Fanfiction Thorin Aragorn/ histoire d'amour

Partie 1 Poney Fringant

PDV Kaliska

Il faisait nuit. Je refermais ma cape sur moi pour me protéger davantage du froid. Que voulait Gandalf ? Me faire traverser toute la Terre Du Milieu pour boire un verre à Bree ? C'était il y a plus de 200 ans que je l'avais vu pour la dernière fois et voilà qu'il m'envoyait un message un mois auparavant pour que je prenne un verre avec lui, au Poney Fringant, auberge renommé dans la Terre du Milieu. Il avait intérêt de me donner une bonne raison pour m'avoir fait déplacer et traverser tout le continent en plus de me faire aller à un endroit où il y avait du monde. Je n'appréciai pas particulièrement de me montrer devant beaucoup de monde. Disons que je n'aimai pas la façon dont les gens me regardent à cause de mes yeux. Et puis j'étais une solitaire ! Un rôdeur ! 

J'enfonçais ma tête dans mon capuchon. Je levai la tête et regardai la position de la lune pour déterminer l'heure. J'étais en avance. La ville s'étendait au bas de la colline, où je me trouvais. J'hésitais. Devrais-je l'attendre ? Des grêlons commencèrent à tomber. Malchance quand tu nous tient. Non seulement je devais me faire mouiller mais en plus pour éviter les dégâts, j'allais devoir me mélanger en avance avec les autres créatures...je soufflais un bon coup et commençai à me préparer mentalement à cette épreuve tout en avançant vers la porte de la palissade du village.

Je frappai à cette porte. Un vieil homme ouvrit, tenant une lampe avec lui. Il la posta devant mon visage en essayant de le voir. Je détournais légèrement la tête pour qu'il ne puisse apercevoir mes yeux.

" D'où venez-vous et que voulez-vous ?" dit-il d'un ton lasse

"J'arrive du Gondor et je viens trouver à manger et un endroits pour dormir." répondis-je

Il essaya de voir mon visage une dernière fois mais n'a pas réussi. Je l'entendis soupirer. Il ouvrit la porte et me laissa passer. Je baissai la tête et fit mon chemin jusqu'au Poney Fringant, en évitant l'agitation de la rue et la boue projetée par les passants.

PDV Gandalf

J'espérai que Kaliska vienne. A vrai dire, j'avais des doutes. Je ne l'avais pas vue depuis plus de deux cent ans et je lui ai envoyé d'un seul coup un message.... elle devait l'avoir très mal pris. Je me sentais un peu coupable. Je m'avouai que j'avais un peu peur. Peur qu'elle ne vienne pas mais aussi peur que, si elle venait, j'ai le droit au sermon le plus grand que j'aurais reçu de toute ma vie. Non seulement je lui faisais traverser toute la Terre du Milieu mais en plus je lui donnai un rendez-vous dans un endroit peuplé... Je m'arrêtai. J'étais au bord de la ville. Je frappai à la porte. L'homme me regarda et me laissa entrer.

PDV Thorin

J'entrai dans le Poney Fringant. La pluie m'avait glacé les os et ce ne fut pas une contrainte de retirer ma cape pour la laisser s'égoutter à l'entrée. Je demandai à une serveuse du pain et du fromage et m'installa à une table vide. J'allumai ma pipe en pensant à ce qui s'était passé. On m'avait annoncé des commérages comme quoi mon père, Train, avait été vu dans les environs de Bree. Ce n'était effectivement que des commérages. Je n'avais rien trouvé et je me devais de renoncer à l'idée de retrouver mon père un jour. Je l'avais promis à Dis, d'arrêter de chercher et de penser à l'avenir. Je lui avais dis cela pour qu'elle me laisse y aller mais j'allais devoir tenir parole. Je pris une grande inspiration dans ma pipe et soufflai la fumée lentement, sentant une chaleur se répandre à l'intérieur de moi et me sécher de la pluie glaciale que j'avais traversée. 

Je me senti soudain observé. Une femme au comptoir parlait avec le barman en me regardant. Je la fixai, sur mes gardes. Elle sourit à son interlocuteur puis me regarda lentement. Son capuchon s'éleva légèrement, laissant apparaître une chevelure dorée et des yeux noirs où un anneau de feu s'étendait autour de la pupille. Elle m'observa pendant un moment. Elle avait de l'audace pour regarder un roi aussi longtemps dans les yeux. Je fronçais les sourcils face à cela. Soudain, elle coupa le contact, demanda du pain et du fromage à la même serveuse qui m'avait servi et marcha vers moi. Je mis la main sur mon épée. Elle remarqua mon geste mais ne s'arrêta pas pour autant. Elle me toisa puis s'assit en face de moi.