Viral attack - Attaque virale

Chapitre 8

"Protecting your freedom"
Now that's just a lie
It's an excuse for power
that's more like an alibi*

(L.A.P.D. The Offspring. 1992)

*''Protéger votre liberté''
Tout ça n'est qu'un mensonge,
une excuse pour le pouvoir,
ça ressemble à un alibi.

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Nick Toddler regarda sa montre pour vérifier qu'il avait encore au moins dix minutes devant lui avant de partir à cette fameuse réunion du maire.
- Jeff, j'ai bien réfléchi et j'aimerais que tu portes une couche sous ton pantalon.
- Mais pourquoi? J'ai pas l'intention de dormir, moi. Rétorqua le gamin.
- Je le sais bien, mais quand le maire prend la parole, je peux te garantir qu'il faut avoir bu un litre de café noir pour éviter la somnolence. Et franchement, je préférais éviter que tu te fasses pipi dessus devant tous mes collègues. Ce n'est pas une punition, mon grand, c'est juste une précaution.
- Oui mais...et si quelqu'un se rend compte que je porte une couche?
- Je te promets que ça n'arrivera pas. Tu n'auras qu'à rentrer ta chemise dans ton pantalon et ça passera inaperçu.
Le jeune garçon obéit donc, un peu à contre cœur.

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Cuvant la bouteille de whisky qu'il venait de s'enfiler comme si c'était du petit lait, Johnny Welsh comatait tranquillement devant un épisode de Walker Texas Ranger, attendant juste le moment opportun pour attaquer ensuite sa bouteille de vodka encore intacte. A droite de la télé, il vit la porte d'entrée s'ouvrit mollement, laissant pénétrer sa femme dans le domicile conjugal.
- T'étais où, putain? Beugla t'il. Si t'étais rendu faire des courses, t'as intérêt de m'avoir rapporté une bouteille!
Mais Maggie Welsh ne répondit pas.
- Qu'est ce que t'as? Tu fais la gueule? T'as tes règles où quoi?
Et Maggie Welsh continua d'avancer sans rien dire, le regard dans le vide absolu.
- Bordel, mais casse toi de devant la télé! Ou alors rends toi utile et donne moi une bière fraîche. Et si t'as vraiment pas envie de causer, t'as qu'à me tailler une pipe, ça joindra l'utile à l'agréable.
Un sourire se dessina brusquement sur le visage de madame Welsh, trahissant les émotions du virus qui l'habitait, car ce dernier venait de repérer une faille, un moyen d'infecter un nouvel humain sans risquer le moindre dommage pour son hôte.
- Oh, p'tite salope, c'est ça que tu voulais depuis le début, hein?
L'ivrogne déboutonna son pantalon et commença à se tripoter l'engin pour l'amener en état d'érection, tandis que sa femme s'agenouillait devant lui pour engloutir son organe. Les filaments blanchâtres ne se firent pas attendre plus longtemps et pénétrèrent par l'urètre, tandis que Johnny Welsh hurlait de douleur. Dans un dernier sursaut d'orgueil, ses bras battirent l'air pour essayer de cogner sa femme, mais c'était peine perdue. Dix secondes plus tard il était l'un des leurs.

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A l'intérieur du commissariat, le maire était en pleine opération de serrage de main et Nick comprit rapidement que la soirée serait longue et ennuyeuse. Heureusement pour lui, il reconnut rapidement un visage familier, en l'occurrence celui du docteur Katlynn Taylor.
- Hey, bonjour docteur, lança t'il à voix basse en arrivant prêt d'elle.
- Lieutenant Toddler, quel plaisir de vous revoir. Je croyais que vous étiez en congés.
- Je le croyais moi aussi, répondit le flic en souriant.
- Et comment va Jeff? Il parvient à surmonter son petit problème? Continua t'elle en lança un regard complice au gamin.
- En réalité, c'est plutôt l'inverse qui s'est produit. La nuit a été humide, mais la journée aussi. Monsieur Jeff n'a rien trouvé de mieux à faire que de s'endormir sur la plage. Du coup, en prévision de cette interminable cérémonie, je lui ai demandé de porter une protection sous son pantalon.
- Sage précaution, acquiesça la biologiste.