Mariage Forcé

Chapitre 2

PDV Érik
Ses yeux magnifiques me regardaient avec tristesse. Je pouvais voir sa lèvre inférieur trembler: elle se retenait pour ne pas pleurer. Je levais ma main pour lui prendre l'épaule et je la serrais contre moi. Ses bras ne m'enroulaient même pas. Je voyais bien qu'elle était blessée, anéantie.
"-Salie... murmurais-je à son oreille. Je suis vraiment, vraiment désolé. Mais... On va continuer à se voir... N'est-ce pas?"
Et là, ses bras se levèrent et ses mains se mirent sur mon torse. Elle me poussa violemment, mais je ne fis que reculer d'un pas, surpris. Mes yeux regardaient les siens remplient de haine et peut-être même... de dégout.
"-Non, Érik! cria-t-elle. Non! On ne continuera pas de se voir! Compris? Tu vas avoir une femme! Une maison! Ta famille! Ce n'est pas moi la femme qui va pouvoir correspondre à tes attentes! Je ne suis pas celle qui a assez d'argent pour une famille et pour combler tes besoins! Je ne suis pas celle qui te mérite, que tu mérites! Compris?"
Et sur ce, elle tourna les talons et partie en pleurant, en courant.

Je restais là, bouche-bée. Ça ne servirait à rien de la suivre. La connaissant, elle ne voudra plus rien entendre sur moi. Alors, je fis de même. Je tourna les talons, et partis en furie vers le garage de mon père.

Je claquais la porte derrière moi quand j'entrais dans son bureau sa tête se leva et ses yeux se posèrent sur moi. Il avait la main sur sa calculatrice et dans l'autre main un stylo. Mon père me regardait avec surprise. Je m'avançais et mis violemment mes poings sur le bureau, faisant retentir un bruit sourd. Mon père sursauta et je mis mon visage à quelques centimètre du sien. Mes sourcils étaient froncés.
"-Heum... Ou-oui, Érik?
-Tu m'as fait perdre Salie, papa! Elle est partit! Tu vas avoir la vie que tu voulais en sachant même que ce sera moi le malheureux! Tu sais bien que je ne veux pas me marier avec une femme que je ne connais même pas! Tu aurais pu au moins me demander mon avis! Mais non! Monsieur n'en fait qu'à sa tête! Je suis vraiment déçu, papa!"
Je relevais ma tête, sortit du bureau et du garage, pour m'en aller chez moi.