Chapitre 18

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La liberté ? J'en rêve la nuit. Et le matin me rappel que ce n'est bien qu'un rêve." Anonyme

PDV Eren:

- Ne. Bouge. Pas.

Il me lâcha et repartit une nouvelle fois en dehors de la pièce. Ma tête n'était pas en direction de la porte, je ne pus donc constater qu'il était parti seulement avec le bruit métallique de celle-ci.

Je ne bougeai pas et restai sur le sol comme une poupée désarticulée, parce que premièrement je ne pouvais pas vraiment physiquement bouger mais autre chose m'empêchait de gesticuler: moi-même.

Qu'allait-il faire s'il revenait et qu'il trouvait que je n'étais plus à ma place? Me frapper? Me casser une jambe? Ou alors une simple mise en garde? Comment est ce que je pouvais savoir comment un psychopathe bipolaire allait réagir?

Une boule commença à se former dans mon estomac alors que je restais concentré sur les possibles réactions de Levi. Serait-ce de la peur? Je crois que oui. Après tout qui n'aurait pas peur dans ma situation?

Et pourtant, malgré cette peur, la petite voix dans ma tête continua de me parler: "Bats toi ! ", "lèves toi et bats toi! ", "défends toi un peu!", "Pourquoi tu te laisses faire?", "Arrête de rien faire!", "Tu auras toujours peur si tu ne fais rien!"

Elle ne s'arrêtait pas. Elle continuait de me dire d'agir. Mais qu'est ce que je pouvais même faire?

Le moindre regard, le moindre mouvement, la moindre pensée de travers et je risquais de prendre un coup.

Bon sang ! Putain enfoiré! Il ne voulait pas me tuer mais il pouvait me faire tellement pire! Est-ce que je pouvais vraiment me battre? Est ce que j'en étais capable? La différence de force restait énorme entre lui et moi...

...

Mais qu'est ce qui m'arrivait bordel !?

Depuis quand est ce que je pensais comme ça?

Pourquoi est ce que je pensais même ça ?! Sa gifle m'a retourné le cerveau ou quoi?

Il fallait que je me ressaisisse. Je ne pouvais pas rester comme ça.

Je passai ma main sur ma joue pour essayer de soulager les picotements que je ressentais sur ma joue après cette merveilleuse gifle que je venais de recevoir.

Je n'eus pas le temps de la soulager un minimum qu'un bruit métallique se fit entendre annonçant que Levi était déjà de retour.

Que y'avait-il derrière cette porte pour revenir aussi rapidement à chaque fois qu'il en sort ?

Au début je pensais que cette pièce était dans un sous sol, au fond d'un couloir lugubre un peu comme ceux des hôpitaux abandonnés dans les films d'horreur et les jeux vidéos, mais toutes les fois où je l'ai vu partir et revenir en si peu de temps m'ont fait douter sur cette hypothèse.

Il referma la porte derrière lui et s'avança, un petit pot en verre dans la main. Il s'accroupit à même pas vingt centimètres de moi, c'est à dire dans mon espace vital, puis ouvrit le pot et plongea deux doigts dedans pour en sortir un petit pâté de crème coloré.

- Tourne ta tête.

- Non.

Il était hors de question qu'il pose ce truc de composition suspecte sur ma peau.

You can't escape meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant