Fiction "Little Mix" : In Front of my Destiny

Chapitre 13: Le charme de l'inattendue

Chapitre 13 :
Ne prenant pas la peine d'attendre plus longtemps, je monte les escaliers quatre par quatre me précipitant toute excitée vers ma chambre. Je prends soin de bien fermer la porte et je me mets devant la glace : Je ne peux malheureusement pas m'empêcher de pousser un énorme cri de joie en gardant un sourire jusqu'aux oreilles. Cela fait longtemps qu'un bonheur aussi intense ne m'a pas envahi. Je n'ai pas gouté à une belle enfance ni à une parfaite vie d'adolescente. J'ai donc l'impression de renaitre, de reprendre les gouts des simples choses. Qu'elles soient précipitées ou pas, j'apprendrai à les aimer, oui à aimer les petites choses de la vie qui font que l'on puisse rester debout et heureux.
Je me dirige vite fait ensuite vers la salle de bain, je fais couler un bain pendant que je m'enveloppe d'une serviette blanche, ce qui me permet de ranger mon sac en attendant. Je fouille dans mes affaires à la recherche d'un pyjama. Je finis par trouver le gris et rouge avec des petits nounours dessus. On saura assez nombreuses je crois. Donc je n'ai surement pas envie d'attirer l'attention avec un pyjama ridicule (et tout mignon), j'ai choisis le plus discret.
Après m'être douchée, et avoir mis tout ce dont j'aurai besoin dans mon sac en cuir marron. J'applique tendrement mon lait de coco-vanille sur mon corps et je mets rapidement du vernis rouge éclatant sur mes ongles limés. En attendant que ça sèche, je parcours mon armoire à la recherche de « la robe de mes rêves » pour le samedi soir. Je prends les cintres un par un et fait sortir de cette penderie le peu de tenue déballées de mes cartons jusqu'à présent.
Une fois avoir pris plus d'une heure pour essayer chacune d'elle, je retrouve une ancienne et somptueuse robe dans un emballage offerte par...Arthur. Je ne l'ai jamais porté ou encore moins déballée même. J'ai toujours voulu la garder pour notre... Pathétique, n'est-ce pas ? Je prends le paquet et je m'assois sur mon lit prête à l'ouvrir et à voir à quoi je devais m'attendre si je l'avais aperçu plutôt.
Wow : N'empêche, cette robe reste hors de prix et incroyablement belle ! Mais pour une fois, je mettrai les sentiments de côté, et je la porterai demain soir. C'est la plus splendide de toute celle que j'ai. Je n'ai même pas le choix, mon cœur bat pour cette merveille. On est prête à tout faire pour les vêtements de toute façon, pas vrai les filles haha ? Ce qui ne m'empêche pas pour autant de déchirer immédiatement le mot collé sur la robe. Je n'ai même pas pris la peine de poser mon regard sur ce bout de papier sur lequel sont écrites des paroles qui auraient fait battre mon cœur, autrefois.
Pourtant, à ce moment-là, je me rends compte qu'Arthur me connaissait tellement bien et mieux que personne. Il connaissait mes gouts, mes envies, et avant tout ce qui me mettait en valeur. Oui il avait ce don-là de me rendre belle et épanouie. Cette robe en est la preuve, c'est même la seule chose concrète se trouvant devant moi qui me reste de notre relation.
J'ai vraiment envie d'être belle, voir unique. Je rêve de ce sentiment d'être le centre d'attention pour ne serai-ce que quelque millième de seconde. Et pour qu'une fois, les regards qui seront posés sur moi et sur ma robe ne soient qu'admiratifs et envieux, non pas haineux et malveillants. Pour que les paroles qui seront chuchotées et rapportées à mon égard soient comblées de beaux compliments, non pas de reproches et de critiques incessantes. Et que pour une fois, je puisse être aimée et adorée de tous, que je puisse tout simplement être moi, la vraie moi.
J'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'ai pas allumé les lampes qu'entourent ma belle coiffeuse à la Marilyne Monroe, que je n'ai pas ouvert mon coffret à bijoux et que je ne me suis pas assise sur mon petit tabouret argenté pour me pomponner.
Posée devant mon miroir, j'étudie mon reflet. Mes cheveux ? Parfaits. Je fais passer mes doigts à travers mes belles boucles pour leur redonner du volume et du charme. J'applique légèrement sur mes lèvres un peu de gloss, histoire de redonner également de la couleur à mon teint de papier mâché. Puis j'applique une couche de mascara noir, qui accentue avec beauté mon regard. J'ouvre ensuite avec soin ma petite boite blanche protégeant mon plus beau pendentif avec la lettre B de mon prénom. Je le prends avec délicatesse, le pose sur ma nuque et ferme un moment mes yeux. Je sens le doux parfum de maman, j'essaye de simuler les frissonnements dans ma peau comme si elle était tout près de moi.
En ce qui concerne ce diner, j'enfile mon beau jean noir et mon débardeur bleu éclatant pailleté. Je prends mes talons bleus nuit et je pose délicatement ma mini veste noire sur mes épaules. Je préfère restée simple et élégante en cette soirée intime.
Je jette un dernier coup d'œil devant la glace, je pousse un soupir et m'apprête à descendre les escaliers.
Une fois que mes chaussures à talons se posent sur la dernière marche, mon père lâche subitement la pomme qu'il était en train d'éplucher et me regarde tout en étant ébahi et émergé de surprise, je demande un peu mal à l'aise :
_C'est à ce point horrible Papa ? Pourtant j'ai pris soin d...
Il me coupe brusquement la parole.
_Oh non petite princesse, c'est juste que...wow...tu es...tout simplement magnifique...je ne t'ai jamais vu aussi belle et jolie depuis...tu deviens une vraie jeune fille tu le sais ça ?
Une larme d'émotion finit par couler sur sa joue. Je me précipite vers lui et le serre fort dans mes bras en murmurant ces mots doux « Oh mon p'tit papa... ». Je dépose ma tête sur son épaule et il dépose la sienne sur mon épaule. Je ne l'ai jamais vu aussi ému, aussi nostalgique.
Je ne l'ai jamais vu verser l'ombre d'une larme d'ailleurs depuis une éternité. Mais le voir, là devant moi, émotionné et attendri par le simple le fait « que je grandisse » me fait chaud au cœur. Nos pleures et nos rires se mélangent ensuite, et font place à un instant père-fille magique qui ne peut que me redonner le plus beau des sourires.
Cet instant interrompu par la sonnette retentissante de la maison. Mon père se précipite pour ouvrir, tandis que moi j'attends patiemment dans la cuisine entrain de débarrasser la table de la bouteille de jus et des deux assiettes posées. J'essaye au mieux de paraitre naturelle et de dissimuler ma joie intense à l'idée d'y aller avec lui, avec Sam. Je sais qu'il va s'approcher dans 3...2...1