L'Élue

Chapitre 5

Un main vient frapper à la porte de chambre d'Atsuko alors que cette dernière était en train de se changer afin de quitter son pyjama pour une nouvelle tenue.

- Entre !, fit Atsuko, ne levant même pas le regard vers la porte.

La personne rentre dans la chambre et referme derrière elle. Sans se gêner, elle saute dans le lit pas encore fait de la blanche. Cette dernière soupire en souriant et regarde alors celle qui venait de sauter dans son lit.

- Tu as bien dormi Nayama ?, demande Atsuko.

- Super... 'Fin... On va dire ça. Et toi ?

Nayama se replace un peu mieux dans le lit d'Atsuko alors que son amie vient s'installer à ses côtés pour se caler dans ses bras. Atsuko soupire avant de répondre.

- Absolument pas. Je suis complètement perdue.

Nayama pose sa tête sur celle d'Atsuko qui était elle-même posée sur l'épaule de la rousse. Elle fixe devant elle en caressant doucement les cheveux de son amie. Devant elles, il y a un grand miroir blanc. L'image du câlin anodin qu'elles se faisaient, fit sourire Nayama. Sincèrement, elle était heureuse de ne pas être partie seule, même si elle aurait préféré qu'Atsuko continue de vivre éternellement, qu'elle soit morte ou non.

- J'avais surtout pas Albert !, surenchérit Atsuko.

Nayama se mit à rire. Ah ! Albert ! C'était le doudou d'enfance d'Atsuko. Elle ne l'avait jamais quitté. Aujourd'hui, sans ce petit chien en peluche, elle est incapable de s'endormir correctement.

- Ne te moque pas !, fit Atsuko, d'un mine boudeuse.

- Si désolée, je suis obligée, continue de rire Nayama. Je crois qu'ici tu vas devoir faire sans.

- Sois mon doudou alors.

- Pourquoi pas !

Les deux meilleures amies continuent de discuter. Nayama explique doucement son rêve quelque peu étrange qu'elle avait fait. Elle raconte avoir été en couple avec cet homme "politique" français très peu apprécié. Elle avait dû changer de prénom, n'étant pas français. D'après son mari, ce n'était pas tolérable d'avoir ce genre de prénom. Ainsi elle fut renommée Natacha. Allez donc savoir pourquoi.

- Dans ce cas, Natacha allons déjeuner j'ai faim !, propose Atsuko en se levant et s'apprêtant à quitter la pièce.

- Je ne suis pas d'accord par contre !

Nayama se lève en vitesse et saute sur Atsuko. Ensemble, elles tombent au sol, avant de se regarder. Le bruit alerte alors Alice et Guilias qui étaient dans le salon. La blonde se lève et part en vitesse vers la chambre d'Atsuko, rentrant sans toquer.

- Atsu ! Ça va ?

Alice se stoppe en voyant les filles au sol, Nayama à califourchon sur Atsuko. Ces dernières se mirent à rire en voyant le regard d'Alice.

- Mais qu'est que vous faites au sol ? Levez-vous !, soupire Alice.

Alice referme derrière elle, et part rejoindre Guilias. Tout en levant les yeux en l'air, elle saute par l'arrière du canapé sur ce dernier, posant ses pieds sur les jambes de Guilias, qui la regarde d'un air consterné.

- Tu t'es cru chez ta mère ?, demande Guilias avant de ricaner.

- Ouaip, et je suis très bien comme ça donc bouge pas, merci, sourit Alice.

- Il s'est passé quoi ?

- Juste les filles qui étaient l'une sur l'autre, rigolant comme des bécasses., soupire la blonde en attrapant ce qu'elle lisait avant de partir.

- Ça va, pourquoi tu donnes l'impression d'avoir autant les boules là, ricane de nouveau le métisse.

- Mais pas du tout ! Elles sont proches, elles font ce qu'elles veulent... Juste un peu moins de bruit ça m'arrangerait.

- Tu es jalouse d'une meuf que tu connais que depuis un jour quand même.

- Mais je ne suis pas jalouse !, crie Alice en tapant du pied pour taper la cuisse de Guilias, qui rigole de plus belle.

- Hey la super lesbienne, merci de ne pas frapper ton empereur !

- Tu es chiant tu sais ?, sourit la blonde.

- Oui, et c'est pour ça que tu m'adores !

La blonde se laisse tomber sur le canapé en ricanant. Il avait raison, Guilias était de loin le meilleur ami qu'elle avait toujours voulu avoir. Elle reprend son merveilleux manga, laissant un silence. Guilias savait que jamais elle ne l'admettrai, alors en souriant il reprend sa lecture.

Du côté des filles, après qu'Alice soit partie.

- Je rêve où elle t'a surnommé Atsu ?!

- Bah quoi ?

- C'est un surnom ! Tu donnes ça qu'à tes proches !!

- Excuses moi Naya... Mais tu as fini de te faire des idées oui ?!

- Arrêtes, ça saute aux yeux que tu l'as piqué !

- Mais stop ! On se connait depuis même pas 24h, qu'est-ce que tu vas croire ?, soupire la blanche.

- Je raconte que si tu le souhaite et que vous appreniez à vous connaitre, vous pouvez vous pécho et faire pleins d'enfants !

Atsuko lève un sourcil, d'un air blasé vers sa meilleure amie.

- Oui bon ok, c'est compliqué de faire des enfants dans votre cas, mais au pire tu adoptes un chien que vous appellerez Pâté-en-croute .

- Nayama, tu es insupportable. Je ne la connais pas, arrête de te faire des idées...

Nayama soupire bruyamment en se relevant.

- Il faut te trouver une meuf de toute façon, parce que depuis que tu es plus avec ta copine de collègue, tu veux plus personne.

- Mais... Tu m'écoutes oui ? Je ne la connais pas, je suis encore perdue ici, laisses tomber. Et puis si ça doit arriver, ça arrivera. Point !

- C'est bon... J'ai capté. Mais je tiens quand même à rappeler que je suis sûre que tu peux...

- Nayama, je t'en supplie, ferme la., coupe sa meilleure amie.

- Tu n'es pas drôle...

- Ouais et toi casse bonbon..., ricane Atsuko.

Elle tapote la tête de la rousse avant de quitter sa chambre. Nayama la suit de près, et ainsi les deux femmes descendent les escaliers. Une fois descendues, les filles entendent des voix qu'elles n'avaient pas encore entendues depuis leur arrivée

- Oh Aki chéri ! Hurle une voix féminine plus bas.

Les meilleures amies s'arrêtent, toujours en haut des escaliers, puis se regardent sans rien comprendre. Il y avait tellement de voix en plus de celle d'Aki, Guilias et Alice. Ils devaient au moins être quatre en plus.

Qui sont donc tous ces gens ?