Déchu -- Heewon

•Chapitre 13•

"Ça n'existe pas, les Gardiens." était la phrase que passait en boucle dans l'esprit du jeune homme depuis deux bons jours déjà, déjà parce qu'il avait répondu sèchement à une question qui ne lui était même pas posé mais qu'en plus son regard fusillard en direction du brunet lui avait fait grincer des dents, il avait été intrusif et direspectueux envers les, potentiellement car il n'avait pas demandé, croyances du jeune homme qui s'était vite résigné à le suivre alors que celui-ci venait presque de lui cracher dessus. L'attitude du neveu avait empêché le garçon de dormir mais aussi parce qu'il n'arrivait pas à calmer ses pensées et ses interrogations. Pensait-il vraiment que les Anges ou bien les Anges Gardiens ça existaient ? Si c'était le cas, comment se faisait-il qu'ils aient tous deux subis des choses qui manifestent le fait qu'apparemment les leurs s'étaient barrés vers d'autres horizons ? Qui croyait même qu'ils existaient ? Ce n'était qu'une fiction de l'imaginaire humain pour justifier certains événements qu'ils ne pouvaient pas expliquer, rien de plus. Jamais personne n'en avait vu, ne les avaient vraiment entendu ni même senti, puis a quoi ils pouvaient servir ? Vu le nombres de vivants sur la planète terre, il doutait de leurs fonctions et de leurs existances. C'était quoi ? Juste du humanoïde égocentrique un peu trop "gentil" pour être réel avec des ailes et une auréole phosphorescente au dessus de la tête à mener ou non les mortels sur le droit chemin pour aller droit dans un endroit calme et paisible après que leurs existence sur terre ne soit achevée, c'était quoi ? Des bons samaritains ? Ça leurs apportaient quoi ? Puis ils faisaient sûrement du voyeurisme parfois et ça c'était pas très "bon". Mais ils l'intriguai, c'était étrange mais il avait cette impression qu'il ne devrait pas trop en douter, puis cet état de panique soudaine quand il lui avait posé la question le fit se demander s'il n'y croyait pas aussi avant, peut-être qu'avant son amnésie il était chrétien, que des choses lui sont arrivés et qu'il soit devenu un fervent croyant des êtres ailés depuis, il n'en savait trop rien. Ça lui triturait trop les méninges et son esprit n'avait aucun repos, même pendant les cours où il se surprenait à fixer le vide pendant un instant avant de voir un des professeurs dispensant son cours passé devant le tableau, le ramenant à la réalité. Avec Riki ça allait. Il avait retrouvé son ami en début de semaine trop souriant pour mettre à l'aise le garçon qui sentait que quelque chose clochait un peu, mais aucun des deux n'avaient abordé le pourquoi l'adolescent avait disparu en fin de semaine dernière, pourquoi il s'était battu avec Sunghoon, ils avaient juste converser, ou plutôt le blondinet avait monologué de nombreuses fois, de tout et de rien, un peu comme avant mais Heesung ne pouvait ressortir aucun des sujets qu'il avait abordé. Même maintenant, allongé sur l'herbe, il parlait mais c'était une langue inconnue à ce moment là pour le jeune homme qui triturait un brin d'herbe, il se demandait s'il devait poser des ques à Jungwon ou au seul gars qu'il voudrait éviter en ce moment. Après tout, peut-être que les deux points de vue pouvaient être constructifs, enfin l'un plus que l'autre, mais lorsqu'il se retrouvait à côté du neveu il devenait s'encombrer comme une carpe, il n'avait aucun envie de lui parler très sincèrement, il le sentait encore moins même s'il avait repris son attitude de départ : trop gentil, trop bizarre.

"- Dis Riki ?

- Hum, ouvrant un oeil vers lui.

- J'ai une question.

- Ouais vas-y, se redressant à ses côtés."

Laquelle devait-il posé en première ? Ça se bousculait dans sa caboche, il ne savait plus laquelle était la plus importante pour lui. Il avait laissé suspendre le silence pendant de nombreuses secondes en fixant le garçon comme si celui-ci allait deviner ce qui lui triturait l'esprit mais ce ne fut pas le cas, il se mit à rigoler doucement.

"- Je suis pas devin, va falloir parler, hein ?

- D'accord."

Mais il n'avait toujours pas établi de liste idéale pour l'ordre, il inspirait en refermant la bouche, peut-être que celle-ci s'ouvrirait d'elle-même pour articuler ce qu'il n'arrivait pas à formuler.