Déchu -- Heewon

•Chapitre 38•

Le deux jours qui suivirent furent plus calmes. Ils passèrent la majorité de leurs temps avec tante Mi à faire différentes activités. Comme cuisiner, et Heeseung ne savait jamais quoi faire, il n'avait jamais préparer de gâteaux ou à manger auparavant, mais les deux autres étaient très patients et l'aidaient en cas de grandes difficultés comme séparés le blanc des jaunes d'oeufs, ça il avait vraiment du mal. Ils avaient jardiner tout le dimanche aussi, et le noiraud se trouvait une main verte insoupçonnée, il aimait s'occuper des plantes, arraché les mauvaises herbes et arrosé les petits rosiers dans le fond du jardin derrière la maisonnée, il faisait duo avec Jungwon pour planter de nouvelles fleurs sous le regard avisée de la dame qui les félicitait toujours dès qu'ils eurent terminés. Ils étaient sales et le noiraud remerciait intérieurement son copain de lui avoir passer de vieilles fringues déjà tâchées de peinture ou de coloration, car oui, il lui avait prêter le teeshirt qu'il avait porté quand il s'était fait brun. C'était la femme qui lui avait passé un jean bleu délavé qui avait apparement appartenu au père du garçon quand il faisait des travaux, et sur le coup il n'avait pas été sûr que ce soit une bonne idée qu'il porte un pantalon d'un proche défunt des deux gens mais Jungwon lui avait assuré que ça lui faisait plaisir qu'il porte, comme ça c'était comme si son père était avec eux dans le jardin. Ça l'avait un peu mit mal-à-l'aise mais il avait fini par le prendre. En plantant des tulipes près d'un petit chêne, il lui avait raconté que plus jeune, ils s'amusaient régulièrement les week-ends à divers jeux sur cette pelouse verte, c'était toujours ses moments favoris de la semaine et sa mère les regardaient de loin, surtout parce qu'elle prenait des photos. Heeseung en déduit donc qu'ils rendaient visite à sa tante toutes les semaines et donc que même son deuxième parent était proche d'elle. Pourtant la vue était différente du cliché du jour de son anniversaire dans le salon, le jardin était plus éclairé, moins encombré d'arbres dans le fond, ça voulait dire qu'ils avaient aussi voyagé avec elle, sûrement pour rendre visite aux deux grisonnants, ses grand parents sans nul doute. L'ange lui avait demandé de qui tante Mi était la soeur, car elle ne ressemblait pas à ses parents ni les leurs. Il lui avouait qu'en fait ce n'était que la demi-soeur de sa mère, que les parents de la défunte s'étaient remariés et que le père, son grand-père, l'avait garder sous tutelle parce que son ex-femme n'était pas capable de s'en occuper correctement. Mais depuis qu'il était né, c'était sa deuxième maman, elle avait toujours été là, et il l'aimait profondément. Il suffisait de les regarder rire, se chamailler, discuter pour comprendre que les liens de famille était puissant. Ils avaient effectivement le même nez mais si on l'ignorait, elle avait surtout l'air d'une européenne, il se demandait d'où venait donc sa mère. Mais après tout, ça ne changeait rien, si elle traitait bien le brunet il se foutait pas mal de qui était ses ancêtres. Parlait-elle aussi une deuxième langue comme Jungwon qui se débrouillait avec trois ? Heeseung aimait bien quand le brunet changeait de sa langue natale, sa voix différait, elle était tantôt plus nasillarde, tantôt plus grave, dépendant juste de la langue. Il parlait merveilleusement bien latin et ça plaisait beaucoup à l'immortel qui appréciait entendre son copain parler dans sa langue à lui. Même si ces temps-ci c'était plus rare, il était toujours plus surprit de son vocabulaire, de son aisance, et de sa fluidité. Presque un natif, Heeseung devrait lui apprendre des expressions plus courantes. Mais il savait que s'il les ressortaient en cours, il n'y aurait que les déchus qui comprendrait et la prof n'allait que le réprimandé de déformer une langue morte ainsi, que ce n'était pas un jeu de se moquer. Alors il s'abstenait, c'était sûrement mieux ainsi. Puis Heeseung appréciait converser avec lui là où il était plus à l'aise.
Le soir, ils s'étaient tous les trois posés devant un film. Roméo et Juliette, où le fameux DiCaprio jouait ledit Roméo et le brunet avait effectivement bavé dessus, suivit de sa tante, faisant ses éloges sans répit en oubliant complètement la présence silencieuse du noiraud qui observait leurs réactions de loin en essayant de suivre les cinématiques, trouvant l'histoire tragique et mélodramatique, mais il n'allait pas mentir que le suicide de Juliette pour rejoindre l'amour de sa vie lui avait bien pincé le coeur, et c'était sans surprise qu'il s'était fait collé par Jungwon toute la nuit durant. Lundi matin il avait refusé d'aller en cours, tante Mi n'était même pas à la maison pour le réprimander mais Heeseung avait quand même lutté pour qu'il y aille, ses absences étaient comptés, à lui. Il lui avait promit d'y aller demain et l'ange n'avait pas comprit pourquoi demain était différent d'aujourd'hui. Il l'avait supplié, fait les yeux doux, même flirté avant qu'il ne cède avec "si ton dossier est pourri, vient pas te plaindre" avant que le brunet ne célèbre sa victoire avec une petite danse qui avait fait soupiré le noiraud. Il était diabolique ce gars sérieux, il usait de tous ses atouts pour obtenir ce qu'il voulait. Quel sagouin. Ils avaient passé leur journée à lire, Jungwon lui avait donné "Orgueil et préjugés" de Jane Austen, qu'il avait fini à peine avant que tante Mi ait passé la porte. Jungwon, qui était installé sur ses jambes, s'était relevé d'un coup en accueillant l'adulte alors que son copain ne sentait plus sa circulation. Il faisait déjà nuit et elle avait ramené le dîner, prenant une minuscule portion pour l'ange qui ne mangeait toujours pas des masses. Depuis qu'il était arrivé, il avait à peine manger plus qu'un fruit, et ça inquiétait vraiment les deux autres qui le voyait maigrir à vue d'oeil mais qui furent impuissant alors qu'ils avaient essayé différents plats pour tenter d'égayer son appétit, même autre qu'un repas normal, mais rien, il avait toujours la gorge noué et le ventre tordu de douleur juste à l'idée de manger. C'était généralement au moment où il pensait à la nourriture que ses douleurs revenaient, celle qui le bouffait. Le sport n'y faisait rien, les odeurs alléchantes qui plaisaient à Jungwon non plus, des soupes mixés pour que ça passe mieux, hier soir le brunet lui même spécialement préparé ses lasagnes et pourtant rien. Tante Mi refusait de lui donner des anti-douleurs car avec l'estomac vide il n'aurait que des remontés d'acides qui ne l'aiderait pas et bien au contraire. Il n'avait rien de solide de le ventre depuis des jours. Jungwon avait même appelé monsieur Kim avant de lui passer le téléphone après avoir expliqué la situation. Il lui avait posé nombres de questions et sa seule explication avait été que la blessure du démon avait trop d'affect sur lui et que la toxine bloquait tout moyen de se nourrir. Il l'avait prévenu que si le lendemain ça n'allait pas mieux, il allait le perfusé. Heeseung ne voulait pas retourné à l'hôpital pour le peu de temps qu'il lui restait alors il avait essayé de se forcer à manger le petit plat de riz frit qu'elle lui avait prit dans le restaurant en bas de la rue. Mais il n'avait qu'a peine réussi à engloutir une petite fourchette à peine rempli. Même le brunet avait essayé de l'aider, partageant son repas, mangeant la moitié de la fourchette avant de présenté l'autre partie à la bouche de l'ange qui n'arrivait même pas à mâché, il attendait que ce soit assez mou pour le déglutir. Peut-être au bout de vingt minutes, il avait abandonné, se concentrant sur le film en attrapant sa main, la cachant entre leurs cuisses parce que tante Mi n'était pas vraiment au courant qu'ils étaient allé plus loin qu'une simple amitié. Jungwon lui avait dit qu'il ne voulait pas lui annoncé comme tu annonces une note banale, qu'il voulait faire les choses bien. Et Heeseung respectait ça. Vers les trois-quart du film, il s'était endormi sur son épaule, ne profitant même pas de la fin de l'oeuvre dont le noiraud avait oublié le nom. Au générique, il l'avait regardé pour voir s'il se réveillerait, pour qu'il monte dans sa chambre mais il semblait trop profondément endormi. Ses cheveux chatouillait la joue de l'ange qui venait de relever les yeux vers la femme, assise sur le petit fauteuil à côté, une couverture rose posée sur ses épaules, quand elle dit :