Point de vue d'Alexie.
Draguer ? Mais d'où sortait-il cela ?
Nous discutions simplement avec les garçons. Ils étaient vraiment adorables et je ne comprenais toujours pas leurs motivations d'intégrer un club de biker. S'ils reprenaient leurs études, ils auraient l'opportunité d'aller loin sans ce lot d'emmerdes du club. Déçu de voir mes deux compatriotes partir dans la réserve, la queue entre les jambes, j'observais l'homme responsable de cela.- Ils faisaient une petite pause et comme tu n'as pas dénié m'adresser la parole ces dernières semaines, je me trouve de nouvelles personnes avec qui discuter. Malheureusement, à chaque fois que j'entame une discussion, tu apparais.
Épuisée de me poser mille et unes questions quant à notre dernière soirée, je décidais donc de lui demander si nous pouvions nous éclipser pour discuter en privé, loin des oreilles indiscrètes. Loan regarda rapidement autour de lui, constatant qu'une vingtaine de personnes étaient présentes, il m'enjoint à le suivre. Nous arrivions dans sa chambre et celui-ci se reposa sur la porte comme pour m'éviter de fuir.
- Tu avances pour le club ? me demandait-il sans savoir pourquoi.
- Aussi rapidement que possible. J'ai déjà listé et décortiqué chacun des membres, lui expliquais-je avec sérieux sous son regard scrutateur. Je dois maintenant connaître chaque enquête sur laquelle vous êtes intervenus et savoir quels liens vous avez avec, et celles qui n'ont aucun rapport avec les forces de l'ordre.
- Tu sais bien que le boss ne pourra pas tout te dire.
- Je m'occupe de ton boss, répondis-je sûre de moi, maintenant, j'aimerais qu'on discute de l'autre soir.
- Et que veux-tu savoir ?Il changea légèrement sa position, comme si ma question le dérangeait.
- Écoute, je suis désolé de t'avoir abandonné sur le parking. Ce n'est pas mon genre habituellement.
- Et c'est quoi ton genre habituellement ? Le questionnais-je en me rapprochant de lui.
- Je pense que tu l'as imaginé, même rêvé.
- Rien que ça ? Tes chevilles ne gonflent pas trop ?Pour toute réponse, j'obtins un sourire de sa part.
- Et tu n'as pas à t'excuser, ton ami avait besoin de toi. Mais évite de te conduire comme un pré-pubère en pleine crise.
- Je suis loin d'être un pré-pubère, répondit-il en fronçant les sourcils.Sur ces mots, il s'approcha lentement de moi tout en prenant le temps de me contempler. À quelques centimètres seulement de mon visage, j'attendis avec impatience son toucher.
Il n'attendit pas plus longtemps pour attraper mes hanches et me tenir contre lui. Je plaçai mes mains sur son torse, ne sachant pas si c'était pour le repousser ou l'agripper.
Nous nous regardions chacun dans l'attente que l'autre fasse un geste. J'aimais cette sensation d'être désiré, d'être regardé. Je sentais également son cœur s'emballer sous son t-shirt.
Lorsque je me décidais afin de me lancer sous les ordres de mon corps, un coup retentit contre la porte. J'abaissais la tête tandis que l'homme contre lequel j'étais, jetant la tête en arrière de déception.
- Loan, trouve-moi Alexie, deux de nos frères sont en garde à vue.
- À tes ordres.Je ris discrètement en attendant que Warren s'éloigne.
- On ne va jamais réussir à être tranquille, hein ?
- En effet. Bon, je pense qu'on a besoin de moi.- Maître Davis, me dit-il avec sérieux en s'écartant pour le laisser passer.
Malgré ma frustration, je rejoignis Warren suivi de l'homme qui hantait mes rêves.
- Warren ?
- Alexie, j'ai besoin de vous. Deux des nôtres sont en garde à vue.
- La raison ?
- Outrage à agent.
- Génial. Vous allez devoir leur apprendre certaines choses Warren.Nous nous retrouvions rapidement au poste de police. Après m'être présenté, un officier me conduisit aux deux bikers. Ils m'avaient expliqué, avoir été pris à partie par deux agents sans raisons. Après avoir récupéré toutes les informations qui m'étaient nécessaires. Je retrouvais Warren et Loan à la sortie.
- Alors ? demanda Warren.
- Ils vont y rester quelques heures, cela ne leur fera pas de mal.
- Comment ça ?
- J'ai besoin de quelques informations complémentaires si vous ne voulez pas qu'ils passent par la case prison. Ces deux-là ont un casier et croyez-moi aucun juge ne vous fera de cadeau. Laissez-moi l'après-midi, on se retrouve ici à dix-neuf heures.Après avoir abandonné les deux bikers, je me rendis au lieu où ils avaient été embarqués. Je devais prouver leurs dires et pour cela rien de mieux que la vidéo. Je trouvais rapidement une caméra avec l'angle idéal pour voir la scène. Avec mon plus beau sourire, je réussis à convaincre le patron de la pâtisserie, de me laisser regarder ses caméras plus tôt dans la journée.
Pour remercier le patron de sa gentillesse, j'achetais plusieurs de ses pâtisseries.
J'étais de retour au commissariat à attendre l'officier en charge de mes clients. Lorsqu'il daigna me rejoindre, je lui expliquai que la scène avait été filmée et on distinguait clairement les deux agents apostrophés les deux hommes sans raisons particulières.
Malgré l'aide apportée par le club dans certaines affaires, seulement une poignet d'agents en était informés.
Après négociation, les deux hommes avaient l'autorisation de sortir avec un rappel à la loi.
Je sortis du poste avec les deux bikers pour retrouver leurs VP et président. Ils arboraient tous deux un sourire arrogant face aux policiers. Loan m'observait au loin. Je ne savais pas si je me faisais de fausses idées avec ce biker, mais cela faisait bien longtemps qu'un homme ne m'avait pas fait tourner la tête à ce point. Plusieurs pensées traversaient mon esprit. J'aimerais explorer son corps et le laisser prendre le contrôle du mien. Il restait pourtant un biker, un homme à femmes. Qu'en sera-t-il une fois qu'il aura obtenu ce qu'il souhaitait, surtout si je travaillais pour eux.
Mes pensées étaient interrompues par Warren qui souhaitait que je le suive pour que nous puissions échanger en privé.

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The Night Souls
RomanceAlexie Davis est une jeune avocate venue s'installer en Pennsylvanie pour lancer sa carrière. Elle est amenée à défendre un club de bikers pour justifier de leurs actions qui profitent à toute la communauté. Sa vie sera chamboulée lorsque monsieur B...