11- " J'ai peur Katsuki... "

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Ça fait quelques jours depuis que Kirishima a réussit à bouger sa jambe. Mais ça lui a fait tellement mal qu'il ne veut plus recommencer la rééducation. Il peut de nouveau utileser ses mains et tout son haut du corps. Mais à partir du bassin, tout est paralysé. Les médecins ne veulent pas faire l'opération tant qu'il ne pourra pas marcher.
Bakugo s'inquiète beaucoup pour lui, il a tellement peur.

- Mon cœur ?
- hum ?
- On y va ?
- Je t'ai déjà dis que je ne veux plus y aller.
- Et je t'ai déjà dis que je ne te laisserai pas tomber.
- Tu me gonfle, Katsuki !
- Par ce que tu crois que tu ne m'énerve pas, toi ? Moi je m'inquiète pour toi, je me lève à 3h et me couche à 00h pour m'assurer que tu passes une bonne nuit, je t'aide avec ta rééducation, je t'aide à manger, je gère tes crises, je pousse ton fauteuil et t'emmène partout où tu veux aller à longueur de journée alors que ça maintenant tu peux le faire tout seul ! Je suis épuisé, moi aussi ! J'me trimballe avec des poids de 70kg pour me mettre dans les mêmes conditions que toi pour ta rééducation et t'aider à avancer ! Et toi, à la moindre complication tu te défiles, tu abandonnes ! Toi qui semblait avoir des principes en acier et ne pas aimer les lâches par ce qu'ils ne sont pas "viriles". Quelle blague, tu commence à devenir comme eux ! Tu fais aucun efforts, je fais absolument tout à ta place ! J'en peux plus ! T'es pas le seul à en avoir marre, tu n'es pas le seul à être dans une situation compliquée ! C'est facile pour personne, arrête, tu deviens égoïste, là !

Ça y est, il l'a dit. Le rouge le regarde, les yeux grands ouverts, choqué.

- Tré-
- Montes dans ce putain de fauteuil et va à la séance de rééducation si tu veux réellement t'excuser.
Le rouge hésite, mais il se soumet au ton froid et autoritaire du blond.
Le fauteuil était juste à côté de son bureau, donc il se déplace juste à l'aide de ses bras d'un fauteuil à l'autre. Il fait tourner les roues du fauteuil sans aucune difficulté étant donné que son haut du corps est limite plus musclé qu'avant. Il baisse la tête en passant devant Katsuki et se dirige vers la salle de rééducation grâce aux marquages au sol de l'hôpital

. Le blond ne le suit pas, il veut qu'il se débrouille seul pour une fois. Mais au bout de 10 minutes, il va quand même voir son petit ami dans la salle. Katsuki entre-ouvre la porte et passe sa tête dans l'encadrement de celle-ci. Eijiro et debout entre les deux barres de fer et semble essayer de se rassurer. Bakugo est trop loin pour l'entendre mais assez près pour pouvoir lire sur ses lèvres. Et à ce qu'il comprend : son petit-ami à besoin de lui. Toute la colère qu'il avait envers son copain est partie en le voyant s'imaginer si désespérément la chaleur de ses mains sur ses hanches et les mots encourageant que le blond lui aurait dit s'il avait été là. Tout de suite, le danseur se sent coupable. Il entre doucement dans la pièce et pose des mains sur les hanches du rouge et lui murmure à l'oreille : Je suis là maintenant.

Kirishima eut un frisson et un élan de motivation lui vient. Il lève sa jambe sans trop y penser, la même douleur qu'il y a quelques jours refait surface. Il se retient de pleurer et baisse sa jambe. Puis il monte la deuxième, et la repose. Pendant une heure il n'a fait que ça : monter et baisser ses jambes. Bakugo lui chuchotant des paroles encourageantes et lui caressait la taille pour accompagner ses paroles.
- C'est bon maintenant, t'as bien travaillé. Demain on essayera d'avancer.
Bakugo avait dit ça d'un ton indifférent, presque froid. En soit il n'était plus fâché contre Eijiro, mais il voulait que le rouge fasse des efforts. Le problème est que celui-ci manque cruellement de motivation. Obtenir son pardon deviendra alors l'objectif numéro 1 du futur médecin et par ce fait, il aura une raison pour se motiver. On ne va pas se le cacher, Katsuki est fier de son idée.

                                ***

Ça fait trois mois maintenant que bakugo est "fâché" contre kirishima. Deux mois que le rouge se bat chaque jour pour retrouver son autonomie et l'usage de ses jambes. Deux semaines  que Kirishima n'a plus besoin de fauteuil, il marche avec des béquilles. Trois mois que Denki, Mina et Sero n'ont pas le droit de venir voir leurs ami. Il a honte de se montrer aussi impuissant. Les médecins on dit qu'ils vont opérer Eijiro dans une semaines. Le couple a tellement hâte !
- Viens ! Va bien falloir que tu te débarrasse des ces putain de béquilles, un jour ! Et puis comment tu vas faire pour me satisfaire ? Ma libido est en jeu là !

Le rouge éclate de rire. Ça fait Longtemps que Katsuki n'avait pas plaisanté avec lui, ça lui manquait. Il fait un pas en tremblant un peu, il temps les bras pour se stabiliser et en fait un deuxième. Lentement mais sûrement, il avance vers son copain, sans aide, sans béquilles, sans rien. Tout seul, comme avant.
- Ouaaiiiss !! T'avance sans tes béquilles ! Putain je suis tellement content !
Bakugo court vers son petit ami et lui saute dans les bras, oubliant complètement son "handicap".
- Katsuki, attends-
Trop tard. Le blond saute sur lui, le rouge recule la jambe pour ne pas tomber. Ça lui fait mal, très mal. Mais il tient, il ne laissera pas tomber Katsuki. Dans tout les sens du terme.
- Eiji, portes moi.
- Mais kats-
- Portes moi.
Kirishima soulève Bakugo par les cuisses. Ses jambes tremblent, elles lui font mal, tellement mal.. Le blond le sait. Mais il veut que son copain soit capable de marcher sans ses béquilles et pour ça, il faut muscler ses jambes. Chose qu'il ne fera pas seul, il en est certain.
- Ramène moi dans la chambre.
Eijiro obéi et marche vers sa chambre. Il marche lentement au début. Mais bakugo est déterminée et lui fait faire cet exercice touts les jours après les séances pendant deux semaines et demi en lui faisant faire des détours et plus ça va, plus il marche vite.

Aujourd'hui, Kirishima marche presque aussi vite qu'avant. Arrivé devant la chambre, il ouvre la porte et pose Bakugo.
- C'est bon ?
"il tient debout tout seul, sans trembler..." pense le blond, les yeux écarquillés.
- Trésors ?
- Tu tiens debout sans trembler... Et tu marches normalement...
- Oh..
Le couple se regarde, choqué.
- Je tiens debout sans béquille...
- Je ne pensais pas que ça irait aussi vite..
Les deux pleurent de joie, ils s'embrassent comme si ça faisait des siècles que leurs lèvres ne s'étaient pas retrouvées l'une contre l'autre.

                               ***

- J'ai peur, Katsuki...
- Je sais. Moi aussi. Mais c'est mon Petit ami, le meilleur médecin du Japon qui a inventé cette opération. Comme toutes les autres elle n'est pas 100% safe mais j'ai confiance en elle, autant que j'ai confiance en toi.
Le rouge sourit, puis s'endort à cause de la morphine qu'on lui a injectée pendant qu'ils parlaient. Les médecins l'emmène en salle d'opération. Il le regarde s'éloigner, le regard vide, les bras ballants, le visage inexpressif. Il s'assoit sur l'une des chaises présentes dans le couloir puis attend.

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(1258 mots)
Et vous aussi vous allez attendre !! Désolé pour l'absence aussi... J'espère que vous avez aimé ce chapitre et rdv au chapitre prochain

La Lumière Dans L'obscuritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant