Il se trouvait dans un environnement étrange, incompréhensible, un peu terrifiant même.
Un sentiment inexpliqué d'angoisse et de mélancolie prenait part à une valse déchaînée dans son corps.
Il faisait si noir, si froid, il avait la gorge nouée. Il voulait crier pourtant, même tenter de murmurer des phrases, des mots, des syllabes, le moindre son qui alarmerait une quelconque personne.
Mais rien.
Comme s'il avait toujours été mué, comme si on ne lui avait jamais appris à discuter avec le monde, comme si personne n'avait jamais été là pour lui apprendre quoi que ce soit...
Enfin, le monde obscur pris forme : une sorte de camp ?
Étrangement, il trouvait une présence plutôt rassurante malgré les sentiments qui restaient animés en lui. Il voulait bouger, explorer, se renseigner auprès de n'importe qui...
Malheureusement, on en avait décidé autrement, sa bouche cousue, son corps aussi lourd qu'un camion, il ne put qu'observer la scène qui se déroulait sous ses yeux.
L'ambiance ne respiraient ni joie de vivre, ni bonne humeur...
Juste un air vide et torturé.Des véhicules imposants étaient plantés en face des différents bâtiments qui servaient d'habitation temporaire.
Des chars ?
Ils étaient alignés les uns à côté des autres, en position, semblable à la préparation d'une mise à mort.
Une mise à mort.
Une mise à mort...
Une seule mise à mort ?Une première explosion résonna, sûrement une sorte de signal et après cela... Tous se mirent à faire de même en nettoyant allègrement ce qui allait ignoblement être sali.
Les bruits qui sortaient étaient atroces. Chacun voulait fuir, se réfugier, regretter d'être présent.
Mais qui allait réussir à sortir de ce châtiment ?
Était-ce le prix à payer pour avoir réclamé son dû ?
Une promesse brisée ?
Non...
Le coq avait déjà blessé le roi de la savane rien qu'en ouvrant le bec.
Des hurlements de douleur, des corps agonisants, d'autres tentant de rester forts.
Personne ne résisterait à cette berceuse lugubre.
Personne.
Et même si c'était le cas, qui laisserait une telle chose se passer ?
Après quelques secondes qui semblaient être des millénaires, le bruit cessa.
Il resta, figé, les globes oculaires voulant sortir de leur orbite, les cordes vocales complètement brisées à force de vouloir échapper un son, le nez piquant à cause de la poussière éjectée.
Il était seul. Dans un endroit où il n'avait rien à faire.
À qui appartenaient ces souvenirs ?
Entouré de tous ces corps endormis et somnolant, un vint poser sa main sur lui en répétant sans arrêt à quel point il était désolé, à quel point il n'avait pas accompli son devoir, à quel point il était indignement au sol.
Cette âme égarée voulait se confier.
Une silhouette ? Un être ? Un homme ?
Un oncle ?
Un frère ?
Un père ?
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Perle d'indépendance
FanfictionLa vie semble paisible, les gens vivent comme bon leur semble sans se soucier du lendemain. Mais parmi eux, se trouvent un groupe de personnes qui clame haut et fort ce qu'on appellerait en chuchotant : "La liberté." On se plonge au cœur de l'Afri...