Les esprits d'Osaka

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Ces quatre jours passèrent lentement. J'allai souvent au CDI la nuit. Je me promenais dans les couloirs, et discutait. Et le jour, je me promenais dans Osaka, en écoutant de la musique dans les écouteurs. Ces jours avaient aussi été difficiles, en effet, je m'affaiblissait de plus en plus. J'essayai parfois de dormir mais comme me l'avait précisé Trente trois, dormir ne servait à rien. 

Je vomissais, éternuait, tombait dans les pommes, et je mangeait six repas par jour. Je n'avait même pas grossit, pour dire à quel point la vrai nourriture était peu calorique et énergétique pour mon corps. J'en avait profité pour manger deux fois plus de mes plats préférés.  Ma tête tournait et au bout du premier jour, je faisait en sorte de ne plus croiser d'humain dans la rue. Mes doigts s'agitaient et devenaient rouges quand j'avais trop faim, et j'étais obligée de frotter mes ongles contre un mur pour les calmer. La veille du quatrième soir, Trente-trois m'annonça que je pouvais retourner au lycée. Mais je refusai contre mon gré. 

-Non... Murmurais-je. Si j'y retourne la journée, ce lycée deviendra mon garde-manger. 

-Ne t'inquiète pas, je te retiendrai. Me rassura Akira. Je hochai la tête.

-D'accord. Alors j'y retourne.

Je me rangeai la première au rang C de la cour. Des gens arrivèrent. Je tenais fermement le bras d'Akira. Soudain, Aiko arriva et une bouffée de tristesse m'envahit. Elle avait le regard vide, perdu. Puis elle me regarda et s'approcha.

-C'est toi la nouvelle? Me demanda-t'elle tristement.

-Euh... Oui. Pourquoi es-tu comme ça?

-Tu n'es pas au courant? Une fille de ce collège a disparut. Elle s'appelait Tsukiko, c'était ma meilleure amie. 

Je la fixai.

-Ca va? Oh tu sais, c'est des choses qui arrivent dans la vie. Et toi, comment t'appelles-tu?

-Oh... euh... Tsuki. 

-Et tes yeux? Ils sont vraiment bizarres!

-Ah oui, eh bien c'est une maladie, c'est dû à la mélanine de mes yeux. 

-C'est super beau en tout ca! Tout les garçons vont tomber à tes pied! S'exastit-t'elle. 

-Merci, c'est gentil. Soudain, je vis Hikaru. 

-Oh et regarde, lui c'est Hikaru. Tsukiko était amoureuse de lui. 

-Ah... Je la comprend. Aiko rigola.

-A quoi te servent ces gants?

-J'ai une maladie. Je suis très frileuse, je suis obligée de mettre des gants. 

Il me semblai que c'est ce qu'avait écrit Trente trois dans mes dossiers scolaires.

 La cloche sonna. L'heure fut longue et j'avais supplié le professeur pour qu'il me mette à côté d'Akira. La récréation arriva. Je discutait avec Aiko et Akira. Avoir revu le lycée m'avait fait bizarre.  Aiko commença à me parler mais je commençai à sentir son odeur. Je regardai ses yeux avec insistence. Mes doigts s'agitaient. Je courrai au toilettes. Je m'enfermai dans un cabinet, enlevai mes gants et commença à griffer le mur pour détendre mes doigts plus rouges que jamais. Je vomis ensuite. Un peu plus tard, je ressortit. Akira m'attendait.

-Alors? Me demanda-t'il. 

-Je ne sais pas. Je pense que je devrais partir. 

-Ecoute, on a tous eu ce genre de moments, mais tu es en train de passer un cap de cette existence misérable. Je te conseille de rester. Et puis partir maintenant, ce serai un peu louche. Tu as déja beaucoup de problèmes, tu ne trouves pas. 

-Bien. Je rejoignis la classe. La journée passa. Je fis au revoir à Aiko, et restai dans les environs du collège. Les jours passèrent. Je me mordais les doigts pour éviter tout incident. Je m'étais même évanouie de fatigue en classe. Je faisais régulièrement mes devoirs mais mon niveau scolaire avait baissé à cause de ma fatigue. Je me fourrai un mouchoir sur le nez quand l'odeur était trop forte. En classe, je commençai à srcupter les élèves. Des yeux ici, des yeux là, ici aussi... Je perdit ma raison soudainement et j'enlevai mes gants pour griffer la table. Akira prit ma main.

-C'est bienôt fini. Me dit-il.

Une fois à la sortie, je respirai un grand coup. Soudain Hikaru vint vers moi.

-Je peux te parler? Me demanda-t'il. 

-Euh... oui.

-Ca te dirai de... de sortir avec moi? Je rougis jusque au oreille et mon coeur commença à battre de plus en plus fort.

-Mais je comprendrais que tu dises non... Si tu es avec quelqun...

-Euh, non pourquoi? Tu l'étais toi?

-Euh... Non, mais j'étais amoureux de la fille qui a disparut, Tsukiko.