quatre

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Deux heures

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Deux heures. Deux tours complets de grande aiguille autour du cadrant de l'horloge que je demeure assise dans mon sofa à jauger le sablier énigmatique de mes rêves.

Ce qui ne me mit guère plus à l'aise fut la méfiance de Joy envers l'objet trouvé.

J'avais beau le dévisager, je ne pouvais point nier l'élégance de ses détails. A l'intérieur du verre reposait un sable d'une teinte lunaire. Au sommet du clepsydre était finement gravé, à l'encre noire, les traits de la façade d'un château ancien. Le tout était entouré d'un cadran en or aux inscriptions si microscopiques qu'elles en étaient illisibles. A mes yeux, la valeur de ce sablier semblait être inabordable.

C'est sans vouloir prendre le risque de re déplacer l'objet que je m'affalai négligemment sur le canapé où, dans les minutes qui suivirent, je demeurais accaparée par la fatigue de la journée.

- Tu l'as trouvé.

Je bondis instantanément avant de faire face, une énième fois, à cet homme vêtu de noir de la tête aux pieds.

- Encore ? Mais qui êtes-vous ?

- Il me semble déjà avoir répondu à ta question les fois passées, je suis un messager.

- Comment se fait-il que votre.., je jetai un rapide coup d'œil à la table basse, votre sablier soit ici ?

- Deux solutions demeurent abordables. La première est par requête.

J'arquai un sourcil.

- Requête ?

- Le désir profond et sincère de faire connaître ou retrouver à quelqu'un quelque chose qu'il a perdu ou jamais connu, il marqua une pause, la seconde est que vous êtes dans le mauvais monde.

- Le quoi ?!

- Le mauvais monde, répéta t'il calmement.

Bien que mes yeux cherchaient à déceler la moindre trace de plaisanterie dans ses pupilles, ce dernier abordait malheureusement une expression des plus sérieuse.

- Quoi qu'il en soit, je suis entrain de dormir vous n'êtes qu'une illusion de mes songes et lorsque je me réveillerai vous ne serrez plus là.

- Alors comment expliquez-vous que mon sablier se soit matérialisé sur votre route ?

- U-Une erreur de parcours ? Tentai-je.

- Écoutez Mademoiselle Liue, ce n'est pas par hasard que Cromer ait croisé votre chemin, la coïncidence n'existe guère, tout à un sens qu'il demeure logique ou tordu.

Le premier élément auquel mon attention s'était attardée fut l'allocution de mon nom de famille, informations que je ne lui avais guère divulgué. La plus prenante de toutes fut la nomination de son sablier, Cromer.

- Attendez, je pus remarquer, malgré son fedora, un haussement de sourcils, causé sans doute par la curiosité d'apprendre la fin de ma phrase qui était restée en suspend, v-vous avez bien dit Cromer ?

- Un problème ?

Plus mes découvertes avançaient et plus j'avais démarré à établir des liens sur la légende que m'avait narré Wooyoung le soir avant sa disparition. C'était une hypothèse qui avait naquit dans le centre de mes pensées aussi rapidement qu'elle y avait mourut. Je refusai toujours de croire que des balivernes amicales pouvaient prendre une forme réelle.

Ou du moins, qu'elles puissent m'arriver.

- Neverland...vous venez de Neverland !

L'homme me dévisagea.

- Je ne viens d'aucun des deux mondes existants, cependant je demeure bien cloué que vous connaissiez l'existence de Neverland.

Pour être honnête, j'ai pour une fois, comme nous l'avez gracieusement conseillé notre professeur de mythes et légendes, suivi mon instinct en évoquant le sujet du mythe Neverland.

- Et bien...ce ne sont que quelques légendes urbaines, marmonnai-je.

- Vous m'avez l'air bien renseigné pour une légende peu rependu, rétorqua t'il suspicieux, vous savez, je suis un messager, je connais bien plus de choses que ce que je ne laisse paraître.

Je pinçai mes lèvres en jurant intérieurement contre moi-même que garder le silence aurait pu finalement être une meilleure option.

- D'un côté les choses seront moins compliqué à expliquer, soupira t'il.

Je fronçai les sourcils confuse.

- Faites attention à l'heure Mademoiselle Liue, demain vingt trois heures cinquante neuf vous devrez être face au sablier, expliqua t'il, et enfin, minuit ; ce dernier devra être retourné.

- Pourquoi devrais-je le retourner ? Que va t'il m'arriver ? Demandai-je subitement à sentant la peur grandir dans le creux de ma poitrine.

- Étant donner que vous n'ayez point fait appel à nos services pour une quelconque requête, j'en conclue donc que vous logez au mauvais endroit.

Il rajouta en remarquant l'horreur qui déformait les lignes de mon faciès :

- N'ayez craintes, vous n'allez guère y laisser la vie.

- Mais la legende raconte que chaque humain d'ici y aurait laissé la vie ! Attendez ! Suppliai-je en observant ses pas s'éloigner vers la fenêtre ouverte, où vais-je atterrir ?

- Là où vous deviez être il y a longtemps.

C'est migraineuse que j'émergeai d'un repos agité. La nuit avait enseveli la ville en ternissant les dernières lueur dorées, laissant place désormais aux faisceaux lunaires. Le courant d'air qui effleura gentiment ma nuque ne me fit qu'amèrement réaliser que, dès à présent, le temps était compté.

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Je suis pas très active, je le serai davantage pendant les vacances, je pense. :)

<333

J'espère que vos cours et tout ça se passe bien !

Bon week'

𝐧𝐞𝐯𝐞𝐫𝐥𝐚𝐧𝐝 [seonghwa]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant