Nouvelle vie

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-Alors Akira est un esprit mort ? M'étonnais-je, encore submergée et bouleversée par ces informations. Des larmes s'échappèrent de mes yeux. Akira n'a jamais été... ce que j'ai crus?

-C'est valable pour tout les dead spirit qui sont dans ton entourage. Me contredit la fille.D'ailleurs, je suis dead spirit trente trois, je te prie de m'appeler comme ça. M'ordonna-t'elle.

- Tu n'as pas de nom ? Lui demandais-je. Elle s'était levée et s'arrêta.

-Si, mais je refuse de le dire. Personne ne le connaît, ne me demande pas pourquoi, cela fait tellement longtemps que je suis un dead spirit et que j'en ai pratiquement oublié la raison. Et j'ai pour philosophie qu'on ne garde pas son prénom de l'époque où on est humain. Quitte à changer de vie, autant changer entièrement de personne, pour ne plus éprouver de nostalgie...

-Je ne suis pas d'accord. Me rebellais-je. Quitte à devenir une toute autre créature, autant garder son prénom pour se retrouver telle la personne que l'on était ! La contredis-je en me redressant. Elle m'ignora. 

-Réfléchis au grade dont tu voudrais appartenir. Maugréa-t'elle.

-Le votre ! Bien évidemment ! Qui sont pas les gens qui acceptent de se nourrir d'yeux humains, et si ils nous pourchassent ce fameux grade 1, nous l'enverrons à l'échafaud ! M'écriais-je.

-Pff. Tu ne sais pas ce que tu dis. Le grade 1 a un avantage sur nous, eux, ils mangent des yeux humains et ont donc toutes les vitamines nécessaires pour être en bonne santé et énergétiques, nous, nous sommes faibles. Elle partit de la salle et je restai seule avec Akira.

-Akira, qu'est-ce que je fais là... Marmonnais-je.

-Il se trouve que c'est notre QG, ce lycée. Me dit-il.

Je repensai à Aiko qui m'avait dit d'aller voir Hikaru, et que demain, ce serai trop tard. Je fondis en sanglot. Ma chance était passée, l'existence de la créature que j'étais devenue était secrète. Un humain et un esprit. Je n'avais plus rien à faire avec lui. Akira me chuchota des mots à l'oreille.

-Ne t'inquiète pas, les premiers jours sont un enfer, mais au fond, notre existence est loin d'être misérable. Tu retrouveras vite le bonheur. Me dit-il.

-Et ma famille ? Sanglotais-je.

- En réalité... Tu est trop "jeune" pour pouvoir retourner chez toi. Nous devons voir si tu es digne de faire partit du grade 2. Tu pourrais t'emporter trop vite et perdre la raison. Si tu tiens à ta famille, mieux vaut rester à l'écart durant quelque temps. Pour le lycée, je te conseille d'y retourner. Mais... je dirais... sous un masque. Il ne faut pas qu'on te repère. Ta famille en serait informée et bonjour les problèmes. Tremblante, le bonheur enfouie dans mes entrailles, je pose tout de même une dernière question.

-Et nous sommes combien à vivre la nuit dans ce lycée ?

-Oh... Environ quarante.


Les esprits d'OsakaWhere stories live. Discover now