Chapitre 5

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Out of love, out of time,
when I'm falling down
you're the one who saves me.
All I have left is you.*

(All I have left is you. The Offspring, 2012)

*A cours d'amour, à cours de temps,
Alors que je tombais,
C'est toi qui m'a sauvé la vie,
Tu es tout ce qu'il me reste.

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Après avoir effectué un détour par l'hôtel des trois phoques, Nick bifurqua pour se diriger vers un paisible lotissement où toutes les maisons se ressemblaient étrangement.
- Nous sommes arrivés, informa le policier en garant sa voiture.
La première chose que remarqua Jeff en descendant du véhicule, en dehors du fait que son pantalon commençait à sécher, c'est que le vent ne soufflait absolument pas de la même façon que d'habitude. A Cooper Falls, les rafales étaient saccadées et elle sifflaient lorsqu'elles s'engouffraient entre les immeubles. Mais ici c'était différent, le vent était continu et il emportait avec lui une odeur d'embruns et de sève de pins, sans parler du bruit des vagues qui était clairement perceptible.
- C'est la mer qu'on entend? Demanda Jeff.
- Oui. Tu vois cette colline, là bas? Si tu la franchis, tu arrives direct sur la plage. Ce n'est qu'une petite crique et généralement les touristes ne la connaisse pas, ils s'agglutinent tous sur la grande plage qui donne sur le centre ville. Mais tu verras ça par toi même dans quelques semaines.

Dans le coffre de la voiture, Jeff récupéra sa valise qu'il avait laissée le matin même à l'orphelinat, ne se doutant pas qu'un oncle inconnu accepterait de l'héberger. Puis il suivit le lieutenant à l'intérieur de sa maison.
- Je vais te faire visiter mais tu vas voir qu'on a vite fait le tour. Au rez de chaussée on a le salon, la cuisine et le jardin. Et à l'étage il y a la salle de bain ainsi que trois chambres. La première c'est la mienne, la deuxième me sert de bureau et la troisième c'est la chambre d'amis. Je te laisse y établir tes quartiers. Et y'a aussi un sous sol avec une petite cave et un débarras.
Le jeune garçon regarda tout autour de lui sans trop savoir quoi penser. Cette maison ressemblait à une maison de vacances, il y avait de la décoration en bois flotté, des tableaux de paysages maritimes accrochés aux murs et des bouteilles de cocktails exotiques dans les étagères. Cela tranchait énormément avec l'atmosphère rigide et froide que sa maman avait transposé jusque dans son propre domicile.
- Oncle Nick?
- Oui?
- Merci de ne pas m'avoir laissé à l'orphelinat.
- De rien, mon grand. Mais ne me remercie pas trop vite. Tu sais, je n'ai pas l'habitude avec les enfants et je risque d'avoir besoin d'un certain temps d'adaptation. Par exemple, je suppose qu'un adulte responsable t'aurait déjà proposé d'aller te laver. Au lieu de ça je te fais visiter la maison. Désolé.
- C'est pas grave, répondit le gamin en affichant un sourire timide.

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Le docteur Katlynn Taylor était dubitative. L'hôpital venait de lui fournir l'intégralité des analyses effectuées sur les deux patients en fuite, et ce qu'elle avait sous les yeux n'avait aucun sens. Toutes les résultats semblaient indiquer que le plongeur et l'aide soignante étaient parfaite santé. Aucun surnombre de globules blancs, donc pas d'infection. Un taux d'hémoglobine tout à fait correct, donc pas d'hémorragie. Pas d'insuffisance hépatique, encore moins de cholestérol. Même au microscope, le sang paraissait tout à fait normal. En revanche, le taux de potassium crevait la plafond, en particulier chez le patient zéro. La biologiste demanda de refaire les analyses une deuxième fois, puis une troisième fois sur une autre machine, mais elle obtint encore le même résultat: une dose létale de potassium dans le sang. Sauf qu'avec de telles conclusions, comment expliquer que les deux patients étaient sortis sur les deux jambes? Car les vidéos de surveillances étaient formelles, c'est bien seuls qu'ils avaient quitté les lieux, sans aucune aide extérieure. Katlynn rechercha donc dans la base de donnée du CDC toutes les maladies qui pouvaient engendrer de tels symptômes. Elle n'est trouva aucune, en dehors du fait que le taux de potassium augmente considérablement après le décès. Sauf que jusqu'à présent, les morts ne marchent pas. Du moins, à part dans certains films d'horreurs dénués de tout intérêt scientifique. Non, l'explication était ailleurs.
Lassée, elle décida de rentrer à l'hôtel. Peut être qu'avec un peu de repos elle y verrait plus clair. Quoi qu'il en soit les patients semblaient en bonne santé, et avec si peu d'éléments si jamais elle appelait son chef pour confirmer l'alerte médicale, ce dernier lui rirait au nez. Le problème, c'est que pour obtenir ces fameuses preuves, elle aurait besoin retrouver les deux fuyards. Sauf que sans déclencher l'alerte médicale, elle ne pouvait pas contraindre les forces de l'ordre à interpeller ces derniers.

Viral attack - Attaque viraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant