CHAPITRE 35

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PDV JYNA

Mes enfants,

La vie est imprévisible, pleine de possibilités multiples et inimaginables. Les choses comme les personnes et les opportunités viennent aléatoirement, forment une combinaison similaire à d'autres mais toujours unique.

Certaines choses perçues négatives ne le sont pas, certaines personnes jugées néfastes s'avèrent positives.

Il n'existe pas une seule façon de percevoir les événements les uns à la suite des autres, mais des millions. La vie est unique, et malgré les difficultés, elle reste toujours meilleure que le néant, l'absence de vie... voir la mort.

J'ai appris à voir le positif, pas pour mieux vivre, mais parce qu'il est là, et énorme une fois révélé. Personne n'est parfait, aucune vie n'est parfaite, la perfection est subjective et rare.

Une vie se termine souvent brutalement, et toujours sans douceur pour les vivants. Mais pour celui qui part, la mort naturelle est douce. Un jour, la vie qui sommeillait au plus profond de nous s'éteint à tout jamais, le souvenir de notre vie finit par disparaitre. Alors qu'est ce qui compte réellement ?

Car à long terme rien ne compte.

Ce qui compte c'est que lorsqu'on revoit tous ces souvenirs, une fois plus âgé, on se dise, tout simplement « si je pouvais le refaire, je ne le changerais pas, je le referais ».

Et aujourd'hui, assise au fond d'un fauteuil à boire le thé préparé par ma chère amie qui a toujours été à mes côtés, c'est bien ce que je pense. Si c'était à refaire, je referais les mêmes erreurs, et les mêmes merveilles.

Car vous avoir, mes enfants, et vivre aux côtés de ceux que vous avez connus et que vous connaissez, c'était la meilleure chose qui pouvait m'arriver.

Ne soyez pas triste, vivez votre vie tout comme j'ai vécu la mienne, soyez heureux, légers et apaisés lorsque la fin de votre vie sera face à vous.

Si je quitte Kayla, prenez soin d'elle pour moi, tout comme je l'ai fait lorsque votre parrain Harry nous as quittés.

May, ma fille, tu as été ma petite merveille, et tu as sauvé ton père avec ton rire quand tout semblait sombre. Tu es un cadeau de la vie, ne l'oublie jamais et ma fille, prends ton envol. Tu as longtemps hésité, sans nous tu es libre de t'envoler.

Phalys, mon fils, ta naissance est un miracle inespéré, j'aurais aimé avoir plus de temps pour te voir grandir, c'est là mon seul regret, mais la vie est face à toi et non derrière, Kayla t'accompagnera jusqu'à la majorité, elle est bien la seule dont la santé permet encore une dizaine d'année. Toi aussi, n'oublie jamais à quel point je t'aime, et ma reconnaissance envers la vie de t'avoir mis au monde.

Kayla, je me dois de t'écrire, mon amie. Merci pour tout, ne sois pas triste je pars en paix, grâce à ta présence. Ma vie fut merveilleuse, et te rencontrer fut une chance incroyable.

Il est temps de vous laisser, n'oubliez jamais que mon amour vous suivra à jamais.

Votre mère et amie, Jyna.

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