𝐧𝐞𝐯𝐞𝐫𝐥𝐚𝐧𝐝 [seonghwa]

sept

- ...Cinq pièces ! Journal....

Le piaillement des oiseaux.

- Écartez-vous !

Les sabots des chevaux cognent contre le sol.

- ...ais attention jeune homme !

Je décolle difficilement mes paupières, agressée par les rayons froids du soleil. Mes yeux se posent naturellement vers la source de lumière ; une petite fenêtre aux contours boisés où deux rouges gorges semblaient picorer quelques graines égarées.

Je redressai mon buste, prise d'une soudaine quinte de toux, sûrement dû à la poussière qui décorait les lieux. J'étais allongée sur un lit au matelas légèrement arrondi et peu confortable. La pièce m'était entièrement inconnue. J'eus un instant de flou avant que les souvenirs de la veille au soir ne me resurgissent en mémoire.

Alors, étais-je bien là où je devais être ?

Une chose certaine était que ma transaction entre la Terre et cette sorte de...d'époque parallèle à notre monde demeurait être une réussite que je pus constater en glissant la moitié de ma tête par la fenêtre du premier étage.

La chambre dans laquelle je m'étais réveillée donnait vue sur la rue commerçante de ce qui semblait être un vieux village. La façade du bâtiment, en face du miens, était construite de pierre taillée, soutenue par des poutres de bois vernis. Contre les murs, des stands, principalement de nourriture, s'étalaient sur plusieurs mètres. Les enfants zigzaguaient à vives allures au milieux des passants qui paraissaient respirer dans une bulle de bonheur pur. Un courant d'air frais me fit rapidement reculer avant de coincer le crochet de la vitre.

Un soupire m'échappa.

Où suis-je ? La maison dans laquelle je me trouve est-elle donc mon nouveau domicile ?

C'était désert de toute présence humaine. Je descendis les escaliers se situant derrière la porte avant d'atterrir dans, ce que je supposais être, la pièce à vivre. Les meubles étaient peints d'une épaisse couche de poussière, certains possédaient même un drap qui les cachait, laissant seulement quelques formes survivre. Derrière un fauteuil de bois trônait une commode qui demeurait être l'unique mobilier sans la moindre trace de saleté.

C'était plutôt surprenant pour une habitation aussi défectueuse.

La surface de celle-ci était d'un marbre noir, si terne que je parvenais à discerner mon reflet et celui du plafond abîmé. Les pieds qui la soutenaient étaient moulés dans une teinte dorée. Néanmoins, je fus rapidement distraite dans mon examen par le cadre photo, qui par ailleurs, était le seul objet déposé sur la surface.

Je pris le petit cadre entre mes mains. A l'intérieur, une photo en noir et blanc, déchirée et aux bords légèrement pliés. C'était une femme au cou orné d'un pendentif et un homme, se tenant chacun par la taille. La femme avait sa tête reposée sur l'épaule du garçon, à qui on devinait que les cheveux était d'une couleur ébène. Malheureusement, le visage de son mari se trouvait être méconnaissable en raison de la partie manquante de l'image.