chapitre 22: L'occasion fait le larron

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Sylviane

Aujourd'hui serait un grand jour pour elle. Après vingt années de loyaux services, à travailler à toutes heures de la journée, sans prendre pratiquement de pause, pour cet hôpital, où tous ses supérieurs n'avaient jamais su reconnaître sa vraie valeur, elle tenait maintenant entre ses mains son passe droit pour obtenir une promotion et avec de la chance gravir les échelons.

Elle ne l'avait jamais supporté cette jeune prétentieuse, qui parce qu'elle était fille d'un grand psychiatre, était rentré facilement au sein de l'hôpital. Grâce à son nom de famille, elle était passée en l'espace de quelques mois de simple médecin, au statut de médecin chef, devenant la grande patronne du service psychiatrie. Depuis qu'elle était aux commandes, la jeune psychiatre avait obtenu de ses supérieurs hiérarchiques qu'ils investissent plus pour le service psychiatrie. Des travaux avaient été réalisé, afin de rendre plus moderne tout l'étage dédié à la psychiatrie. Certes, elle avait fait de bonnes choses, mais en contrepartie, elle n'avait que très légèrement augmenté les salaires, en cinq ans.

Sylviane avait sacrifié sa vie privée pour son travail. Son maris l'avait quitté, il y a de cela sept ans, lui reprochant de ne jamais être là pour lui et de ne pas s'investir dans leur couple. Elle avait également laisser son horloge biologique tournée, en laissant passer la chance d'être un jour mère. Cette dernière est donc aujourd'hui aigri, lorsqu'elle se penche sur le constat de sa vie.

Elle vit dans un petit appartement, situé dans l'un des quartiers malfamés de la ville. Tous les jours en sortant de chez elle, Sylviane prie en espérant de ne pas retrouver sa voiture calciné.

Alors hier soir, qu'elle fut sa surprise de retrouver attablé au bar sa supérieur entrain de descendre cul sec un verre de whisky. Sylviane n'en croyait pas ses yeux, devant elle, Elisa s'écroulait maintenant ivre morte contre le bar, elle commençait à s'endormir au comptoir. C'est alors qu'elle a décidé d'intervenir pour jouer les bons samaritains. Mais avant toute chose, elle a eu la formidable idée de prendre des photos, pour immortaliser cette instant. C'était jouissif pour elle de voir cette pimbêche complètement cuite. Elle a sortit son téléphone portable, et à fait semblant de taper un SMS, pendant qu'elle prenait discrètement des photos. La seule chose qu'elle regrettait, c'était de ne pas pouvoir soulever sa tête de force, pour faire un beau cadrage de sa figure d'ivrogne, ça serait une super photo, c'était elle dit à elle même. Mais, elle comptait bien le faire et ensuite encadrer la photo pour elle est la mettre chez elle. Sylviane pourra ensuite l'utiliser comme cible pour jouer aux fléchettes.

Après l'avoir mitraillée sur plusieurs angles, afin de bien montrer l'etat dans laquelle elle s'est mise, elle s'est approchée d'elle doucement et a posé sa main sur son épaule.

- Madame Bonnet, ça va? Lui demande t'elle avec une petite voix.

Elisa ne lui répondait pas, seul ses ronflements lui fesaient écho. Sylviane a posé sa deuxième main sur l'autre épaule, elle la tenait plus fermement. Elle s'est retenue pour ne pas lui enfoncer ses longs ongles pour la griffer jusqu'au sang. Dommage, car c'était une excellente façon pour la réveiller, au lieu de cela, elle s'est contenté de la secouer légèrement, comme si il fallait pas la brusquer cette petite chose fragile. Au bout d'un moment, la belle qui a commencé à décuver en dormant avait ouvert un oeil.

- Suis où ? À t'elle demandé en hoquetant.

- Pas chez vous au tout cas! Lui a rétorqué Sylviane un brin ironique.

Elisa s'est ensuite laissée replonger dans les bras de morphe sans aucune volonté.

Sylviane s' est donc adressé au serveur.

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