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Chapitre III

" Rien ne peut exister pour toujours. "

- Stephen Hawking

Elena.

    TOC

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    TOC

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    TOC

    Qu'est-ce que ?

   TOC

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    TOC

    TOC

    TOC

    TOC

      J'ouvre difficilement les paupières. Ma chambre est légèrement éclairée par le soleil levant. Humpf. Je mets sur le dos. Je baille. Où est-ce que je suis ? Je me redresse lentement, en fermant les yeux et basculant ma tête en arrière. Ah oui, c'est vrai. Je suis à Beverly Hills. Je m'étire tout doucement. Je soupire en laissant mes mains se balader sur mes draps blancs. Je me gratte la tête, mon chignon bougeant dans tous les sens. J'ai oublié de fermer les stores hier soir. Ça me va, j'aime bien me réveiller avec ce magnifique lever de soleil. Je pense que je vais aller sur le toit pour voir tout ça.

    TOC

    TOC

    TOC

    TOC

    TOC

    TOC

      Mais qu'est-ce que c'est ? Je me lève. Je regarde autour de moi. Rien. Étrange. Je sursaute en voyant quelque chose remuer. Je contourne mon lit puis m'avance. Un magnifique oiseau est en train de taper sur ma fenêtre. Je l'entrouvre pour éviter qu'il ne rentre.

- Mais que fais-tu là toi ? Tu es tout petit dis-donc. Tu n'es pas avec tes parents ? Tu es tout seul ? Tu as faim ? Attends un instant ! Reste là, je vais me chercher à manger et je te ramène un petit quelque chose !

      Je referme la fenêtre. J'enfile une veste, au cas où, on ne sait jamais, je peux croiser un des garçons qui se serait levé. Je sors de ma chambre en regardant à droite puis en face. Toutes les portes sont fermées. Ils ne doivent pas être réveillés. Je descends doucement les escaliers, en faisant le moins de bruit possible. J'arrive dans la cuisine, personne. Hum ... tant mieux ! J'ouvre tous les placards. C'est assez bien rangé. Ça me rassure, je n'aurai pas à tout organiser moi-même. Je prends un paquet de gâteaux, un verre de jus de pomme et une pêche, ainsi qu'un morceau de pain dur pour le petit oiseau. Je remonte discrètement, en faisant une halte dans ma chambre pour déposer le pain et prendre mon téléphone.

     Lorsque j'arrive tout en haut, une légère brise matinale me caresse les cheveux et me fait frissonner. L'air me chatouille les narines. Le lever de soleil est juste époustouflant. Si je me réveille tous les jours de cette manière, ça serait tellement bien. Je respire un coup puis m'avance pour poser mon petit déjeuner sur la table. Je m'installe sur un des fauteuils puis prends une photo. Je l'envoie à mes deux meilleurs amis. Il est sept heures et demie du matin, donc il doit être environ seize heures et demie en France. Ils répondent avec des smileys, ce qui me fait sourire. Je remarque alors, un biscuit dans la bouche, que j'ai vingt nouveaux abonnés. Lorsque je fais défiler les pseudos, je tombe sur ceux de mes nouveaux colocataires. Ils n'ont pas perdu de temps ! Je suis surprise que même Cameron m'ait ajoutée. Je visite les profils de chacun d'entre eux. Il y a beaucoup de couleurs sur celui de Liam, du sport sur celui de Zac, Justin et Kris, des fleurs et du n'importe quoi sur celui de Jack et des jeux vidéo sur celui de Léo. Sur celui de Cameron, il y a des photos de voitures, de muscles, de sport, tout en noir et blanc, avec des photos des garçons. Il y a une publication qui attire mon attention. Il n'y a pas de localisation, mais je vois que ce n'est pas ici. Il sourit. Il est vraiment heureux. Deux enfants sont à ses côtés, qu'il serre dans ses bras. Il y a une petite fille qui doit avoir un peu moins d'une dizaine d'années, peut-être huit, et un petit garçon qui doit en avoir quatre. Cette photo doit dater car Cameron n'a aucun tatouage, ni même de gros muscles et il paraît assez jeune. Lorsque je passe à la deuxième photo qui est dans cette même publication, je peux voir deux autres personnes ajoutées, une jolie femme et un homme. Cette fois-ci, Cameron a l'air plus sérieux mais toujours aussi fier. Les deux enfants sont sur ses genoux et les adultes une main sur chacune de ses épaules. Ce sont sûrement ses parents. C'est le portrait parfait de la famille parfaite. Un portrait que j'ai toujours voulu avoir. L'image que je voulais pour ma famille. La chose que j'ai le plus désirée, plus que tout au monde. Je voulais juste connaître ça. C'est tout. Mais deux questions me trottent dans la tête. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que ce sourire disparaisse ? Pourquoi Cameron a-t-il l'air aussi sombre maintenant ? Je découvrirai ça un jour, peut-être. Non pas peut-être, je le découvrirai.