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Chapitre XI

« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde »

- Oscar Wilde

Cameron.

Elle est juste incroyablement belle. En la voyant, là, juste devant moi, elle est beaucoup trop parfaite. Elle porte une énorme robe dorée avec des tulles noires tout autour. Son décolleté n'est pas si prononcé que ça, mais il a de la dentelle je crois. J'en sais rien. J'ai l'impression de ne plus pouvoir réfléchir. Pourquoi est-ce que je suis comme ça alors qu'elle n'a rien fait ? C'est alors que sens mon cœur arrêter de battre au moment où son regard croise le mien. Elle me décroche son plus beau sourire. Je ne sais pas où mettre mes mains ni comment me comporter. Je me sens suer comme un porc. Putain de merde, arrête de te sentir aussi mal à l'aise, c'est rien. C'est juste une meuf. C'est ... Elle s'approche de moi. Merde, merde, merde, merde. Qu'est-ce que je fais ? Comment est-ce que je dois me tenir ? Je souffle intérieurement. Relaxe. Détends-toi idiot.

- C'est la première fois que je te vois habillé aussi élégamment ! Ça te va bien !

- Ouais ... Euh ... Merci ...

Elle sourit.

- Tu ... T'es très belle toi aussi.

- Ah oui ? Tu n'en as pas vraiment l'air convaincu pourtant !

J'ouvre la bouche.

- Je ... Quoi ? Non, sérieusement, t'es vraiment belle.

Elle se mord la joue en rougissant. Elle est superbe. Est-ce que j'ai au moins déjà vu une fille comme elle ? Je pense pas. Sérieusement. Jamais.

- Bon ! On y va ? On va finir par être en retard ! dit Kris en déboutonnant un bouton de sa chemise. Ce truc va finir par m'étouffer.

- Tu m'étonnes, j'ai l'impression que quelqu'un m'écrase les couilles, râle Zac en essayant d'élargir l'entre-jambe de son pantalon.

On ressent tous ce même inconfort aux mêmes endroits. Liam se décale et fait signe à Elena d'avancer, avec ses bras, comme un vrai gentleman. Elle sourit de toutes ses dents et disparaît après le seuil de la porte d'entrée, sa longue robe traînant un peu derrière. Jack me frappe le bras.

- Mec, tu vas tenir ce soir ?

Je fronce les sourcils et regarde les autres, un peu gêné qu'il balance ça devant mon meilleur pote.

- Bien sûr que oui, je suis pas un sauvage non plus.

- Ouais enfin, on a plus l'impression que tu vas la prendre sur ton épaule et te barrer avec elle d'une minute à l'autre ! rit Justin.

Je soupire.

- C'est bon j'ai compris, on se casse.

Ils se marrent en me voyant mettre mes mains dans mes poches et marcher la tête baissée. Putain, je déteste quand on m'affiche comme ça, même si c'est mes potes. C'est pas parce que j'ai un « petit faible » pour elle qu'ils doivent tout le temps me vanner dessus. C'est lourd. Je sors et remarque qu'Elena est déjà dans la limousine que nos parents ont envoyé. Chaque année c'est la même chose, en plus des costumes imposés, ils « offrent » un moyen de déplacement aux invités. Je sens ma ceinture rentrer dans mes côtes en m'essayant. Bordel de merde ça fait super mal. La robe d'Elena, qui est installée au fond, prend toute la place et nous touche tous, même si elle essaye tant bien que mal de la coller contre elle à chaque fois. Le trajet est long et bruyant. Les gars racontent autant de ragots que possible et l'aiguille du mieux qu'ils le peuvent, sur les situations à éviter et comment les contourner, pour ne pas avoir de problème. D'une oreille attentive, elle écoute, et hoche la tête. Curieusement, je me sens attiré par elle, comme un aimant. J'espère que je vais réussir à tenir ce soir. J'ai peur de dérapé si jamais quelqu'un s'approche trop d'elle.