Tu m'appartiens.

Chapitre 19: Déjeuner.

Je lui jette un regard noir, tandis que lui me regarde comme s'il se retenait de me dire quelques chose.

Mais j'en au rien à foutre, je n'le calcule pas plus que ça. Déjà que jn'ai pas demandé à être ici avec lui, je n'compte pas non plus lui faire la conversation.

Baji: Dis.
Moi: *mange*
Baji: Ma mère veut t'voir.

La nostalgie s'empare de moi aux bout de quelques secondes à penser à sa mère.

Elle et moi avions une relation assez complice, je m'entendais vraiment bien avec elle et elle me considérait comme "la fille qu'elle n'a jamais eu".

"Même si Keisuke me coûte beaucoup plus qu'une fille en matière de soins capillaires."

C'est ce qu'elle ajoutait à chaque fois.

Et je dois bien me forcer à avouer qu'il a des cheveux super souples et brillants, ça en devient flippant...

Enfin bon, je m'égare.

Moi: J'adorerais la revoir.

Voyant qu'il s'apprête à répondre, je le coupe en reprenant mon air neutre, les sourcils légèrement froncés.

Moi: C'est pas pour toi, c'est pour moi, ta mère m'a manqué.
Baji: D'accord d'accord. Ça lui fera plaisir de t'revoir...passe quand tu veux.
Moi: Quand tu n'seras pas chez toi de préférence.

Il ne rétorque rien face à ma remarque, je suis presque sûre qu'il s'y est habitué à force.

On continue de manger en silence, jusqu'à ce que la sonnerie ne retentisse enfin. Je me relève rapidement et range mon bento vide dans mon sac en regardant Baji qui pose les clés sur la table en guise de réponse.

Je les prends et vais les insérer dans la serrure avant de poser ma main sur la poignet de la porte.

Mais avant d'avoir pu l'ouvrir, un corps vient coller le mien par derrière, plaquant ainsi ma poitrine contre la porte.

Un long frisson me parcourt alors que je me retrouve incapable de bouger, compressée contre la porte par le chef de la 1ère team.

Moi: Lâche moi!

Fait chier! Ma voix qui a déraillé de merde me fait perdre toute crédibilité!

Je tente de reculer, sauf qu'il presse un peu plus son corps contre le mien. Ses mains attrape les miennes et les plaquent elles aussi contre la porte, au niveau de ma tête.

Je frissonne de toutes parts, un noeud se forme dans ma gorge, me laissant incapable de sortir un son de ma bouche.

Son souffle vient me chatouiller le cou alors que le silence devient pesant sous la tension qui s'était installée.

Baji: *murmure* Je vais t'dire un truc.

Je tente enfin de me libérer de sa prise, mais sans grand résultat puisqu'il me serre un peu plus.

Baji: Tu m'échapperas pas, Ryuguji.
Moi: ...

Ses lèvres frôlent volontairement mon cou, je réprime mes frissons du mieux que peux, même si je tremble depuis tout à l'heure. Ma respiration commence à devenir irrégulière...

Moi: ...lâche moi maintenant...

Je sens ses lèvres s'étirer, à quelques micromètres de ma peau, la petite voix que j'ai employé pour lui dire semble l'amuser plus qu'autre chose.

Baji: *chuchote* À tes ordres.

Il se recule lentement et lâche mes mains qu'il avait plaqué contre la porte, prenant soin de laisser ses mains parcourir mes bras.

J'ouvre la porte et sors précipitamment de la salle sans jeter un regard en arrière.

Une fois le couloir passé, je me mets à courir vers les toilettes. J'entre en ouvrant bruyamment la porte, heureusement que personne n'y est...

Je marche rapidement vers les robinets et me rince le visage plusieurs fois.

Je relève la tête et regarde mon visage tout mouillé face au miroir.

J'ai les joues aussi rouges qu'une pivoine...

BONJOUR TOUT LE MONNNNNDE

OU BONSOIR, JE SAIS PLUS

💋💋