La ville avait déjà commencée à fonctionner depuis plusieurs minutes, les coups de fusil et les cris avaient déjà recommencés. La boisson ambre que je tenais en main, prisonnière dans sa tour de verre avait quasiment disparu. Je me décidai enfin à redescendre du toit, pour prendre mes quelques maigres bagages, regardant une dernière fois cette ville moisie par dessus mon épaule.
Je me laissai glisser lentement sur les tuiles puis atterrir sur mes chevilles, devant ma porte. Je m'engouffrai dans la pièce principale. Je levai les yeux vers cet endroit, détaillai chaque petits recoins de la pièce. La porte de la chambre de Livaï, où il m'a soigné ce premier soir, la vieille table où je discutais pendant des heures avec Farlan, où il m'avait appris la musique, la lecture, les règles sociales...Mon regard continua sur la gauche où il croisa les marches de l'escalier en bois qui grinçait bruyamment à chaque pas, et où Isabelle courait tous les matins, elle s'était rétamée un bon nombre de fois d'ailleurs...cette pensée me fit légèrement rire. Les murs poussiéreux et décrépis manquaient de s'écrouler à chaque instant, et enfin mes yeux s'attardèrent sur le canapé en cuir où tout a commencé...
Un soudain bruit violent me fit sortir de mes pensées. Quelqu'un frappait à la porte. Je m'avançai lentement vers celle-ci, faisant des pas de loups. Je plongeai ma main dans ma poche pour attraper mon fidèle couteau, et le mis derrière mon dos. Je regardai dans l'œil de judas, et vis un grand homme, il avait des taches de rousseurs, et de longs cheveux noirs attachés en chignon bas. Ses sourcils foncés, il guettait le moindre bruit ou mouvement (je vous arrête tout de suite, c'est pas Eren 🤓).
J'attendis quelques secondes en serrant de plus en plus mon couteau, et me préparant à l'attaque, tel un tigre près à surgir sur sa proie. J'ouvris d'un coup d'un seul, la porte en marbre, me glissai derrière lui, et pointai ma lame argentée sur son cou. Je lui bloquai les bras avec mon second.« Qu'est-ce tu me veux ?! »lui dis-je à l'oreille.
« Monsieur m'a envoyé. »me répondît-il sur un ton calme. « Si tu veux bien me lâcher ce serait avec plaisir ! »
J'enlevai brutalement mes bras de lui, et le contournai, pour me remettre dans l'encadrement de la porte.
« -Ça t'arrive des fois, d'ouvrir une porte sans menacer la personne ? Me demanda-t-il sur un ton moqueur.
-Jamais...lui répondis-je en me retournant pour entrer dans la sombre pièce.
-Je vois... »Il entra à son tour, et referma directement la porte en bois.
« -Dépêche, j'ai pas que ça à faire,
-Tch
L'homme scruta chaque détails de la pièce, en fronçant toujours plus les sourcils.
-Un petit coup de ménage ne serait pas de trop...décréta-t-il,
-J'temmerde, dis-je sur un ton calme tout en vérifiant que toutes les pièces étaient bien barricadées.
-Aimable, répondît-il en regardant en l'air
-Toujours, lui lançai-je en faisant un de ces sourires hypocrites. »Mon petit sac de cuire, remplie de quelques objets, se raccrochants tous à un souvenir pour chacun, comme mon harmonica, la lettre de mes parents, une feuille séchée, un recueil de poèmes, et un petit bocal de poussière que j'avais préalablement remplie la veille, de ces cendre de rues de ce qu'il ne serait bientôt plus qu'un souvenir...
Je pris aussi quelques lambeaux de vêtements, un tissu servant d'écharpe, de vieux gants coupés à la seconde phalange (c'est des mitaines en gros)
et quelques bougies de vieille cire jaunie.
Je me retournai vers l'inconnu, adossée contre la poutre à côté de la porte, il me regardait, un petit sourire aux lèvres et de sombres yeux sournois.« -Quoi ? Lui lançai-je,
-T'as l'air perdue,
-Qu'est-ce que tu racontes ?
Il attendit quelques secondes avant de répondre:
-T'es assez mignonne en fin de compte,
Je soufflai du nez amusée avant d'enchaîner,
-Dis pas de conneries...allez on y va,
-Très bien, l'Ombre. » Finit-il en me regardant intensément dans les yeux.
VOUS LISEZ
Seulement quelques notes... (Livaïxreader) (EN PAUSE)
FanfictionLivaïxreader Qu'est-ce que je peux bien faire à tout ça hein ? Je suis née comme ça, je vis comme ça et je ne serai jamais rien d'autres. Ce sentiment qui tambourine ma poitrine, ce mélange de colère, de peur mais en même temps d'envie de sortir et...