Hypnose (the wattys 2021)

Chapitre 13: Louis prend les devants

L'horloge sonnait vingt-deux heures au commissariat. Louis était encore là, il était de l'équipe de nuit. Cela ne le dérangeait pas, il était plus à son aise lorsque le soleil commençait à disparaître. Il finissait la canette de coca qu'il avait sortie quelques minutes auparavant de son mini frigo, quand son téléphone vibra.

Monsieur Morne, le député adjoint, lui avait écrit, il lui demandait de le rejoindre. Louis déverrouilla l'écran de son smartphone pour découvrir les messages qu'il avait manqués lorsqu'il était occupé sur son ordinateur à compléter de vieux dossiers. Par l'afflux de messages venant de ses collègues, il comprit rapidement qu'un nouveau meurtre s'était produit. Aussi, il n'eut pas besoin d'indications pour savoir qu'il s'agissait d'Hypnose.

Un de ses collègues indiquait qu'une chimiste avait été assassinée dans un laboratoire. Louis était surpris, en temps normal, on ne lui demandait pas de se déplacer. Il restait au bureau et s'occupait des histoires de meurtre de loin. Pourtant, c'était déjà la deuxième fois en peu de temps, il envoya une réponse courte et attrapa les clefs de voiture suspendues derrière la porte de son bureau.

Il indiqua sur son GPS l'adresse et se mit en route sans attendre. Il était rongé par la curiosité, qui se manifestait par son pied tremblant sur la pédale d'embrayage. Des tonnes de questions traversaient son esprit. Madame Facqs n'était donc pas coupable ?

Heureusement, la route ne fut pas longue, ce qui l'empêcha de psychoter sur le sujet. Avant que la voix féminine ne le lui indique, il vit des voitures similaires à la sienne, stationnées à une centaine de mètres. Quelques-uns de ses collègues patientaient à l'extérieur, devant les portes du laboratoire.

Il enclencha ses clignotants et se gara sur le côté. Une fois sortit, Bruce, un autre policier, plus vieux que Louis, lui signala que monsieur Morne l'attendait à l'étage, dans le laboratoire. Louis inspira profondément, pourquoi ne pouvait-il pas rester où il était ?

Louis monta les escaliers dans l'obscurité, la nuit était tombée et aucun éclairage n'était allumée. Le son de voix familières le mena à la porte du laboratoire concernée.

L'ambiance du lieu était glaciale. Les lumières étaient tamisées, la pièce entourée de banderoles jaunes. Un corps était posé, dans le fond, sur un brancardier, et il était recouvert d'un fin drap blanc.

Louis prit soin à garder ses distances, il ne voulait pour rien au monde, s'en approchait.

-Une chimiste, elle travaillait sur des produits hautement toxiques. Lui expliqua un collègue.

-C'est ce qui a causé sa mort ? Questionna Louis, bien qu'il n'y crut pas lui-même.

Un rire se fit entendre. Louis se retourna pour tomber nez à nez avec monsieur Morne.

-C'est bien pour ça que je vous ai tous réunis.

Louis ne l'avait pas réalisé. Mais depuis son arrivé, la pièce s'était remplie. Chaque policier écoutait monsieur Morne avec attention.

-Facqs pourrait être plus dangereuse que nous l'avions anticipé. Il déclara et sa voix résonna rebondit sur les murs.

-Facqs est dans sa cellule, c'est impossible qu'elle soit à l'origine de ce meurtre. Déclara Louis qui n'avait plus peur de contredire son patron.