Complication

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Lorsque je mangeai les restes de la cantines le soir, Trente trois se rua vers moi, et les Spirits qui jouaient les débiles s'étaient tuent en la voyant approcher.

-Il y a une chose dont je dois te parler. Me dit-elle. Elle m'emmena dans l'autre bâtiment. Nous arrivâmes dans les locos des toilettes pour filles, toujours fermés. Elle l'ouvrit et je fus surprise de voir que dans ce petit placard, se cachait une porte derrière une porte. Je restai perplexe. 

-Bien, veux-tu continuer à fréquenter tes amis, ta famille, ainsi que le monde extérieur? Demanda-t'elle précipitamment. 

-Oui, je sais que ça va être compliqué mais je je fais ce choix. 

-Mh... Le problème c'est que tes parents te croient disparus. L'autre problème, c'est que nous n'avons rien le droit de révéler. De plus tu es jeune et je pense qu'à la seule vue d'humains dans les parages, tu leur sauterais dessus. Je réprimandai un frisson. Elle se tourna vers moi. Tsukiko, je sais ce que c'est de tenir à des gens alors je ne vais pas t'interdir de rester dans ton monde normal. Le seul truc, c'est que toi tu resteras avec eux, mais eux n'aurons aucune idée de qui tu es, eux, ils ne te reverrons plus jamais. Je vais devoir transformer ton apparence.  Je m'effrayai. 

-Ma famille... a beaucoup de pouvoir, elle est au sommet de la puissance de notre espèce. Moi, j'ai le pouvoir de te transformer. Tu es d'accord, c'est la seule solution. Je restai muette et figée.

-Non. Je ne peux pas. Des larmes coulèrent le long de mes joues. Pourquoi? M'écriais-je, laissez moi tranquille! Je n'ai rien demandé! Me suggérer de changer d'apparence, de prétendre ma disparition à tout jamais, de finalement ne plus jamais revenir chez moi? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me propose! As-tu une valeur de la tristesse au moins?!

Elle se redressa, furieuse.

-Je sais ce qu'est la tristesse mieux que personne! Se défendit-elle. Moi je fais ça pour toi! Tu crois que tu es la seule à avoir dû quitter ton apparence! La seule qui a perdu un avenir, la seule qui  a eu le malheur de voir un trait marqué sur son destin! Alors écoute moi bon sang! Je me tut. Je savais qu'elle avait raison.

-Très bien. Fulminais-je. Je respirai un grand coup. En quoi vas-tu me changer? A quoi je vais ressembler? Lui demandais-je encore sous tension. Elle se ressaisit.

-Je ne sais pas jusque à où peut s'étendre mon pouvoir. Il se pourrait donc que tu n'aies pas une langue normale ou une chose du genre. Je peux modifié ton corps d'une façon fantastique, et tu pourrais avoir un corps au caractéristiques étranges. Me dit-elle, franche. Je levai les yeux au ciel. 

-Et si je me retrouve avec un horrible corps, puisque apparemment tu ne choisis pas l'apparence des gens, sera-t'-il possible de revenir à mon corps normal? 

-Je crins que non, malheureusement. Murmura-t'elle. Je reste figée. 

-Après tout au point où j'en suis... Marmonnais-je.

-Mais ne t'inquiètes pas, ce phénomène est  très rare. Tenta-t'-elle de me rassurer.

Je restai dans la petite salle vide.  

-Bien, je commence.

Trente-trois de dirigea vers moi et appuya sa main glacée sur mon front et ferma les yeux. J'attendit, stréssée. Soudain, une lumière bleue sortit de sa main. Et un tourbillon de fils lumineux s'agitèrent autour de moi. Je commençai à paniquer. Ma tête tournait. Je sentit chaque partie de mon corps se transformer. Mes cheveux s'entremêlaient et étaient tirés, mes yeux tournaient dans me orbites, ce qui provoquait une horrible douleur. Je pus aussi sentir des transformations en moi, mes muscles se tendaient mes os s'entrechoquaient, c'était la pire sensation du monde. J'hurlai. Les lumières disparurent et Trente-trois ouvrit les yeux. J'étais avachie  au sol, tremblante.  Trente-trois me regarda. 

-Mh... C'est bon, tu es présentable. Fit-elle simplement. Je me relevai en vitesse et séchai mes larmes. Je courrai jusque au miroir des toilettes et posai mes mains sur le lavabo. J'avais des cheveux noirs, lisses et longs jusque au milieu du dos. J'avais une peau diaphane et de longs cils. Mes doigts avait un teint rouge à cause de l' afflux de sang qui passait dans ces parties de mon corps de Dead Spirit. Mes ongles étaient toujours aussi longs et aiguisés, et il serait impossible de les couper. Je mettrai des gants. Mais le problème n'était pas là. Mes pupilles étaient roses claires.

-Mes pupilles! M'écriais-je désespérée. 

-Eh bien quoi, elles sont jolies, elles ont un problème? Rétorqua Trente trois.

-Mais ce n'est pas possible! Criais-je.

-Elles ont toujours été comme ça.

-Tu dis n'importe quoi! M'emportais-je. Elles sont vraiment bizarres, avant...

-Avant quoi?! Hurla Trente trois. Tu n'as pas de avant tu es née il y a exactement deux minutes! Avant n'existe plus! Je me souvint de ce qu'elle m'avait dit; je devais complètement oublier la personne que j'étais. 

-Mais... Je suis allergique au lentilles! Insistais-je.

-Et alors, si on te demande ce que tu as, tu les envoie balader et puis c'est tout! Fulmina-t'elle. 

Je fis oui de la tête et souffla un grand coup. 

- Comment t' appelles-tu? 

-Tsuki Yada.

-Tu as quel âge?

-seize ans.

-Ta couleur préférée?

-Euh... le noir.

-Ton père?

- Euh, Shiro Yada!

-Ta mère?

- Kimi Yada. 

-Tu as des animaux?

-Non. 

-Tu as des frères et soeurs? 

-Oui, il as dix-sept ans. Il s'appelle Eiji et... Et il est en Amérique.

-Pourquoi? 

-Pour son travail. 

-Tes anciennes amies? 

- Maggie et... Tôka. 

-Ton petit ami?

-Non.

-Ton futur métier? 

-Agente immobilière.

-Bien, c'est bon. Voilà ta vie, maintenant.


Six heures du matin approchait. Reiko avait enfilé sa longue veste noire  et s'était enfuie sous la pluie battante. Akira restait avec moi, Hanako habitait plus proche et partit au restaurant où il travaillait. Je n'avait pas osé demander à Trente trois où elle se rendait la journée. Les Dead Spirits furent bientôt tous partit du lycée. Trente Trois vint me voir, au CDI. 

-Comment as-tu fais pour voler toute ces clés du collège? 

-Technique, manipulation, maîtrise, mensonges, et voilà le travail. Elle s'assit. Au moins on ne risque pas d'être repérés ici. Bon, je reviens demain soir, j'appellerai le lycée en me prenant pour ta mère et je t'inscrirai d'ici demain. Au revoir. Me rappelant  qu'elle avait les clés, Je partit aussi. 








Les esprits d'OsakaWhere stories live. Discover now