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Chapitre IV

« Le souvenir, c'est la présence invisible. »

-  Victor Hugo

Cameron.

           Putain de merde ... Je pète vraiment un câble. La voir dans cette robe. Avec ce maquillage. Ses cheveux. Ses chaussures. Ses jambes. Son putain de corps. J'ai cru que ma queue allait exploser. La manière dont elle marchait, son air gêné, son sourire, son rire, tout m'a plu. Elle m'a fait un peu mal au cœur quand elle était toute seule mais elle a su trouver une amie. Quand elle m'a rembarré en me disant de rejoindre ma copine, à cet instant, je voulais, j'aurai aimé que ce soit elle et pas Lexie. Quand elle nous a vus, elle paraissait s'en moquer au premier abord, mais ensuite, elle s'est montrée tellement embarrassée. Elle ... Elle ... Lexie m'énervait tellement. Elena, elle, était calme, souriante et naturelle. Lorsque j'ai ramené sa copine chez elle, elle semblait blessée par les propos et les actes de Lexie. Mais quand elle a déposé cette Tess, elle est redevenue la jolie fille que j'aime, pour je ne sais pas quelle raison tordue, observer. Sa manière de me parler, de m'agacer ... Aucune fille ne m'avait fait ressentir ça. Surtout, en si peu de temps. Quand elle m'a embrassé sur la joue, j'étais perdu. Je me sentais si bien, je voulais tant qu'elle m'embrasse sur la bouche. J'aurai juste voulu qu'elle le fasse. Je ne sais pas pourquoi. Je voulais lui ôter cette magnifique robe qui lui moulait si bien les fesses. Je voulais savoir ce que ses jolies lèvres auraient fait sur les miennes. Sentir son parfum floral contre mon corps. Ce matin, elle avait l'air fatiguée et pourtant, elle m'a souri, comme personne auparavant. Je l'ai embrassé sur le front. J'ai été tellement con sur cette partie. J'aurai dû la prendre par le visage et l'embrasser avec passion. Mais je ne pouvais pas faire ça. On ne se connait pas. Elle ne m'apprécie sûrement pas. Mais, elle avait l'air perturbée par ce baiser, ça m'a fait étrangement plaisir. J'ai tellement bien dormi. Tellement bien, que j'avais oublié cette sensation. Lorsque je me suis réveillé pour la deuxième fois, elle a été la première personne que j'ai vu. Elle était en train d'aérer sa couverture. Elle avait du mal à la faire sortir par la fenêtre. Elle était habillée avec une robe rose à carreaux bleus. Ça ne va pas à tout le monde. Je la trouvais d'ailleurs dégueulasse, mais avec Elena dedans, c'est une autre histoire. Quand elle m'a remarqué, le visage endormi, elle s'est mise à pouffer de rire. La voir dès le réveil, souriante, m'a donné envie de sourire toute la journée. C'est pourquoi, je me retrouve actuellement à rigoler comme un idiot, à une blague pourrie de Jack. Je ne suis pas le seul, tout le monde rit aux éclats. Surtout Elena, qui se tient le ventre, en riant d'une manière bien à elle. Quand elle se rend compte qu'elle est la seule à pouffer comme idiote, elle rougit en riant encore plus fort.

           Quelques heures plus tard, nous sommes en pleine partie de NBA, lorsqu'un téléphone se met à sonner. Elena pose la manette puis sort son téléphone. Son visage s'illumine instantanément. Elle affiche son écran, juste devant elle. D'un coup, je vois deux autres écrans s'afficher. Une fille et un garçon. La fille se met à hurler, ce qui nous fait tous sursauter et qui fait rigoler Elena. Léo se lève très vite et se place derrière sa sœur. Il salue à la caméra. Une voix d'homme, dans une langue que je n'arrive pas à comprendre, s'exclame :

-  Salut Lena !

-  Salut Alex, salut Emma ! Ça me fait tellement plaisir de vous voir !

            Cette langue. C'est Elena qui parle français. Sa voix est tellement différente, plus aiguë, mais tout aussi jolie. Elle parle pendant de longues minutes. Puis, elle nous présente.

-  Donc, lui c'est Jack, là mon frère Léo, Justin, Zac, Liam, Kris et enfin Cameron !

           Elle dit nos prénoms. Quand j'entends le mien, avec cet accent français, je ne peux m'empêcher de sourire. J'aime énormément la sensation que ça me procure.