Chapitre 9: Dernier recours

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Marie s'est enfermé à clé dans la salle de bain, pour que personne ne puisse rentrer. A l'extérieur, c'est l'affolement, son père s'est mis contre la porte et s'adresse à sa fille:

- Ma chérie, s'il te plait, n'agit pas sur un coup de tête et ne fait pas de bêtise! Pense à Mathéo qui t'aime plus que tout au monde, et pense à nous tes parents, ont sera toujours présents pour toi!

Elle sait que son père et sa mère l'épauleront toujours, mais ils vont sûrement la regarder différemment. Ils verront à travers elle une personne instable, qui peut faire preuve d'excès de violence. Elle ne doute pas de l'amour pur que lui porte son fils, mais à son âge il est influençable. Si jamais elle perd la garde de Mathéo, il sera sous la coupe de son père, et celui ci essayera de lui infiltrer dans ses veines du venin. Marie à peur que son fils se détourne par la suite d'elle. Cette dernière répond alors à son père:

- C'est trop tard papa, le mal est fait! 

Elle regarde le couteau de boucher qu'elle tient dans sa main, sa lame est bien tranchante. Marie sait que cette arme peut la libérer de toutes ses souffrances, mais qu'elle laissera derrière elle des êtres chers. Elle espère que plus tard son fils comprendra son geste, et qu'il la haïra pas pour le restant de sa vie, de l'avoir laissé seul avec son père. Marie souhaite maintenant quitter cette vie, pour ne plus ressentir ce nœuds qu'elle à constamment au ventre, dû à la peur et au stress qui ne la quitte plus. Es si ce couteau était son libérateur? Si il avait le pouvoir d'alléger ce poids qu'elle ressens en elle, pour être à tous jamais libéré? Elle sait maintenant comment faire bon usage de cette arme, elle va se l'enfoncer de manière à atteindre ses entrailles.

Toujours adossé derrière l'entrée de la salle de bain, un genoux posé sur le sol, Antoine Castel guette les moindres mouvements qu'il entend et qu'il aperçoit au bas de la porte. Alexandre de son côté parait sous le choc de son attaque, il est assis sur le sol du couloir, prostré et ne dit plus un mot. Sylvie se tient debout au côté du père de Marie, elle a posé une main sur l'épaule de monsieur Castel en signe de compassion. Cette dernière ne veut même plus se donner la peine de regarder son fils, elle sait très bien qu'au fond de lui il souhaitait que sa femme en arrive à là. Si à ce moment précis il est choqué, c'est uniquement parce qu'il s'attendait pas à ce que sa femme l'attaque. Sylvie ressens une légère pointe d'admiration envers Marie, car elle aussi à connu l'enfer auprès de son fils. Sa belle fille en osant le défier, les a pour ainsi dire vengé toutes les deux. Antoine à l'impression d'être impuissant face à la situation, apparemment sa fille n'est pas enclin à l'écouter, elle semble avoir fait son choix. Il se lève d'un coup manquant de bousculer de peu Sylvie qui se tient à ses côtés, et se dirige droit sur Alexandre.

- Maintenant tu vas m'écouter Alexandre! C'est de ta faute si ma fille s'est enfermé dans la salle de bain avec un couteau en guise d'arme. Je sais pas pourquoi tu as agit de la sorte avec elle, mais tu l'as poussé à bout. Alors même si tu es sous le choc après ton agression, tu vas te lever pour m'aider à défoncer cette porte. JE NE VEUX PAS ATTENDRE UNE MINUTE DE PLUS S'EN AGIR!

Alexandre n'agit pas et rumine. Son beau père commence à s'emporter et le prend par les épaules pour le secouer.

- TU VAS VENIR M'AIDER ET C'EST UN ORDRE. SI TU VEUX EVITER DE ME METTRE HORS DE MOI C'EST DANS TON INTÉRÊT!

Contraint, il se met debout et suit son beau père jusqu'à la porte. 

Marie

Entre temps, Marie s'est assis dans sa baignoire et ne prête pratiquement plus attention, aux événements qui se déroulent en dehors de cette pièce . Elle a relevé sa robe rouge au niveau de sa poitrine, pour mettre ainsi à nue son ventre. Celle ci utilise la lame de son couteau pour effleurer son abdomen. Elle semble dessiner un cercle dont le centre est son nombril, comme si elle se préparer à viser dans une cible. Elle ferme les yeux un moment et essaye de faire le vide en elle, pour ne penser à plus rien et pour rompre définitivement tous les liens qui la raccroche à la vie, puis elle prend une profonde inspiration. Marie tend ses bras devant elle, tenant dans ses mains avec fermeté le manche de son couteau. Elle dirige alors son arme contre elle, et dans un mouvement rapide et contrôle, elle se poignarde, d'un coup sec et précis, elle enfonce la lame le plus loin possible en elle. Une douleur horrible la tétanise alors, elle a dû mal à la supporter. Pour essayer de plus ressentir la douleur, elle hurle, puis d'un coup elle s'évanouie, elle a perdu connaissance.

Son père vient d'attendre le crie déchirant de sa fille. Tout de suite son sang se glace, et son inquiétude est monté d'un cran.

- ALLEZ ON VA DÉFONCEZ CETTE PORTE MAINTENANT!

Alexandre et son beau père unissent alors leurs forces, et donnent plusieurs coups de pieds sous la poignée de la porte pour l'ouvrir. A force d'insister celle ci cède, et les deux hommes, suivi de Sylvie qui se tient en retrait, pénètrent dans la salle de bain. Une vision d'horreur s'impose à leurs yeux. Marie est allongé là, inconsciente dans sa baignoire, tenant le couteau dans une main. Elle a déjà perdu beaucoup de sang, et son visage commence à se vider de ses couleurs. Son père laisse à son tour s'échapper un cri d'horreur, et se retient pour ne pas littéralement craquer et garder son sang froid.

- Alexandre.... appelle le SAMU, vite!

Alexandre est également assez secoué par cette tragédie, il ne pensait pas que sa femme aurait eu cette détermination d'aller ci loin. Il se dirige dans le salon afin de les appeler. Sylvie de son côté est sous le choc, elle reste un moment prostré là devant cette vision qui lui parait irréel. Elle s'en veux alors terriblement d'avoir mis au monde une sorte d' assassin. A ce moment là, alerté par tout ce vacarme, Myriam sort de la chambre de son petit fils, sans se douter qu'un drame vient de se jouer ici. Son regard se pose d'abord sur son mari qui lui tourne le dos. Il est dans la salle de bain penché au dessus de Marie. Là où elle se tient, elle ne voit pas le corps de sa fille qui gît dans la baignoire.

- Mais que se passe t'il ici? On se croirait presque sur un champs de bataille. Heureusement Mathéo dort comme un loir maintenant!

Antoine se retourne pour faire face à sa femme les larmes aux yeux, cette dernière regarde alors ce que son époux fessait, et lorsque qu'elle aperçoit sa fille, elle se précipite vers elle

- NON! pas ça!

- Elle est encore vivante, j'ai vérifié son poux, par contre elle a perdu beaucoup de sang. Alexandre est entrain d'appeler les secours!

A ce moment là, leur beau fils les interrompent, pour les prévenir de l'arrivé prochaine du SAMU.











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