Le prix de la vérité

Un retour miraculeux

Liam

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Une migraine attaqua violemment mon crâne, ce qui me fit grimacer. J'avais l'impression d'être passé sous un trente six tonnes, ou alors d'avoir fait la fête toute la nuit avec pour seule compagnie de nombreuses bouteilles de whisky ou autres boissons bien alcoolisées. Ce n'était pas dans mes habitudes de boire autant, bien évidemment. Mais, pour une raison qui m'était inconnue, je ne me rappelais pas avoir fêté quoi que ce soit la veille. Cela m'arrivait d'aller dans des bars ou de faire la fête, que ce soit avec des amis ou bien avec Sarah. C'est ce que tout le monde faisait. Mais ce n'était jamais mon cas en semaine. Et surtout, ça ne l'était jamais au point de tout oublier par la suite. Qu'avais-je fait la veille pour finir dans cet état ?

Je grognai de nouveau. J'avais tellement la tête prise dans un étau que je ne parvenais pas à réfléchir correctement. Je décidai alors d'abandonner pour le moment. J'avais le temps de faire le point plus tard, si mon mal de tête me laissait en paix, bien sûr. En plus de cette migraine lancinante qui m'oppressait la boîte crânienne, je me sentais légèrement vaseux. Je commençais même à avoir froid. Ce qui était bizarre d'ailleurs. Parce que je n'étais pas frileux d'ordinaire. Mais là, sans trop savoir pourquoi, je ressentais la fraîcheur du sol dans mon dos. En même temps, j'avais l'impression de ne porter qu'un simple t-shirt plutôt fin à manches courtes. Et je sentais aussi qu'une veste était posée sur moi en guise de "couverture". Naturellement, je n'avais pas grand chose pour me réchauffer. Mais qu'avais-je fait la veille pour me retrouver ainsi ? J'avais beau réfléchir, je ne parvenais pas à me souvenir de ce qu'il avait pu se passer. Mes derniers souvenirs remontaient à la veille au matin : je m'étais rendu à l'agence, comme tous les matins, et ensuite, avec l'accord du chef Peterson, j'étais parti commencer ma mission d'infiltration. Pourquoi est-ce que je me retrouvais ici dans ce cas ? Cette situation était bizarre. J'avais l'impression d'être habillé que d'un jogging en plus du t-shirt ample. À vrai dire, si mon intuition était la bonne, ce n'étaient pas les habits habituels du travail pour quelqu'un qui bosse dans l'agence de renseignement irlandais. Tous types de scénarios me vinrent alors à l'esprit, du plus basique au plus loufoque : soirée qui a mal tournée ? Bizutage avec des amis ? Black-out ? Enlèvement ?

J'ouvrais enfin complètement les yeux, mais je ne voyais pas de différence par rapport à quand ils étaient fermés. Tout était encore plongé dans le noir autour de moi. Je n'arrivais même pas à discerner les murs. La première question qui me vint alors à l'esprit est : où étais-je ? La pièce où je me trouvais était plongée dans l'obscurité la plus totale. Un épais voile noir me barrait la vue et je ne pouvais rien distinguer autour de moi. Je ne savais absolument pas comment était la pièce. Était-elle grande ou petite ? Était-elle plutôt ronde ou au contraire carrée ? Aucune idée.

- Arrête de réfléchir, tu ne fais qu'empirer ton foutu mal de tête, je grognai entre mes dents.

Une violente douleur me prend de nouveau le crâne. Même parler me faisait mal.

- Il y a quelqu'un ? Je demande finalement.

Aucune réponse. Ce qui ne m'étonnait pas. Ce qui était sûr, c'est qu'il fallait que je sorte d'ici et que je rentre le plus rapidement possible à l'appartement pour appeler mon chef et le prévenir de la situation. J'avais un mauvais pressentiment. Je ne sais pas pourquoi j'étais là, mais quelque chose ne tournait pas rond. Je tentai de me relever, mais mon corps refusa catégoriquement. La douleur aigüe au niveau de ma tête doubla en intensité et me força à m'allonger de nouveau. Une légère inquiétude me prit alors. Qu'est-ce qui m'était arrivé pour avoir autant mal. Je ne répondais pas à ma question muette, je ne me souvenais pas avoir fait quoi que ce soit et je n'allais sans doute pas avoir de réponse de sitôt.