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⁵ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙲𝚒𝚗𝚚

²⁷ ⁰¹ ²⁰²²

¹⁴⁸⁴ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|








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S'IL NOUS ÉTAIT PERMIS DE RÉFLÉCHIR SANS S'ÉPUISER, de penser sans faire d'insomnie ou encore de s'exposer sans en avoir peur. Nous serions nous déjà confronté à un problème si stupide que de faire une confession ? La vérité et la révélation ne sera et ne pourra être couplé qu'à notre conscience, qui de notre jugeote ou de notre cœur prend la décision face à un dilemme ? Logiquement, ce n'est qu'après mûre réflexion que l'on décide d'agir ou non.

Les couverts s'entrechoquent, entraînant le grincement de quelques assiettes en céramique. L'eau disparaissait au fil du temps, déplacée dans les verres onéreux du bâtiment. Les quelques éléments de décors sont éparpillés ici et là, là où la place le permet. Au centre de la nappe, sur un motif quelconque dissimulant sa forme d'une ombre noirci. Des fleurs, en plastique ou plus réel. Des bijoux contraignants lors d'un repas étaient déposés tout proche de leur vaisselle. Là où la nourriture ne saurait s'y déposer, quoi qu'il se passait, une saleté n'a pas sa place sur l'une des pierres précieuses de son bracelet. C'était une histoire de savoir vivre. Et il avait horreur des comportements qui témoignerait du contraire.

Il semblait strict et minutieux, le stéréotype d'un homme d'affaires. Toujours vêtu élégamment. Des yeux noisette et une coiffure châtaigne, ses traits du visage étaient poussés. Il semblait toujours épuisé, jamais réellement réveillé.

Sa tenue était soignée, aucun plis n'y était convié. Peut être avait elle été repassée l'heure précédente, une fois ou deux ? Sans doute plus. Ses manches étaient retroussées d'une manière élégante, presque imperceptible. Sa veste était donc pliée mais on ne pouvait le voir, il était habile et doté d'une subtile précision. Sa montre était à peine voyante, placée pile à la commissure de sa manche et de sa peau. Ornée d'or, le prix d'un loyer. Pour lui, elle n'est qu'une de ses nombreuses bricoles.

Cet homme avait quelque mimique, des gestes qu'il répétait sans trop le vouloir, sans même le remarquer. Sa serviette en main, il venait la napper sur la table. Soigneusement, comme si feuille d'or elle était. Puis il y avait toutes ses bonnes manières qu'il s'efforçait à respecter, simplement car il avait été élevé de cette manière et désormais, il en était vicieux, bien trop soucieux. Pour certains d'entre nous, toutes ces actions seraient quelques fables fabuleuses. L'imaginer dans notre réalité serait risible, purement car ce n'est guère notre mode de vie. Et bien, c'était le leur.

C'était esthétique de l'œil spectateur, un semblant de fantastique. Ça n'était qu'une lourde image à entretenir pour les principaux concernés, pourtant ils n'étaient qu'en famille. Ils n'étaient que trois autour de cette table, alors était-ce réellement pour soigner leur image ? N'étaient-ils pas permis d'éloigner tous ces supplices de courtoisie pour un simple dîner en heure tardive ? Après tout, qui serait là, à les épier ? Que ce soit sous la lueur des lampadaires de la grande cour ou à l'aide des néons de la salle conviviale. Personne, justement.

Ils étaient seuls, les volets ouverts ou contradictoirement fermés à demi clos. Les fenêtres n'étaient là que pour décors, combien de fois dans l'année se retrouvaient-elles ouvertes ? À de rares occasions n'ayant que très peu de sens. Pour tout dire, en l'absence de ses parents, quand Tooru restait-il au rez-de -chaussée ? Une fois sur dix pour les dîners, il les dégustait le plus souvent au centre même de la cuisine, sur la petite table de travail qu'il revendique comme pratique. Ses parents en ont-ils connaissance ? Négatif, et c'est pour le mieux. Quel genre d'accusation serait capable de lui porter son père ? "Là n'est pas une bonne manière." Tooru n'aurait rien répondu, baissant la tête docilement. Il aurait pensé, personne n'est là pour le remarquer à quoi bon respecter ces consignes à la con.

𝙲𝚎 𝙶𝚊𝚛𝚌̧𝚘𝚗  •𝕀𝕨𝕒𝕆𝕚•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant