Chapitre 13: Et maintenant

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la pensée d'une femme est douée d'une incroyable élasticité. Quand elle reçoit un coup d'assomoir, elle plie, paraît écrassé et reprend sa forme dans un temps donné.

Extrait de une fille d'Eve de Honoré de Balzac

Hôpital Tenon vers huit heure du matin:

Marie

Une douce lumière venant de l'extérieur, s'est invité dans une grande pièce terne de l'hôpital, la rendant ainsi plus joyeuse. Les rayons du soleil cogne faiblement contre les grandes fenêtres, qui se trouvent à différents endroits de la salle, les répercutant à l'intérieur, pour ensuite venir éblouir des petits yeux qui peine à s'ouvrir. Les patients qui se trouvent là, sont encore sous surveillance après leur opération. Sur l'un des nombreux lits, est allongé Marie, qui commence à montrer des premiers signes de réveil après son anesthésie générale. Une infirmière se rend à ses côtés, pour s'assurer que la phase de réveil se déroule bien sans aucuns problèmes. Après avoir émit un bailement, la jeune femme commence à clignoter des yeux avant de les ouvrir. Dans un premier temps, sa vision est plutôt trouble, elle voit une ombre se pencher sur elle.

- Madame, vous me voyez? lui demande une voix féminine

- Mais... Qui êtes vous? Je..vois pas trop!

- Vous êtes en salle de réveil, après votre opération. Je suis une infirmière!

Sur le moment, Marie a dû mal à se souvenir de tout, elle est encore à moitié inconsciente.

- Quelle opération? Arrêtez de m'éblouir avec votre lampe de poche!

Marie est gêné par la clarté du jour, elle retrouve petit à petit la vue et pour elle chaque lumière est agressif. Maintenant, elle ne voit plus une simple ombre, ça commence à se préciser. La jeune femme distingue mieux le visage de l'infirmière, celui ci lui semble très éclairé, comme si celle ci portait un halo lumineux au dessus de la tête. Marie fronce les yeux pour essayer de mieux la distinguer.

- Madame ça va?

- Oui...Oui, je vois des choses bizarres..es normal?

- Je vous rassure c'est normal. Il faut que votre vue se réadapte à la clarté du jour, de plus vous avait été sous anesthésie, donc votre réveil s'effectue très différemment des autres fois! Dans quelques secondes tout au plus, vous allez retrouver votre vision, ne vous inquiétez pas!

A peine l'infirmière l'a rassuré, que marie constate que toutes ses bizarreries visuelles qu'elles voyaient disparaisses. Elle regarde alors autour d'elle, est s'aperçoit qu'elle a était perfusé, et qu'elle est rattaché à une sorte d'écran géant d'ordinateur.

- A quoi sert cette machine?

- C'est un monitoring. Cet appareil veille à ce que votre sommeil se passe bien. Il nous prévient en cas de problème comme une baisse de votre pression artérielle ou de votre fréquence cardiaque!

- Qu'es qu'il m'ont fait pendant que j'étais sur le billard?

- Le chirurgien passera sûrement vous voir dans la journée, il vous expliquera lui même ce qu'il en est. Au tout cas vous avez eu de la chance!

- je n'ai jamais eu de chance, sinon je serais pas ici!

Après avoir dit cette dernière phrase, sans vraiment s'en rendre compte, Marie s'endort de nouveau profondément, car l'anesthésie a encore des effets sur elle.

Au même moment dans le huitième arrondissement:

Nathan

Allongé dans son lit, Nathan a dû mal à trouver le sommeil. Il n'arrête pas de se retourner à la recherche d'une bonne position, et lorsqu'il trouve la parfaite posture et qu'il ferme les yeux, il ne voit plus qu'elle, sa belle inconnue, ce triste visage sur lequelle il peut mettre un prénom à présent. Mais désormais, l'image qu'il a de Marie est un peu entaché à cause des derniers événements. Maintenant lorsqu'il se l'imagine, il la voit toujours baignant dans son sang. Nathan n'arrive pas à faire le vide dans sa tête pour ainsi glisser plus facilement vers le sommeil, et au bout d'une heure de cogitation, il décide de se lever. Le seul moyen qu'il voit pour ne plus être hanté, par ces sortes de flashback cauchemardesque, c'est de se rendre à l'hôpital pour avoir ainsi de ses nouvelles, et la voir si cela est possible. Avant de se préparer, le jeune homme refait son lit. Pour redonner une certaine forme à son oreiller qui est un peu aplati, il le tapote. Celui ci est encore imprégné d'un doux parfum à la vanille, qui appartient à Marie. Il se rappelle qu'il y a deux jours de celà, il l'avait transporté jusqu'a son lit inconsciente. En la regardant dormir un peu, il avait eu alors la drôle d'impression d'être un voyeur. Nathan ne sait pas trop encore ce qu'il ressens, mais il est bien forcé de constater que depuis leurs rencontre, il n'a pas céssé un instant de songer à la jeune femme.

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