Partie 2 : Fondcombe

482 32 4
                                    

PDV Kaliska

Nous marchâmes toute la nuit dans la forêt, zigzaguant entre les arbres, sursautant au moindre bruit suspect. Au lever du jour, Grand Pas décida d'une pause. Les hobbits s'écroulèrent alors sur l'herbe mouillée par la rosée. Ils étaient épuisés et terrifiés. Les yeux hagard, des cernes noires, ils ne mangèrent que très peu et ne rechignèrent pas à reprendre la route après seulement une petite demi-heure de pause. Grand Pas était toujours en tête et nous guidait sans doute dans la direction à suivre. Il se retournait toutefois fréquemment pour regarder le cortège qui le suivait. Toujours en fin de fil, je suivais docilement la troupe sans faire attention au chemin. Mes pensées étaient tournées vers Frodon. Était-il vivant ? Ou était-il trop tard ? Et Arwen ? Avaient-ils réussis à s'enfuir ? Mélangés à ces pensées, des souvenirs et des visions cauchemardesques s'insinuaient et me terrifiaient. Il ne fallait absolument pas que Sauron récupère l'anneau ! Qu'adviendra-t-il de ce monde ? Sitôt repris, je perdrai la raison comme il le fut jadis et je ferrais des choses abominables. J'ai voulus pendant des années me fortifier, sans succès. La magie bienfaitrice qu'Illuvatar m'avait accordé s'en était allée loin. Seuls subsistaient quelques brides qui me maintenaient en vie et m'empêchaient de perdre la raison. Sauron, avec l'aide de Morgoth, ne prendra que peu de temps à éradiquer la lumière qui restait en moi.

Le soleil atteignait son apogée, quand après une longue montée dans un chemin sinueux, nous ûmes une vision qui adoucit mon cœur et éclaira mes pensées : la vallée d'Imladris. Malgré mes longs voyages et absences, elle restait inchangée. Les hobbits restèrent la bouche ouverte devant ce paysage. Grand Pas leur laissa quelques instants de contemplation avant d'entamer le chemin de descente vers l'entrée de la cité elfique. Elle se fit plus rapidement et nous arrivâmes vite devant les statuts de soldat qui gardaient l'entrée principale. Lindir, un elfe brun très attaché au protocole nous attendait.

« Bienvenue » déclara-t-il quand nous fûmes tous devant lui. « Nous vous attendions »

Grand Pas et moi répondîmes à la politesse en faisant un signe de main. Je m'avançai alors et demanda :

« Comment vont Frodon et Arwen ? Sont-ils arrivés à temps ? »

« Je vais vous mener au Seigneur Elrond. » répondit-il en nous montrant le chemin.

Les hobbits, revenus sur terre par mes questions, se précipitèrent à sa suite. Grand Pas les suivait de près. Alors que j'allais engager le pas de mes compagnons, un bruit m'interpella. Un chant d'oiseau. Lointain. Mais connue. C'était les grands aigles du Nord, ami de Gandalf. Je me détournai alors du groupe et me dépêchai vers un chemin plus petit, qui, je savais, menait au écurie. Arrivée devant celle-ci, un elfe palefrenier s'inclina devant moi et me demanda quel service je souhaitai. Je lui donnais le brave poney que je tenais toujours et qui nous suivait docilement depuis quatre jours. Je pris ensuite le premier cheval et l'enfourcha sans prendre le temps de lui mettre une scelle. Je partis alors au triple galop vers les portes et remontai le chemin.

PDV Aragorn

Lindir nous mena vers le grand palais qui se trouvait devant nous. Anxieux d'avoir des réponses, je regardai de tout côté pour avoir des indices. C'est ainsi que je remarquai l'absence de Kaliska. Je me stoppai et me retournai. Elle n'était nulle part en vue. Une pointe d'inquiétude s'ajouta à celles déjà présentes. Je savais qu'elle connaissait bien Fondcombe. Elle m'avait raconté qu'elle y avait vécu il y a longtemps lors d'une de nos rares excursions. Même si depuis notre première renncontre elle m'attirait, je réalisais que je ne connaissais rien d'elle à part le peu qu'elle en a dit. C'est quand nous fûmes devant deux grandes portes en bois ouvragés qui marquait l'entrée du bureau du Seigneur Elrond que mes pensées furent redirigées vers le plus important. Lindir toqua deux fois et ouvrit la porte. Le seigneur des lieux se trouvait dos à nous, au fond de la pièce. Ses épaules légèrement voutées montraient sa fatigue. Les hobbits entrèrent intimidés et Lindir referma derrière nous. L'elfe brun se détourna alors et nous détailla. Les hobbits, mal à l'aise s'inclinèrent et je fis de même. D'un mouvement de bras, il expédia les formalités et déclara :

Fanfiction Thorin Aragorn/ histoire d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant