Sauvetage

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24 mois. Deux ans à présent que je suis enfermé ici.

La fille, sans force, ne parvient pas à tenir sa cuillère et laissa le contenue de l'assiette et du couvert tomber et se vider au sol.

Elle regarda son repas sur le sol poussiéreux, quel gâchis. Et dire que les deux cuillères de cette bouillie qu'elle avait mangé serait son seul repas pendant les deux prochains mois.  Si elle survivait.

Elle fut sortie de ses pensées par Danzo qui rentrait dans la pièce, il lui jeta un regard de dégoût puis dit:

«En plus de deux ans tu ne m'as rien apporté de bon. Tu n'as rien dit et tu ne me diras rien. Je n'ai plus qu'une chose à faire: te tuer.»

Kurayuki faillit sourire, et quand ces yeux brillaient faiblement de larmes, c'était des larmes de joies.

Elle ferma les yeux, heureuse, attendant la sentence. Elle allait enfin pouvoir partir, on allait enfin la laisser tranquille.

Même l'enfer lui paraissait mieux que de rester là, si ce n'était pas déjà l'enfer.

Elle pensait qu'elle serait enfin libre, après deux ans. Mais quelqu'un brisa tous ses espoirs et ses rêves.

«Oh que non, tu ne vas rien faire!»

Kurayuki put voir trois nouvelles personnes arriver: Naruto, Kurenai et Gaara.

Quelque chose lui réchauffa le cœur de savoir que Gaara était là bien qu'il ne faisait même pas parti du village de Konoha.

La professeur alla à son chevet.

«Kurayuki? C'est bien toi?»

Elle hocha faiblement la tête. Ne trouvant pas la force de parler. Elle devait tellement avoir changé en deux ans. Elle ne s'en rendait pas compte.

«J'imagine que tu ne peux pas marcher. Ne t'inquiètes pas pour ça. Le Kazekage va te transporter dans son sable et quand on retournera à Konoha, tout ira bien.

—Je... re..ssem..ble à... à q-quoi..?»

Elle prit une grande bouffée d'air et essaya de se remettre de ces quelques mots prononcés si bas qu'ils n'avaient peut-être pas été entendus.

«Ne parle pas, ça va t'épuiser. Prends ce sédatif, il vaut mieux pour toi de ne pas rester éveillée pour l'instant.»

Toujours, elle se souciait de son apparence, elle ne voulait pas sembler misérable et pathétique sur elle. Ce qui était raté.

Alors qu'elle prit le liquide que lui tendait Kurenai elle fut plus que contente d'avoir quelque chose à boire depuis longtemps.

Le sable du roux s'enroula autour de son corps menue et elle s'endormie dessus.

~•~•~•~•~•

Quand elle rouvrit ses yeux elle n'était pas dans un lit d'hôpital comme elle l'aurait pensé mais au-dessus des têtes.

Elle vit tous les médecins se précipiter autour d'elle et remarqua à quoi elle ressemblait: elle avait des saletés partout sur son corps, des ongles en moins et un bras tordu dans un sens.

Ses habits étaient à présent en lambeaux et du sang séché et des tâches non-identifiées était visible sur le tissu.

Quelques minutes plus tard son corps était dans un lit d'hôpital relié à différentes machines et avec des docteurs s'agiter autour d'elle et la changer et laver comme il pouvait.

Si elle n'avait pas été dans cet état second où elle flottait au-dessus de la scène elle aurait senti de la gêne. Mais le fait est qu'elle ne semblait pas ressentir quoique ce soit en ce moment. De plus le temps semblait être plus rapide que dans la vraie vie car en seulement quelques minutes il faisait déjà noir et c'était la nuit.

Le jour suivant Kurenai, Naruto et Gaara se trouvaient à son chevet, parlant, sûrement des détails de la mission ou de son état. Quoiqu'il en soit elle était heureuse que Gaara soit là. C'était sûrement simplement parce qu'il avait fait parti de la mission mais ça lui faisait chaud au cœur et elle était heureuse.

Elle se projeta une image de Gaara, inquiet et nerveux à son sujet, se demandant ce qu'il pourrait faire et se maudissant de ne pas avoir été là plus tôt. Ce n'était que dans son imagination mais qu'est-ce que ça pouvait la faire rougir.

Elle réussit à ce placer près de Kurenai pour entendre de quoi ça parlait mais pile à ce moment-là Hinata rentrait en trombe dans la chambre.

Elle avait changé, elle avait repoussé sa frange avec son bandeau de Konoha, montrant fièrement son front où se trouvait le seau que son père avait du lui mettre après la fuite de Kurayuki. Et elle avait une queue de cheval haute.

Elle était habillée différemment aussi, avec un pantalon dans le style militaire avec plein de poches, mais toujours violet. Et un sweat plus foncé avec une veste par-dessus. Elle semblait avoir gagné en self-confiance.

Mais là, c'était différentes émotions qui se peignaient sur son visage: peur, espoir, tristesse et colère.

Sans se soucier des personnes qui avaient tourné la tête pour la regarder, elle s'assit et pria juste devant Kurayuki.

La jeune fille fut tentée d'essayer de lui parler mais elle fut elle-même interrompue par son propre corp. Il l'attirait vers une lumière blanche, bien évidemment elle se débattit.

Elle ne gagnait pas du terrain mais ne bougeait pas non plus. Puis alors qu'elle s'agrippaient n'importe où où elle le pouvait la lumière lâcha d'un coup et elle bascula en arrière sur son corps.

Avant même qu'elle puisse réagir ou comprendre ce qui se passait elle se réveillait dans la réalité.

Mais quand elle ouvrit les yeux personne était autour d'elle et il faisait déjà nuit. Kurayuki était très tentée de se rendormir mais heureusement une infirmière rentra dans la salle.

Elles se regardèrent pendant quatre minutes et l'infirmière sortit et revient avec une horde de médecins.

Très vite elle se retrouva à faire des examens de tous les côtés et voir si tout allait bien. Au final elle finit tout ça encore plus fatigué qu'elle ne l'était au départ.

Elle mourrait d'envie de se rendormir mais c'était sans compter les visiteurs plus qu'heureux que elle se sois remise.

Gaara était là en premier, il était un peu gêné dans le sens qu'il ne la connaissait pas vraiment.

«Hum... Je ne sais pas si tu te souviens de moi, nous nous sommes rencontrés avant l'examen Chunnin. Je m'appelle Gaara.

-Bien sûr que je me rappelle de toi! Je suis tellement contente que tu sois là!

-C'est normal, il fallait que j'aide Konoha après ce qu'ils ont fait pour moi.

-Aider comment?

-Et bien, en te sauvant.

-Me sauver de quoi?»

The traveler.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant