I.11.

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I was born with a broken heart

What I'd give for that first night when you were mine

Thought you were mine

- Belong

***

Mon téléphone se met à vibrer à côté de moi, je le prends distraitement et observe le nom qui s'affiche : Zemo. C'est la troisième fois ces derniers jours qu'il essaie de me contacter. Je rejette la communication et reprends mon livre.

- Tu ne réponds pas ? Me demande Bucky.

- Non, c'est un numéro privé, surement un démarcheur. Je réponds comme si de rien était.

Je me rallonge, posant ma tête sur ses genoux et reprends la lecture à voix haute de l'un de mes livres préférés.

- « Quand Bilbo ouvrit les yeux, il se demanda s'il les avait effectivement ouverts : il faisait tout aussi sombre que quand il les avait fermés. Il n'y avait personne où que ce fût auprès de lui. Imaginez sa peur ! Il n'entendait rien, ne voyait rien, et il ne pouvait rien sentir que la pierre du sol. Très lentement, il se redressa et se mit à tâtonner à quatre pattes jusqu'à ce qu'il eût touché la paroi du tunnel ; mais, ni en montant ni en descendant, il ne put rien découvrir, rien du tout ; aucune trace de gobelins, aucune trace de nains. La tête lui tournait, et il était loin d'être certain de la direction qu'ils suivaient au moment de sa chute. Il devina de son mieux et rampa un bon bout de chemin, jusqu'au moment où sa main rencontra soudain un objet qui lui parut être un minuscule anneau de métal froid, gisant sur le sol du tunnel. C'était un tournant de sa carrière, mais il n'en savait rien. Il mit l'anneau dans sa poche presque machinalement, l'objet ne paraissait certes d'aucune utilité sur le moment. Il n'alla pas beaucoup plus loin, mais s'assit sur le sol froid pour s'abandonner un long moment à un complet désespoir. Il se vit en train de faire frire des œufs au lard dans sa cuisine, à la maison - car il sentait en lui qu'il était grand temps de prendre quelque repas ; ce qui ne t que le rendre plus misérable encore. Il ne pouvait imaginer que faire ; il ne pouvait non plus imaginer ce qui s'était passé, ni pourquoi on l'avait abandonné, puisque les gobelins ne l'avaient pas pris ; il ne comprenait pas même pourquoi il avait si mal à la tête. A la vérité, il était resté longtemps étendu, silencieux, hors de vue dans un coin très sombre sans que personne pensât à lui. »

- Attends... Souffle Bucky.

Je lève les yeux vers lui et me redresse, inquiète en voyant l'expression perturbée de son visage.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je demande.

- Je connais ce livre, je l'ai déjà lu.

Je me mets à sourire en comprenant qu'un autre souvenir lui est revenu à l'esprit.

- Bien sûr ! Lance-t-il. Comment ai-je pu passer à côté ! Quand on a regardé le seigneur des anneaux, je savais que Gandalf me disait quelque chose.

- Donc en fait, entre le Hobbit, les expositions scientifiques et ton caractère légèrement impulsif... Je liste, amusée. Tu étais un véritable geek ! Enfin la version années 40' du geek.

- Il semblerait en effet. Confirme-t-il avec un léger sourire.

- Tu sais, si tes souvenirs sont toujours là, enfouis, tu devrais peut-être... Je ne sais pas, essayer de parler à quelqu'un qui t'a connu à cette époque.

I KNEW YOU WERE TROUBLE || Bucky BarnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant