I.1

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And if you have a minute why don't we go

Talk about it somewhere only we know ?

-Somewhere Only We Know

NDA : les dialogues en langue roumaine seront indiqués en italique -simple détail mais je préfère préciser avant.

***

- Et nous nous arrêterons là pour aujourd'hui. J'affirme en fermant mon PowerPoint. Bonne fin de semaine à tous et surtout, n'oubliez pas de m'envoyer vos devoirs avant les vacances.

Le bruit d'étudiants enfin libérés de cette torture s'élève autour de moi tandis que je referme mon ordinateur, prête à moi aussi quitter l'amphi.

- Professeur ?

Je relève la tête pour faire face à mon interlocutrice, une petite blonde qui à l'habitude de s'asseoir au dernier rang.

- J'ai écris un plan détaille de ma dissertation, est-ce que vous pourriez me dire si c'est bien ?

Je lui prends la feuille qu'elle me tend avec un sourire et la range dans mon sac, lui promettant d'y jeter un coup d'œil dans les prochains jours. A l'époque où j'étais à sa place – ce qui n'était il n'y a pas si longtemps que ça – je faisais la même chose. A presque chaque devoir à rendre, j'envoyais le premier jet pour m'assurer que j'étais sur la bonne voie, une véritable petite intello. Après un rapide passage à la bibliothèque, je quitte la fac pour traverser les quelques rues du centre historique en checkant mes mais au passage pour retrouver mon appartement. Ces dernières années, la ville a subi de grands travaux de rénovations -éliminant les ravages provoqués par la période sombre de la seconde moitié du XXème siècle, si bien qu'elle ne ressemble plus du tout à celle qu'elle était quand j'y étais venue durant mon enfance. Je compose distraitement le code de la porte et m'engouffre dans l'immeuble en retirant mes écoutant en me dirigeant vers la rangée de boites aux lettres, espérant vivement avoir reçu ma commande.

- Bingo. Je murmure avec un sourire en découvrant un carton dans ma boite.

Avec l'enthousiasme d'un enfant devant ses cadeaux de noël, j'ouvre le carton à l'aide de mes clefs et en sors les livres que je pose dans la boite avant de jeter le carton dans la poubelle. Je m'adosse quelques instants contre les boites aux lettres pour feuilleter l'un des livres. Sans que je m'en rende compte, la porte d'entrée s'ouvre à nouveau sur un voisin. Absorbée par la contemplation de mes nouveaux trésors, je referme la boite et commence à avancer sans réellement faire attention à ce qui se passe autour de moi. Comme il fallait donc s'y attendre, je finis par rentrer en collision avec le fameux voisin et les livres de collection qui m'ont couté un bras que je venais de me procurer tombent sur le sol.

En parlant de bras, je frotte le miens en grimaçant, j'ignore de quoi est fait le bras gauche de ce gars mais soit il a des muscles fait d'aciers, soit il est en acier, en tout cas, il me faut quelques secondes pour me remettre de l'impact. Je pousse un juron en me baissant pour récupérer mes livres tandis que le type continue sa route comme si de rien était.

- Ne dis pas pardon surtout. Je souffle en vérifiant la reliure d'un des livres.

A ma surprise, le type s'arrête sur sa route, ayant visiblement compris mes paroles. En me redressant, je profite de l'occasion pour détailler le type, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a de quoi détailler... C'est la première fois que je le croise donc, soit il vient d'emménager, soit c'est un ermite.

Un ermite très séduisant, il faut bien le reconnaitre.

Le premier adjectif qui me vient à l'esprit pour le définir est imposant, sa carrure l'est en tout cas, me laissant penser qu'il est, soit un sportif de haut niveau, soit un militaire. C'est son regard froid, distant et introverti qui fait pencher la balance vers la deuxième hypothèse.

I KNEW YOU WERE TROUBLE || Bucky BarnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant