Mariage Forcé

Chapitre 14

PDV Amélia
Arrivés dans notre hôtel à Bora Bora, je ne pris même pas le temps d'enlever mes chaussures que je m'affalais sur le lit moelleux et douillet de notre luxueuse chambre. Érik fermait doucement la porte derrière. 

"-Je vais prendre une douche." dit-il en se dirigeant vers la salle de bain.

Je luis fit un signe de main, les yeux fermés, trop fatiguée pour parler. Le voyage en avion s'est bien passé... Pour Érik. Moi, j'ai le mal des hauteurs. Alors, en avion, même si on ne voit pas l'extérieur, je savais que nous survolions le pays. Alors, j'ai passé presque tout mon voyage la tête dans le sac à papier brun, gracieuseté de Madame-l'hôtesse-de-l'air. Une chance qu'Érik n'était pas assis à côté de moi... Et une chance que nous étions en première place! Je pouvais m'allonger de tout mon long, confortablement avec des coussins et des couvertures.

J'entendais l'eau couler qui provenait de la salle de bain, et je repensais à tout ce que j'ai vécu dernièrement. Étrangement, tout s'était passé très rapidement. La rencontre d'Érik, le choix de ma robe, le mariage... J'ouvris mes yeux et regardais de plafond. 

Je ne sais pas comment de temps je suis restée ainsi couchée sur le lit, perdue dans mes pensés. J'essayais d'imaginer mon futur avec Érik. Comment allait être notre maison, si nous allons avoir des enfants ou non, si un jour nous allons nous divorcer ou si nous allons rester ensemble toute notre vie. 

Je n'entendis pas l'eau s'arrêter ni la porte de la salle de bain s'ouvrir. Encore moins l'homme qui sortait de là, torse nu, avec seulement un jeans. Je ne pouvais pas le voir. Je m'empêchais de le regarder, en fait. Présentement, je ne me sentais pas à l'aise de le voir comme cela. C'est ridicule, je sais. Je le connaissais à peine et voilà qu'on se retrouvait tous les deux dans la même chambre, dans un pays étranger,  loins de notre famille. 

Je me levais pour aller dans la salle de bain, non s'en prendre mon pyjamas. La salle de bain était en carreaux blancs. Un énorme jacuzzis était au milieu de la pièce et dans le coin, une douche à porte vitrées se dressait là. Le comptoir semblait être en ivoire. De douces serviettes en cachemires étaient accrochées sur le support en métale et un énorme miroir était accroché au dessus du lavabo. Trop fatiguée, je décida que la douche allait attendre au lendemain matin et je ne fis qu'enfiler mon pyjamas. Quand je ressortis, la télé était allumée et Érik était couché sur le divant.

"-Tu peux prendre le lit. "dis-je en m'approchant de lui. "Je vais dormir sur le divan."

"-Hooo!.... Non."

"-Pourquoi?"

"-Parce que... Ton dos est plus fragile que le mien et je suis sûre que le lit serait beaucoup plus confortable pour toi, m'dame."

"-Hooo, m'sieur. Je suis navrée, mais vous savez que, même si je suis une femme, je suis assez forte pour tolérer l'inconfort du divan."

Érik leva les yeux vers moi. Même s'il ne souriait pas, je pouvais voir que dans ses yeux, il était amusé. Je croisais les bras sur ma poitrine et soutenais son regard.
Il se leva, me dominant de toute sa grandeur et par ses muscles. Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir intimidée. Je décroisais mes bras et mon regard passa par ses abdos bien, je dit bien, découpés, jusqu'à ses bras tellement puissants et enfin jusqu'à son visage éclairé d'amusement.

"-Est-ce que, madame oserait contredire monsieur? " il reprit un ton sérieux. "Je dors sur le divan et tu dors dans le lit."

Sachant que c'était impossible de répliquer, je recroisais mes bras sur ma poitrine, fronçais les sourcils et grognais en partant vers le lit, récitants les paroles de ma mère en marmonant:

-" "C'est toujours l'homme qui décide, Amélia. Jamais le contredire." "

Je pouvais entendre le rire grave de Érik derrière moi alors que je passais les couvertures sur mon corps.