écoutais que d'une seule oreille, essayant de reprendre ma respiration, allongée par terre.
      Je me redressai lorsque la blonde aux vêtements bleus lança:
      <<Vous me plaisez bien! En particulier vous quatre! (Iida, Midoriya, le bicolore et
l'hérisson)>>
      Et je ne pus m'empêcher de m'exclamer en me relevant:
      <<Des monstres de terre!! Et j'utilise mon alter comment dans tout ça ?!
     -Tu t'es bien débrouillée quand même! me dit-elle.
     -La bonne blague !>>
    Puis j'arrêtai d'écouter mais ne pus m'empêcher de me moquer du gamin qui donna un coup dans les boules de Midoriya et qui lança:
      <<Je vais pas zoner avec des losers qui veulent devenir des héros ! >>
      J'aime pas les mioches.

      Manger fit du bien. J'avais l'impression de récupérer toute l'énergie perdue en faisant la toupie Beyblade.
      Mais le bain fut encore mieux. Une douce chaleur se répandit dans tout mon corps et j'aurais même pu m'endormir tant j'étais bien. Juste ce pervers de Mineta m'empêcha de profiter pleinement, mais le mioche casse-reins nous en débarrassa. La tête posée en arrière sur un rocher, les yeux fermés, je profitai de cet instant doux et agréable. Les étoiles scintillaient au-dessus de ma tête, et on entendait les animaux nocturnes. L'eau berçait mon corps fatigué.
       Après le bain, nous nous mîmes en pyjama et rejoignîmes les garçons dans la salle commune avant de se coucher. Après 5 minutes de discussion, mon téléphone sonna. Je me levai plus me pétrifiai. Mon visage pâle palit encore plus, si c'était possible.
       <<M*rde... J'ai oublié...>>
       Après ma prise de parole, un silence s'était installé et Yaoyorozu le brisa.
      <<Qu'as-tu oublié ? >>
       Je ne répondis pas. Une profonde détresse m'envahit. Nous étions là une semaine. Il fallait que j'attende sept jours. Sept jours ! Ça n'allait pas être possible. Il fallait que je parle à Aizawa.
       Comment avais-je pu oublier ça ? Alors que c'était si important? Comment avais-je pu être aussi bête ?
      <<Genkaku ? >>
       Que faire ? Appeler ma mère ? La faire venir ici ? Mais avec les attaques répétées de vilains, le lieu était tenu secret pour éviter d'attirer les mauvaises personnes. Qu'allais-je faire ?
       <<Genkaku! >>
      Je revins sur Terre et regardai mes camarades qui me fixaient, inquiets.
      <<Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas.>>
       Je pris mon téléphone et partis.

      Aizawa allait me les chercher. J'étais reconnaissante.

Ce n'est pas graveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant