Désastre [New]

Chapitre 8 : Jäger et bombe

⚠️ Ce chapitre contient une scène qui peut heurter la sensibilité de certaines personnes ⚠️ il s'agit d'attouchements/viol ⚠️  Je préviendrai quand la scène commencera.

Qui n’a jamais rêvé de commencer la semaine par une matinée à courir en forêt durant une course d’orientation ? Je serai bien la dernière. Mon avis concernant l’inutilité totale de ce genre d’exercice était visiblement partagé par la grande majorité des élèves. Contrairement à eux, je ne m’étais pas changée et j’allais avoir tout le loisir de les observer courir partout d’un air désespéré. J’avais apporté une autre dispense d’un médecin local me permettant de m’absenter des cours de sport durant deux semaines seulement. Raison pour laquelle j’avais été obligée de venir. Goldstein avait oublié d’être bête et se doutait bien que si ma dispense était aussi courte, c’était que n’avais pas de cancer du sang. Cela m’ennuyait, mais je n’avais pas fait de scène, principalement car je n’avait rien d’autre de mieux à faire. Commençant à regretter l’ennui mortel que ma décision entraînait, je sortis mes écouteurs et mon portable, alors que la course avait commencé depuis une bonne demi-heure. Rester au même endroit que. Goldstein et les autres dispensés était d’un ennui mortel, surtout en ce qui concernait leurs sujets de conversation. Je branchai mes écouteurs et me levais de la souche d’arbre ou j’étais assise avec l’intention de ma balader aux alentours.

- Où allez-vous ? S’enquit immédiatement le professeur, se détachant de sa passionnante conversation avec une élève arborant un attelle de cheville.

- Une envie pressante. Je reviens.

Je m’éloignais du groupe et m’enfonçais dans le terrain boisé. C’était rafraîchissant toutes ces odeurs de terre, de feuilles, d’animaux et d’écorces. Une légère brise agitait les branches hautes de arbres, qui commençaient à peine à perdre leur feuillage auburn. J’eus une pensée pour l’arbre décharné de la cour du lycée. La journée était ensoleillée, des rayons éparses ravivant de leur faisceaux lumineux certains endroits. Il n’y avait personne à l’horizon et tant mieux, je ne voulais pas que quelqu’un brise la paix de ce moment. Mais l’instant fût de courte durée. Une sensation étrange s’empara de moi et je retirais mes écouteurs, observant autour de moi. Finalement, je captais quelque chose.

⚠️Début de la scène ⚠️

- Mais...qu’est-ce que vous faîtes ?

- Tout va bien, ne t’inquiètes pas. C’est plus sympas ici, non ? Il n’y a personne.

La voix était féminine et apeurée, provenant de plus loin dans les bois, sur ma gauche. Je restais un moment immobile, me demandant si je devais intervenir.

- Non, arrêtez !

- T’inquiètes pas, tu vas aimer ça…

Je respirais un bon coup, et fermais les yeux pour les rouvrir une seconde plus tard. Je remis mon écouteur et commençais a avancer vers la source des paroles. Je pressai le pas et arrivai finalement sur les ruines d’une petite maison. Cette partie de la forêt ne faisait pas partie du terrain ouvert au lycée. Je m’avançais et contournais les pans de mur en décomposition. Des sanglots étouffés me parvinrent.

- Non, s’il vous plaît…

- Tout va bien ma jolie, t’inquiètes pas, ça va bien se passer…

Je les aperçus enfin. Goldstein était là, palpant avec une excitation malsaine le
corps de la fille avec qui il discutait il y a quelques dizaines de minutes. Les
vêtements de celle-ci étaient défaits et ses cheveux ébouriffés. Il commença à les agripper et je compris vite son intention quand il porta son autre main vers son propre jogging et commença à en défaire le lien.