Au fil de la plume~ / School AU Bungo Stray Dogs

<𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 6>

<PDV : Omniscient >

Salle informatique n°3 ; 11 h 18

« ...Ichiyō-san, sais-tu..où est le professeur..? » la voix douce de sa camarade de classe l'a fait se tourner vers elle.

La susnommée secoue la tête de gauche à droite, n'en sachant pas plus que Gin. Les deux soupirent en même temps. Leur professeur doit être là depuis au moins treize minutes, mais ce n'est pas comme si la classe de première 3 n'en avait pas l'habitude. Le groupe d'Atsushi discutent doucement entre eux en se trouvant au centre de la classe, les autres parlent un peu ensemble plus ou moins bruyamment et Higuchi et Gin attendent patiemment. La plus petite des deux ne souhaite pas engager la conversation avec sa voisine bien peu bavarde et se contente plus de penser.

Elle pense plus particulièrement à son arrivée à Botchan. Ce qui l'a ramène forcément au cours d'histoire qui a eu lieu il y a déjà deux heures. La blonde s'en veut presque à elle-même pour avoir autant dévoiler ses sentiments de cette manière.

Mais c'est peut-être grâce à ses paroles qu'elle a vraiment comprit qu'elle se plaisait dans ce lycée, aussi bien remplis de fous furieux que de véritables génies. Ichiyō est bien heureuse de ne pas être avoir été acceptée à Bartelby finalement.

Quand elle avait appris son refus là-bas, Higuchi se souvient très bien des paroles de sa petite sœur :
« Sérieusement ? Si ils n'accueillent que des bourges et que l'argent compte plus que ton intelligence, qu'ils aillent se faire mettre ! Je suis bien contente que tu n'ailles pas dans un lycée comme ça, grande sœur ! » et la concernée ne peut qu'être d'accord avec ses paroles.

C'est grâce à ce refus qu'elle a put se faire quelques amis et bien que ce soit peu, elle n'a jamais été quelqu'un de sociable au point de ne pas pouvoir vivre sans ses amis. Elle a également put améliorer son accent et son vocabulaire à un point qu'elle doute d'atteindre le même niveau dans l'autre établissement. Au moins dans ce lycée, Higuchi est accepter entièrement avec ses différences et elle sent plutôt à l'aise —contrairement à celui qu'elle a été contrainte de rejoindre pour sa seconde. Mais quand la première était arrivée, elle avait décidé d'agir un peu comme une « déléguée » attitrée pour paraître autoritaire et montrer l'exemple, ayant déjà dix-huit ans — elle a dû redoubler à cause de la différence du déménagement en pleine période scolaire. Bien que le rôle qu'elle s'était attribuée ne fut pas prit au sérieux, elle se sent quand même respecter pour son passif.

Replongeons-nous un peu dans le passé de la famille Higuchi.

Bien qu'Ichiyō, sa sœur et son père soit nés aux États-Unis, la famille a toujours aimé le Japon, encore plus quand la femme de ce dernier est originaire de ce pays. Ils aiment leur culture, leur propreté et leur hospitalité, qui n'est pas si présente que ça dans leur pays. Mais à part un voyage pour le couple quand leurs enfants n'existaient pas encore, les Higuchi ont toujours vécu à Los Angeles. Mais quand la guerre a éclaté, la famille s'est retrouvée dans une impasse.

D'un côté, ils voulaient défendre leur pays mais de l'autre, la mère croyait fermement que les Japonais ne se serait jamais immiscé dans une guerre qui ne les concerne pas sans une raison valable. Ils décidèrent de rester en camp neutre devant leur proches — ce qui fut très mal vu cela dit — et attendirent avec hâte la fin de ces horreurs. Et heureusement pour eux, elle ne durera pas plus de deux ans. Quand les tensions se sont atténués et que la vérité a éclaté, la famille reçue mille et une excuse pour les insultes qu'ils auraient pu recevoir, juste pour je le répète, n'avoir pas voulu choisir de camp. Depuis, cela était décidé. Ils quitteraient ce pays un jour où l'autre. Pendant ce temps-là, ils apprirent tout les trois le japonais ardemment, grâce à l'aide de la japonaise. Ils l'étudièrent et se forcèrent même à l'a parler le plus souvent possible pour s'y habitué.