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Prête à entrer dans la gueule du loup, je me tenais face à ce qu'ils appelaient leur QG. Une grande bâtisse me faisait face et ne m'invitait pas tant que ça y entrer. Malgré tout, j'effectuai les premiers pas pour m'entretenir avec Monsieur Dean.

Je patientais un moment après toqué sans que personne ne vienne m'ouvrir. Je commençais à faire le tour de bâtiment pour trouver une autre entrée, mais sans succès. Je décidai de cogner à nouveau contre la porte, mais celle-ci s'ouvrit avant que je n'aie pu la toucher pour dévoiler Loan.

- Bonjour Alexie, comment vas-tu ?
- Très bien et toi ?
- Parfaitement, maintenant que tu es là.
- Arrête tes belles paroles, je suis ici pour affaires, rappelle-toi.
- Je sais bien, mais le près n'est pas encore disponible. C'est avec moi que tu vas donc patienter.

Loan était très charmeur et je pensais qu'il savait parfaitement que son physique était un atout majeur. Malheureusement pour lui ou pour moi, je n'étais ici que pour affaires et je ne mélangeais pas le pro et le privé. Trop de complications.

- Fais-moi visiter dans ce cas.
- Je t'en prie, me dit-il en m'invitant à entrer.

Il me laissa la place pour me faufiler entre le chambranle de la porte et son corps. Je savais pertinemment qu'il ne faisait rien au hasard et je sentais son regard sur moi.

Avant de me présenter à leur QG, je m'étais renseigné sur les clubs de bikers et les affaires qui les concernaient déjà. Au cours de mon investigation, le nom de Loan était apparu. Il n'était pas en reste concernant ses démêlés avec la justice. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en entrant dans cette demeure. Les rumeurs s'enflammaient à leurs sujets. Des orgies sous toutes ces formes. Des femmes considérées comme objet sexuel.

J'étais de près mon guide et nous entrions dans un grand salon. Plusieurs fauteuils et canapés étaient disséminés dans la pièce. Un billard se trouvait au centre et un immense bar au fonds. Ce qui était étonnant, c'était l'absence de vie. Une seule personne se trouvait dans la pièce et c'était le barman. Loan lui fit signe de s'approcher.

- VP ?
- Je te présente Mlle Davis, notre avocate.
- Enchanté.

Il se pencha légèrement pour me saluer ce qui me fit légèrement sourire. Ce jeune homme devait avoir à peine la vingtaine, mais il portait déjà le cuir du club tout comme Loan. Le jeune homme respirait la joie de vivre et ne cessait de sourire.

- Comment t'appelles-tu ?

Il lança un rapide coup d'œil à son VP qui acquiesçait à sa question silencieuse.

- Tom, dit-il heureux.
- Enchanté, Tom.

Il se pencha à nouveau pour s'excuser et retourna derrière le comptoir pour essuyer les verres restants.

- Il est charmant et très bien élevé, dis-je à Loan en le suivant je ne sais où.
- Tu pensais que tous les bikers étaient sans foi ni loi.
- Peut-être pas tous, mais en partie oui.

Il sourit à ma réponse et m'emmena dans une nouvelle pièce.

- Et que penses-tu des autres bikers ? me demanda-t-il en m'ouvrant une porte.
- Ils sont soit menés par leurs queues soit par une histoire.

Je n'avais pas tout de suite remarqué où nous nous trouvions. Une fois ma phrase terminée, j'avais tout de suite compris lorsque j'entendis le loquet de la porte se verrouiller.

- Et je fais partie de quelle catégorie selon toi ?

Loan s'était approché de moi sans attendre une seconde. Je le sentais très proche de moi dans mon dos, mais il ne me toucha pas.

- À quoi tu joues ? Pourquoi m'amener ici ?
- Tu as demandé à visiter, je ne fais qu'obéir.
- Ne te fiche pas de moi, lui dis-je en me retournant face à lui.
- Loin de là, je te montre simplement l'endroit qui me tient le plus à cœur.
- Ou tu m'éloignes de ce que je ne dois pas voir.

Son sourire s'agrandit. J'avais percé son petit manège à jour.

- Où est ton président ?
- Dans son bureau, mais on doit encore attendre dix minutes.

Je m'installais donc sur son lit et observais la chambre. De son côté, il ne bougeait pas et continuait de me fixer sans gêne. Je décidai de ne plus lui prêter attention et je me concentrais sur les petits objets disposés ici et là, mais je ne remarquais aucune photo. Il s'agissait là d'une chambre de mec. Les peintures étaient dans des tons bleu foncé et marrons et surtout ça sentait l'homme. Pas cette odeur de transpiration qui pouvait me soulever le cœur, mais cette odeur agréable qui me fit me sentir dans un cocon.

- N'oublie pas que tu me dois un dîner.

Ma bulle de sérénité explosa. Je ne m'attendais pas à ce qu'il remette cela sur le tapis. Je pensais surtout qu'il s'agissait de parole en l'air plus que d'une vraie demande.

- Je suis certaine que des dizaines de filles pourraient se traîner à tes pieds pour que tu leur demande donc n'hésite pas. Toi et moi, on n'est pas du même monde et tu es mon client donc oublie.
- Je suis sûre que tu as raison de nombreuses filles rêveraient de se trouver où tu te trouves. Et tu n'as pas le choix d'accepter, car tu l'as déjà fait à conditions que nos chemins se recroisent.
- Un dîner. Un seul et tu me fiches la paix.
- Un dîner dans ce cas et laisse-moi te dire que tu en redemanderas, dit-il en s'avançant dangereusement vers moi et en plaçant un bras de chaque côté de mon corps.
- Dégage Loan et emmène moi auprès de ton Près.

Cette fois-ci, il accepta ma requête et me mena devant la porte d'un bureau où on nous invita à entrer après avoir toqué.

- Mlle Davis ! Entrez, je vous en prie. Vous avez fait le tour du propriétaire ?
- Si on peut dire ça, oui, dis-je en lançant une œillade à Loan.

J'expliquais la raison de ma venue au président du club. Si j'étais amenée à les représenter, je devais connaître chaque membre et le rôle où le poste qu'ils occupaient, ainsi que des missions qu'ils étaient amenés à faire.

- Je comprends l'objet de votre demande, mais je ne vais pas pouvoir y répondre favorablement.

- Monsieur Dean,
- Appelez-moi Warren, s'il vous plaît.
- Warren, je pense avoir prouvé que vous pouvez me faire faire confiance, mais l'inverse doit l'être également. Je ne fais pas ce métier pour simplement gagner. Je fais ce métier pour défendre ceux qui le mérite. Je dois savoir ce que vous effectuez comme missions sous le manteau. Si je pense que vos actes sont justes, je vous défendrai et je gagnerai. N'oubliez pas que l'homme qui se tient derrière moi est sorti plus tôt grâce à mes investigations. Si vous et votre club ne sont pas prêts à tout faire pour obtenir ma confiance, je fais demi-tour sur le champ.

Je voyais bien sur le visage de Warren que rien de mon discours ne lui plaisait, mais il savait aussi que s'il ne faisait rien, les membres de son club disparaîtraient, un à un derrière les barreaux. Je gardais la tête haute face à lui. Je savais pertinemment que baisser les yeux équivalait à se soumettre.

Plusieurs secondes s'écoulaient sans aucun bruit et je décidai donc de terminer cet entretien.

- Je pense que vous avez à réfléchir. Contactez-moi une fois votre décision prise, lui dis-je en déposant ma carte sur son bureau.

N'attendant pas de réponse, je quittais les lieux pour rentrer chez moi.
Une chose est sûre. Dans le milieu dans lequel ils évoluaient, je devais être certaine de mon engagement et pour cela connaître leurs secrets.

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Bonjour à toutes et à tous!

N'hésitez pas à me laisser des commentaires, j'aimerai savoir si vous aimez ce début d'histoire !

The Night SoulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant