Le jour où j'ai rencontré les parents de Nono m'a profondément marquée.
Nous étions dans la chambre de Nono et nous jouions à un jeu de cartes. Ses parents étaient entrés dans la chambre sans prévenir. Et avant de les voir je me souviens les avoir senti, j'avais senti cette odeur fraîche et printanière, j'avais également entendu le bruit de talons claquant sèchement sur le sol. Avant que je ne puisse me retourner la mère de Nono avait parlé.
- On reste trente minutes, j'ai un rendez vous chez l'esthéticienne juste après.
Sa voix se voulait discrète, mais ni Nono, ni moi n'étions sourd, ses épaules s'étaient affaissées face à la remarque de sa génitrice.
Ainsi, sans voir sa mère, je savais quelle genre de femme elle était; suffisante, hautaine, frigide.
Je m'étais alors retournée pour la saluer, ce à quoi elle m'avait répondue avec un dédain à peine caché.
- C'est vous qui faites de mon fils un petit voyou ?
- Maman !
- Il n'y a pas de maman qui tienne, j'ai vu l'infirmière, elle m'a expliquée vos escapades, vous avez fait sortir mon fils sans mon autorisation, je peux savoir pour qui vous vous prenez ?
L'air dans la salle était électrique, je sentais la colère imbiber mon être.
- Je suis seulement quelqu'un qui tient à votre fils madame.
Je me contenais, je savais qu'en un claquement de doigts elle pouvait faire en sorte que je ne puisse plus voir Nono. Elle me jaugea du regard. Je me souviens de son regard, perçant, parfaitement maquillé mais derrière ce regard assassin je pouvais presque sentir de l'incompréhension. Implicitement elle avait semblé me demander pourquoi je m'enfermais chaque jour avec son fils sachant qu'il était condamné. Mais lorsqu'elle vit que je voyais plus loin que son air superficiel, que je la sondais et que je la perçais à jour, très vite elle se tourna vers son mari avant de laisser échapper un "il faut que je passe un coup de fil"
Et c'est à ce moment que je remarquai le père de Nono. Il était tout l'inverse de sa femme, quoi que il était tout aussi beau et séduisant qu'elle, la beauté envoûtante de Nono provenait de ses géniteurs. Dés que sa femme claqua la porte, le père de Nono se confondit en excuse pour elle, me disant que je pouvais rester auprès de son fils autant de temps que je le voulais, et qu'il me signerait même une décharge pour que l'on puisse sortir de temps en temps.
Il se dirigea finalement vers son fils et le prit dans ses bras comme s'il s'agissait de la dernière fois et cette vision me donna un haut le cœur. Une question persistait, le fait que sa mère soit totalement dénuée de sentiment - bien que d'après moi ce ne soit qu'une façade - était une chose, mais son père semblait tenir à lui, je ne comprenais pas pourquoi il ne lui rendait pas visite plus souvent. Je les observais et me sentais de trop, je décidai alors de les laisser seuls, c'était sans compter sur le père de Nono qui vint me voir, et me poussa à l'extérieur de la chambre pour me parler. Après s'être assuré que la porte de la chambre soit bien fermée il me regarda d'un air vide, tout éclat avait disparu de ses yeux et j'eu presque envie de le prendre dans mes bras.
- Vous devez vous dire que je suis un père horrible.
Je ne voulais pas lui dire, qui étais-je pour juger, malgré tout je trouvais ça ingrat de les voir vivre leur vie comme de jeunes premiers alors que leur fils mourrait doucement.
- Je ne comprends pas, avais-je murmuré
- Comprendre quoi ?
- Pourquoi ? Pourquoi vous abandonnez votre fils ? C'est la personne la plus extraordinaire qui puisse exister et vous le sauriez si vous étiez à ses cotés plus souvent.
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BROTHER
Ficção Geral"Tu m'oublieras jamais hein ?" "Jamais mon petit Nono.." Il avait la sagesse d'un vieillard, elle avait la folie d'un enfant. Il lui apportait le calme, elle lui apportait la vie. Il vivait a travers elle, toutes ses expériences qu'il ne pourra jama...