The traveler.

Réveil

À peine eut-elle ouvert les yeux qu'elle se fit agresser verbalement.

«Tu as intérêt à nous donner tes informations!

-Quels informations?! Répondit Kurayuki au tac-à-tac, effrayée de ce qui ce passerait si elle ne disait rien.

-Ce qu'il va arriver dans le futur.

-Comment pourrais-je savoir ça?»

Demanda la fille de plus en plus effrayée quand elle remarqua qu'elle ne voyait rien autour d'elle et qu'elle n'avait plus son déguisement de Hyuga: elle sentait les lentilles mal placées sur ses yeux et ses cheveux noir habituellement en chignon et couvert par une perruque, lâchés et tombant en cascade sur ses épaules et son visage.

«Ne fait pas l'innocente! Tu viens de l'autre monde! Tu as lu notre histoire!»

Elle comprenait finalement. Enfin.. presque. Pourquoi la capturer comme ça et elle au lieu de Kurenai?

«Qui êtes vous?!

-Ce n'est pas toi qui pose les questions ici! Mais si tu veux tant savoir.. tu dois me connaître sous le nom de Danzo Shimura.»

Elle se glaça sur place. Elle n'avait aucune envie d'avoir affaire avec ce fou avide de pouvoir.

«Je ne vous dirais rien!

-Vraiment? Alors que je t'ai rendu service... que j'ai accompli ton souhait le plus cher..?

-De quoi parlez-vous?

-J'ai dit que c'était moi qui posait les questions ici. Tu te rappelles? Il lui parlait comme si il parlait à un petit enfant incapable de comprendre ce qu'on lui disait.

-Vous n'avez jamais accompli mon rêve! Kurenai Sensei et celle qui l'a accompli, elle m'a emmené dans ce monde!

-Grâce à qui?

—C-comment..?

-Si je ne t'avais jamais donné ces caramels tu n'aurais jamais pu voir Kurenai et elle ne t'aurait jamais amené ici. Tu n'as rien de particulier comparé à elle. Elle reste toujours la seule à pouvoir voyager entre ces deux mondes.»

Donc les caramels qu'elle avait pris étaient empoisonnés.. Et la vielle dame qu'elle avait aidé était en fait Danzo...

Dans une autre situation elle aurait rigolé de ça, de voir ce bªtard en vielle femme, mais pas maintenant.

Elle était en fait terrifiée, plus que tout, d'être assise, attachée et dans le noir. Et surtout avec une personne comme lui.

«P-pourquoi vous attaquer à moi..? Demanda t-elle, au bord des larmes.

-Je ne voulais pas précisément m'en prendre à toi, juste un enfant de ton collège qui serait assez stupide pour manger des bonbons de la part d'un inconnu. Tu étais un parfaite cible, imbécile, naïve et qui connaissait ce manga.

-Mais pourquoi avoir choisi de s'attaquer à une inconnue et pas quelqu'un comme Kurenai? Qui sait ce qui va se passer?

-Elle est une Kunoichi, il serait assez simple de réussir à la faire parler mais elle fait partie de Konoha. Et c'est mon village, que je dois protéger, en tant que successeur du troisième Hokage. Ainsi que ses habitants et Ninja.»

Alors ce fou pensait vraiment qu'il deviendrait le prochain Hokage? Et elle, pensait vraiment qu'elle allait s'en sortir? Après avoir mangé des sucreries venant d'un parfait inconnu qui s'avérait être le personnage qu'elle détestait le plus?

Ils étaient tous les deux tellement stupide.

Mais un était pour le moment inférieur et était complètement vulnérable et à la merci de l'autre.

«Tu vas maintenant devoir me dire tout ce que tu sais si tu ne veux pas souffrir.

—Vous pouvez toujours rêver si vous pensez que je dirais quelque chose à un ordure comme-»

Elle fut coupée par sa propre voix criée suite à la douleur dans son doigt. Elle comprit tout de suite ce qu'il s'était passé: On lui avait arraché un ongle.

Elle sanglota, la peau à vif et les yeux en feu, pour cause ses larmes.

«Tu ne toujours rien dire?»

Tout son corps et sa santé mentale lui priait de dire quelque chose mais, bornée comme elle était elle refusait de prononcer un mot.

Elle entendit le claquement agacé de la langue de Danzo et elle fut contente de réussir à l'énerver. Cependant son sourire s'effaça directement quand un deuxième de ses ongles fut arraché.

Elle hurla de douleur, mourrait d'envie de se soigner, de faire quelque chose, mais surtout pas de parler.

Danzo fini par se lasser du petit jeu: "à qui craquerait en premier" et donna l'ordre d'arracher tous ses ongles.

Au bout d'une main complète il finit par comprendre que la jeune fille s'était habituée à cette douleur et que ça ne servirait à rien de juste continuer.

Il décida d'attendre jusqu'au lendemain, qu'elle comprenne sa situation, avant de continuer sa torture.

Ça ne voulait pas dire qu'il allait la laisser se remettre de ses blessures, bien sûr que non.

Il installa un dispositif simple qui lâcherait une goute d'eau glacée en continu durant plusieurs heures, au milieu du front, tellement que ça en ferait mal.

Il positionna aussi la vielle chaise où se trouvait Kurayuki de façon à la mettre dans une position inconfortable.

Alors qu'il partait la jeune fille regarda autour d'elle pour ne serait-ce qu'un indice sur l'endroit où elle serait ou comment s'en sortir.

Elle était évidemment dans un des repères de Danzo et la racine mais elle n'avait aucune idée de comment partir sans être vus et quoi faire une fois dehors, si elle arrivait, par miracle à sortir.

Car elle n'était sûrement pas dans Konoha, elle pouvait aussi bien se trouver dans le pays du vent, dans un des désert qui entoure le village de Suna que dans un océan profond, protégée par des jutsus puissant. Dans ce cas-là, elle pouvait dire au revoir à ses rêves de fuites.

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Elle n'avait pas dormis de la nuit, obnubilée pas ses chances de survie où si elle devait se rendre. De plus la goutte d'eau qui tombait en permanence sur son front la tenait éveillée grâce à une douleur insoutenable.

Elle n'allait pas tenir longtemps avec toutes les tortures que prévoyait le démon qui se prétendait humain appelé Danzo.

«Bien, as-tu enfin décidé que tu parlerais?»

Elle ne dit rien. Ce fut une réponse suffisante pour l'homme qui continua à parler.

«Tu as l'air de tant tenir à souffrir... je vais t'aider avec ça. Les méthodes de votre monde m'ennuie.. Celles de Ninjas seront bien plus distrayantes... si tu y survies.

-Et vous pensez que vous serez un jour Hokage? Avec ce... ce comportement de monstre?

-Bien sûr, après tout je fais ça pour le bien du village.»

Et sans prononcer d'autres mots il fit avec une seule main des mudras et la jeune fille fut d'un coup projetée dans un monde parallèle.

Sous l'océan sombre et profonds, se noyant, avec un instinct fort qui lui disait de ne pas laisser l'eau entrer dans sa bouche. Mais quand elle le fit, c'est à ce moment que tout arrêta de faire mal, mais ses yeux se révulsèrent dans sa tête et tout le monde autour était noir.

Elle se réveilla, toujours sur la chaise, comme si rien n'était arrivé.

«Ton cerveau te crois déjà morte une fois, penses-tu que ta santé mentale tiendra le coup plusieurs fois d'affilée avant que tu deviennes folle?»