19.

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Nous l'avons enfin.
Notre chez nous pour les prochains mois.
James nous l'a offert, alors qu'au départ nous devions chacun payer la moitié. Il l'a fait dans mon dos, et je dois avouer que je lui en ai beaucoup voulu au début, puis j'ai compris qu'il tenait seulement à me faire plaisir. Et puis, il faut dire que même la moitié du prix de ce van aménagé m'aurait complètement ruinée.

J'accroche une guirlande quand des mains se posent sur mes hanches. Je me retourne et souris à mon copain.

_ Alors ça y est ?, murmure-t-il dans mon oreille.
_ Et oui, il faut croire qu'on va vraiment le faire.
_ J'ai hâte d'être à demain, ma belle.
_ Moi aussi.

Il entoure ses bras autour de ma taille et je pose mes mains sur les siennes. Son pouce vient caresser mon coude et son geste me fait frissonner.
Il me pousse doucement pour m'allonger sur le lit et vient se mettre sur moi. J'enroule mes jambes autour de ses hanches et nous nous enlaçons.
Je le sens sourire contre mon oreille et il chuchote :

_ Je t'aime.

Son premier « je t'aime ».
Après que je lui ai avoué être tombée amoureuse, nous n'avons pas reparlé de nos sentiments. A vrai dire, il a voulu en parler mais j'ai fuit la conversation. J'avais peur d'avoir tout gâché en prononçant cette phrase. J'avais peur que ça soit trop tôt pour lui, trop tôt pour moi ...
Apparemment, ce n'était pas le cas.
Je décide de m'abandonner et laisser parler mon cœur plutôt que mes angoisses :

_ Je t'aime aussi, James.

~

Il est maintenant l'heure de partir.
J'ai vérifié au moins une bonne dizaine de fois que tout était bien attaché, pour ne rien casser pendant qu'on roule. Ça fait rigoler James, mais moi je préfère être sure.
Je m'assois côté passager, et Charlie prend place sur mes genoux. Il se roule en boule et finit par s'endormir au bout de quelques secondes seulement.

Un dernier regard vers l'immeuble dans lequel nous vivions jusqu'ici, puis James démarre le van, et notre nouvelle vie commence.

Trois heures et demie plus tard, James décide de se garer sur un parking assez paumé.
Je prends soin d'attacher la laisse au harnais de Charlie avant d'ouvrir la porte, et je sors me dégourdir les jambes et fumer une cigarette.
James, lui, sort à boire. Une bière et une limonade.
Il me tend la bière, et j'en bois une grosse gorgée.

Nous repartons quelques minutes plus tard.
Je pose ma tête contre la vitre.
Qu'est ce que le paysage est beau.

~

La nuit est tombée.
Nous venons d'arriver à l'endroit de notre première nuit. James se gare, et vérifie bien que nous sommes au bon endroit.
Je le vois partir à l'arrière et fouiller dans les placards.

_ Qu'est ce que tu fais ?
_ Surprise !

Il se retourne et sors une bouteille de champagne. Je ne sais pas à quel moment il a bien pu la cacher, mais je suis très contente qu'il l'ait fait.
Je me lève de mon siège et pose mes mains sur ses joues.

_ Vous comptez me saouler, Monsieur Barnes ?
_ Complètement.

Nous allons sur notre lit pour ouvrir le coffre, et je reste bouche bée devant le paysage.
C'est une sublime plage, le bruit des vagues est apaisant et l'odeur de l'eau salée vient chatouiller mes narines.
Je sursaute quand j'entends un bruit sec, et éclate de rire quand je découvre James, le tee-shirt trempé, une mine énervée.
Je me loue clairement de lui, et il a l'air de prendre ça pour un défi. Il dirige la bouteille vers moi et la secoue.
Je me retrouve, à mon tour, pleine de champagne.
Nous nous chamaillons encore pendant quelques temps jusqu'à ce que je réussisse enfin à lui attacher la bouteille des mains.
J'en bois une très grosse gorgée directement au goulot, et un peu de liquide coule de ma bouche. Ça ne doit pas être très sexy à voir.
James me fixe en se mordant la lèvre.

_ Qu'est ce que tu es belle.

Je retire ce que j'ai dis ; il a plutôt l'air de trouver ça sexy, lui.
Je pose délicatement la bouteille au pied du lit, et referme le coffre, sous le regard interrogateur de James.

Je me retourne vers lui et plaque mes lèvres contre les siennes.
J'ai envie de lui. Maintenant.
Il l'a comprit, car je le sens répondre à mon baiser passionné.
Ses mains m'agrippent la taille et je me retrouve, en une fraction de secondes, à califourchon sur lui.
Je retire mon haut, et il couvre ma poitrine de baisers. Il vient mordiller un peu la peau, ce qui me fait gémir.
A son tour, il commence à se dénuder.
Je caresse ses cicatrices du bout de mes doigts et les embrasse. Je le sens frissonner contre mes lèvres.
Je me relève légèrement pour lui permettre d'enlever son bas, et je fais de même.
Il n'y a maintenant plus qu'une fine couche de sous-vêtements qui nous sépare.
Sa main de chair se place dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge, alors que sa main en métal attrape ma fesse.
Je me cambre pour l'aider, et je laisse échapper un petit rictus lorsque je sens son entrejambe durcir de plus en plus.
Une fois ma poitrine découverte, James pose ses deux mains dessus et se redresse pour me mordiller l'oreille, en murmurant :

_ Tu me rends fou.

Cette phrase ne fait que m'exciter encore plus, alors j'enlève rapidement son boxer et je prends son membre dans ma main, pour effectuer des cas-et-biens d'abord lents, puis de plus en plus rapides.
La respiration de James se fait de plus en plus bruyante, et il me demande soudainement d'arrêter.

_ J'ai fait quelque chose de mal ?
_ Non, au contraire.

Il se relève pour inverser nos positions, et viens retirer ma culotte.
Ses doigts de métal parcourent mon ventre et fait frissonner ma peau.
Son autre main descend petit à petit vers mon intimité, comme son visage. Il couvre ma peau de baisers, et lèche certains endroits.
Ses gestes sont lents, comme pour faire durer le plaisir.
Putain, il sait ce qu'il fait.
Sa bouche arrive enfin sur mon bas-ventre, et il ne perd pas une seconde de plus : il plonge son visage entre mes jambes.
Sa langue fait de petits cercles sur mon clitoris, alors que ses mains continuent ses caresses sur ma poitrine.
Je serre les poings pour agripper le drap. Je gémis si fort qu'on doit m'entendre à des kilomètres.
James entame des mouvements plus rapides et je sens l'orgasme arriver.
Il comprend, et je le sens sourire contre moi.
Mes jambes tremblent et je lâche un dernier gémissement.
James s'essuie la bouche avec le dos de sa main de chair, et reviens m'embrasser.

_ J'ai envie de toi, James, je murmure entre deux baisers.

Le beau brun ne se fait pas prier. Il attrape un préservatif et l'enfile rapidement.
Il se replace au-dessus de moi, et s'enfonce en moi.
Ses mouvements deviennent très secs, et je sens que je suis encore très sensible ; un deuxième orgasme peut arriver plus vite que prévu.
James a l'air d'y être presque, lui aussi, alors je me redresse pour que l'on se retrouve assis, face à face, et je vois à son regard qu'il a remarqué que je me retenais de faire trop de bruit, alors il me dit :

_ Tu peux crier. Personne ne t'entend, lâche toi.

Là, c'est trop pour moi. J'accélère mes mouvements de bassin et lui aussi, et nous atteignons tous les deux le point culminant en même temps. Je hurle comme je n'ai jamais hurlé en faisant l'amour auparavant.

Nous nous écroulons chacun de notre côté, et une ne reviens toujours pas.

Je savais que notre première fois allait sûrement être mémorable, mais j'étais encore loin du compte.

VIOLETTE - A LOVE STORYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant