CHAPITRE 7

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La première semaine passe lentement, bien trop. Durant la seconde, je sors avec Sorus en ville.

- Je suis le seul au courant ? Et Anna ? Lyse ?

Je me mords les lèvres.

- Ouais, je te l'avais déjà dit.

Il fronce les sourcils.

- Je n'y croyais pas. Enfin, Jyna ce sont tes amies...

Je le fusille du regard.

- Arrête de m'appeler ainsi en public.

Je termine ma glace en silence, les yeux baissés.

Nous nous levons, et marchons un moment en silence dans les rues piétonnes menant chez moi.

Je lui propose de venir se baigner, il accepte.

Je lui prête un maillot (neuf) de mon père et nous nous retrouvons dans la piscine.

Il me parle un peu de sa mère et ses sœurs. Sorus a des parents divorcés, deux petites sœurs et un grand frère parti je ne sais où. Son père est très présent, mais sa mère galère financièrement malgré tout.

- Elle est inquiète car les jumelles veulent aller en école privée... elle ne veut pas refuser.

Je le regarde attentivement, ses yeux tristes fixant l'eau claire. On est très proche, le rouge me monte aux joues.

- Mon père peut intervenir pour que vous ayez une "bourse" ?

Ses yeux se posent sur moi.

- Même si tu es riche je refuse que tu paies ça, elles peuvent aller dans le public tant qu'elles peuvent étudier c'est le principal.

Je reste silencieuse, prenant note de demander à mon père quand même.

Soudain, une idée semble traverser l'esprit de Sorus.

- Mais pourquoi tu me l'as dit à moi ?

- Dit quoi ?

- Ben qui tu es.

Oula, va falloir trouver une réponse pas trop louche.

- J'étais fatiguée, puis j'avais besoin de quelqu'un qui puisse comprendre... quelqu'un en qui j'ai

confiance.

Il n'y croit pas un seul instant mais semble résigné. Je ne dirai rien sur le sujet.

- Ah ok.

Le lendemain, mon père revient et m'emmène à la plage pour deux semaines. Je poste une photo de la plage que Sorus commente : «tu reviens bientôt ? profite bien ! »

Après deux heures de réflexion sur ce que je dois répondre, je lui envoie ce message : « super climat, mais te voir me manque, je reviens dans trois jours »

Je suis prête à supprimer le message – à mon goût trop familier, quand il me répond qu'il libère une journée la semaine suivante. Le sourire qui me fend le visage doit être ridicule.

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