1 - Partie Sept

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Une fois arrivés au chalet, Kageyama m'aida à m'asseoir sur le canapé avec délicatesse. Une fois assise j'allais le remercier mais il ne fit pas attention à moi et commençait à partir vers les autres. Je voulus l'arrêter et attrapa son poignet, il s'est immédiatement figer avant de se tourner vers moi en me fusillant du regard.

- Qu'es-ce que tu veux ?

- Où tu vas ?

- Je vais rejoindre les autres.

- Je peux te parler avant ?

- Me parler de quoi ? Je ne vois pas l'intérêt de discuter de quoi que ce soit avec quelqu'un comme toi.

- Je voulais te remercier.

- Parfait, maintenant je peux y aller.

Et il degagea son poignet avant de partir de suite. Je poussa un long soupir en le regardant faire. Kageyama était redevenu le Kageyama froid et distant, ses quelques instants de gentillesse n'était qu'un leurre. Je m'allonge sur le canapé pour commencer à fixer le plafond. j'enlève mes chaussures et me devetis de mon pull, réchauffée par la chaleur des flammes ardentes de la cheminée. Je ferme les yeux pour essayer de me reposer. Et j'aurais pu si je n'avais pas entendu des cris provenant de la cuisine.

- Tu te fous de moi Daichi ?

- Je te demande juste si tu peux prêter un pull pour Ennoshita ! Vous faites la même taille de vetements.

- Mais t'as qu'à lui prêter toi si ça te tiens tant à coeur !

- Sugawara ! Tu es devenu insupportable depuis qu'on est ici !

- Pff, la faute à qui...

- Pardon ?

- T'es vraiment une personne horrible Daichi.

Je me suis levée dès que j'ai entendue la porte d'entrer claquée. En regardant la fenêtre, je remarquais que c'était Sugawara qui venait de quitter la maison. Son visage était rempli de désespoir et faisait peine à voir. Je me suis mise à courir vers Daichi, le responsable de sa fuite.

- Tu te rends pas compte du mal que tu fais ?

- Emma, qu'es-ce qui te prends !

Je pris une grande inspiration avant de le gifler. Cela me fit beaucoup de bien à vrai dire. Sans même attendre sa réaction, je me jetai hors de la maison, sans prendre le temps de mettre des chaussures ou des vêtements plus chaud. J'avais peur que Sugawara se perde ou pire, fasse une bêtise, que ce soit envers lui ou envers une personne innocente. Je commençais à marcher avant d'entendre à nouveau la porte claquée derrière moi. Il n'allait pas venir tout de même !

- Daichi arrête !

- Ce n'est pas Daichi.

Je poussa un autre soupir en reconnaissant la voix. Qu'es-ce qu'il faisait là ? Il s'approche de moi en me tendant mes chaussures. Je fronce doucement les sourcils et, le remarquant, il commença à s'expliquer.

- Tu ne pourras pas aider Sugawara si tu tombes malade.

- Merci, tu peux partir maintenant.

- Non, tu as le sens d'orientation d'une huitre.

- Une... huitre ?

- Cherche pas à comprendre, juste, tu auras besoin de moi.

- Oh, d'accord...

Je mis rapidement mes chaussures pendant qu'il se plaça à côté de moi. Cet homme était bipolaire à coup sûr, une fois il est super gentil, et la seconde d'après c'est un vrai abruti. Il est vraiment difficile à suivre et à comprendre. Un peu comme Daichi. Les hommes c'est vraiment compliqués. Le monde serait sûrement beaucoup plus calme sans ce genre d'homme. Mais il serait aussi ennuyant...
Qu'es-ce que je raconte là ? On s'en fiche pour le moment, la priorité c'est mon meilleur ami. Je m'inquiète vraiment pour lui et son état mental. Daichi le rendait dingue. Oh. Vous savez ce genre de moment dans les romans ou le personnage principal trouve une idée d'un coup ? Avec le truc de lampe au dessus ? Et bien, ça fait cliché mais c'est exactement ce qu'il vient de m'arriver. Je savais comment les réconcilier. Ou que l'un d'eux meurt selon l'issue de mon plan. Mais pour que cela marche, les deux devaient être présents.

- A quoi tu penses ?

- Oh à rien Kageyama, à rien.

- T'es sûre ?

- Oui pour- 

Aie. Pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive ? Le seul poteau de toute la rue devait venir se mettre devant moi ? Non mais c'est une blague là, je vais le découper en morceaux, soyez-en sûrs. Je m'adosse contre le mur en fixant Kageyama qui souriait.

- Pour ça justement.

- Oh c'est bon, pas la peine de se moquer.

- Je n'ai jamais dis que je me moquais.

- Rah, assume.

- Il n'y a rien à assumer.

- Tu m'énerves.

- Ah.

- Idiot.

Il rit doucement d'un air franc, ce qui me fait sourire, contente de le voir comme ça. Nous nous sommes regardés un instant dans les yeux, comme si plus rien n'existait autour de nous. Il ouvrit la bouche gêné comme pour dire quelque chose. Mais avant même qu'un son sorte de sa bouche, un mouvement sur le côté me fit tourner la tête. Il était là, avec son visage d'ange, et étrangement, Kuroo était à ses côtés. Kageyama perdu immédiatement son sourire.

- Coucou Emma, j'ai trouvé ton ami pas loin.

- Merci beaucoup.

- Je peux vous aider à le ramener chez vous si tu le souhaites.

- Non. Je l'ai déjà dis abruti, c'est à notre équipe de s'en occuper.

- Kageyama !

- Bien si tel est le souhait de votre équipe.

Il enmena Sugawara jusqu'à Kageyama qui le prit doucement dans ses bras. Kuroo s'approche ensuite de moi pour embrasser ma joue et me glisser à l'oreille un "à bientôt". Je vis du coin de l'oeil Kageyama bouillonner de rage. Il allait pas recommencer, je sais que Kuroo est un membre d'une équipe adverse mais si on ne peut même plus être gentil... En plus il à sauvé Sugawara-Senpai. Pourtant, je ne réussie pas à oublier le sourire sournois affiché sur le visage de Kuroo quand il s'éloigna petit à petit.

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