Fanfiction Thorin Aragorn/ histoire d'amour

Partie 1 Cascade

PDV Kaliska

Je me promenais dans les couloirs de la demeure d'Elrond, me dirigeant doucement et tranquillement vers les jardins. Je marchais doucement, frôlant de mes pieds nus le sol de marbre. La nuit était tombée et des lucioles voletaient dans le jardin créant des cercles et des lignes rayonnantes. Je m'aventurai plus profondément dans la forêt qui entourait la ville et profitai de ce moment. Au bout d'un certains temps, j'arrivai à un bassin surplombé d'une cascade. J'avais trouvé cet endroit peu après la guerre au Mordor, pendant mon rétablissement. Beaucoup de bon souvenir y étaient ancrés. La rencontre avec Isildur, l'apprentissage de la médecine... Je me déshabillai vite avant de tremper mon pied dans l'eau. L'eau était froide mais ce n'était pas désagréable. Je plongeai et fis quelques brasses avant de me laisser flotter et de réfléchir.

PDV Thorin

Le jour de Durin..... C'était dans quelques mois. Il allait falloir augmenter l'allure pour arriver à temps. Mes pieds dérivèrent et me conduisirent dans les jardins de la cité elfique. Ils étaient beaux, mais jamais je ne l'avouerais à voix haute. La lune était haute dans le ciel et illuminait avec douceur les plantes et rendait le ballet des lucioles encore plus hypnotisant.

Je me stoppai soudainement. En face, derrière quelques feuilles, se tenait une cascade. Une magnifique cascade isolée de la ville. Je m'approchai doucement avant de me stoppai une seconde fois. J'ouvris grand les yeux d'étonnement. Kaliska se tenait dos à moi et face à la cascade. Le haut de son corps était hors de l'eau me laissant apercevoir un nombre incalculable de cicatrice. Ce n'était pas des cicatrices de guerre. Elles ne sont souvent pas aussi nettes. Ces cicatrices là ressemblaient à celles laissées délibérément. Par un fouet ou autres engins de torture. Je m'avançai légèrement pour pouvoir confirmer mais une brindille trahit ma présence. Kaliska se retourna brusquement et m'aperçut. Elle me regarda puis baissa les yeux. Me sachant découvert, je m'avançais hors du feuillage, déterminé à lui poser des questions. Il suffit des doutes et des questions. Il me fallait des réponses. Je réfléchissais par où commencer quand elle prit la parole :

"Pas jolis, n'est-ce pas ?" dit-elle en me regardant de nouveaux. Je pouvais lire une certaine détermination dans ses yeux.

"Il est temps que tu me parles de ton passé, je pense. Que tu ne veux pas en parler à la communauté, je peux le comprendre et je ne dirai rien mais je dois savoir." déclarai-je.

"Que veux-tu savoir ?" demanda-t-elle

"Ce qu'il faut savoir."

Elle souffla.

PDV Kaliska

Je soufflai. Il était temps. J'avais déjà trop retardé ce moment. Si je voulais qu'il me fasse confiance, je devais me dévoiler un peu. J'inspirai lentement.

"J'étais une Maia. La soeur de Sauron" déclarai-je subitement.

Mes yeux ne quittaient pas les siens. Il me regarda très étonné mais ne dit rien. Je décalai mes cheveux et sortis légèrement de l'eau. Ses yeux dérivèrent sur mon dos et s'arrêtèrent sur ma marque. Une marque que je gardais depuis longtemps. Si longtemps que je ne me souvenais plus d'avoir été libre avant celle-ci. C'était elle qui m'emprisonnait à mon frère et qui prouvait mon ascendance. Je me décidai à continuer.

"Sauron et moi sommes les derniers représentants en Terre du Milieu des Maiar. Ni homme, ni elfe, ni nain, nous sommes le tout. Sauron s'est allié à Morgoth avant même qu'il ne vienne ici. Lors de la dernière guerre qui opposa les Valar à Morgoth, je suis venue ici et ne pus repartir car il m'emprisonna dans une cellule dans le fin fond de la montagne du Destin. Il créa l'anneau et utilisa une goutte de mon sang ainsi que du sien pour nous lier à l'anneau de pouvoir. Pendant plusieurs années, il me garda emprisonner car je refusais ses offres de devenir sa femme et de gouverner avec lui. Puis la guerre des hommes et des elfes vint. Ce fut Elrond et Gandalf qui me trouvèrent dans ma cellule couverte de sang et n'ayant pas vus la lumière depuis plusieurs siècles."

Je me stoppai et le regardai, en attente d'une réaction. Il avait l'air juste choqué mais ne reculai pas de dégoût ou de peur devant moi. Il restait là, seulement à me regarder et à attendre la suite.

"Tu ne dis rien ?" demandai-je d'une petite voix.

J'avais peur qu'il me rejette de la communauté. Je ne voulais pas partir. Après tous, je m'étais malheureusement attaché à tous ces nains crasseux et grognons.

"Pourquoi nous avoir sauvé ? Le jour où Smaug a attaqué."

Sa question subite m'étonna, d'autant plus que je ne comprenais pas le rapport avec mon passé. Je répondis tout de même :

"Pourquoi ne l'aurais-je pas fait ?"

"Les elfes ne l'ont pas fait."

"Et alors ? Je ne vois pas pourquoi ça m'empêcherai de venir vous aider."

"Tu ne vois pas ?" demanda-t-il

PDV Thorin

"Tu ne vois pas ?"

"Non"

Cette fille ..... Elle a sûrement été rejetée par les elfes de la Forêt Noire et elle ne voit toujours pas le problème...

"Tu as été rejetée par les elfes"

"Je n'appartiens à aucun peuple. Le fait d'être rejeté par un peuple car j'en aide un autre ne me fait ni chaud ni froid. " Elle se tût.

Je ne dis rien et réfléchis.

Elle était une Maia qui a été mêlé à de la magie noire. Certes, c'était à considérer mais elle nous avait sauvé donc elle n'était pas maléfique. Je ne vais pas la rejeter de la communauté. Ses pouvoirs pourraient nous aider et ses capacités physiques étaient extraordinaires. Elle ne pouvait que nous aider et Gandalf a confiance en elle... Par contre, il n'était pas sur que tous les nains réagissent bien. Donc il valait mieux rien dire pour l'instant.

PDV Kaliska

J'observais Thorin réfléchir. Finalement il parla :

"Ne dis rien aux autres. Je ne peux garantir leurs comportements."

Il ne me rejetait pas ?

"Tu ne me rejettes pas ?"

Il eu l'air surprit

"J'en ai assez vu pour avoir confiance en toi."

Je ne pus me retenir de sourire. L'aventure continuait.

Thorin se détourna et commença le chemin inverse. Pourtant il se stoppa et ses épaules se tendirent.

« Juste une dernière question..... » il sembla rassembler son courage et ça me fit sourire « quelle est ta relation avec le Seigneur Elrond ? » lança-t-il finalement

Dire que j'ai été étonnée était un euphémisme. Je consentis tout de même à répondre :

« Nous sommes amis »

Ses épaules se détendirent et il continua sa route sans lancer un regard en arrière.