Désastre [New]

Chapitre 9 : Faust

J’avais passé une partie de la nuit à préparer mes affaires, n’emportant que quelques couteaux et une ou deux armes à feu avec moi, laissant le reste bien caché ici. J’avais une petite idée sur l’utilité futur de cet endroit. Peut-être reviendrais-je même m’installer ici. Valise en main, je fis un dernier tour du propriétaire, vérifiant que tout était comme il le devrait, puis je fermais mon appartement à clé après être sortie sur le palier.

- Oh bonjour, vous devez être la nouvelle arrivante, dit une voix étudiée et mature.

Je me retournais et me retrouvais face à une dame d’un certain âge, les cheveux blancs impeccablement coiffés, des lunettes sur le bout du nez, ses yeux m’observant par dessus les verres.

- C’est exact.

- Vous partez en voyage scolaire ?

Je jetai un œil à ma valise puis lui adressais un sourire éblouissant.

- J’ai obtenu une bourse d’étude pour étudier à l’étranger durant l’année.

- Vous avez besoin que quelqu’un s’occupe de quelque chose pendant votre absence ?

Je l’observais durant un petit instant avant de lui sourire de nouveau.

- Vous pourriez me garder les clés jusqu’à mon retour ? Ou éventuellement les donner à des amis à moi s’ils venaient vous les réclamez. Ils s’occuperont de
l’appartement.

- Pas de soucis très chère.

- Parfait, merci. Vous êtes ?

- Aurora Podhrozski, j’habite en face.

- Je m’en souviendrais, madame Podhrozski. Je suis Isa Steel.

- Je suis impressionnée que vous ayez réussi à prononcer correctement mon nom de famille dès le premier coup. Je me souviendrez de votre nom, mademoiselle...Steel.

Je lui souris de nouveau, avant de saisir ma valise.

- Vous m’excuserez mais je dois partir.

- Bien sûr, passez une bonne année.

Je la saluais et la dépassais, prenant l’ascenseur. Je ne le faisait pas d’ordinaire, mais aujourd’hui j’étais chargée, je n’avais donc pas le choix. Je fis un dernier signe à ma voisine de palier avant que les portes ne se referment, qu’elle me rendit d’un hochement de tête.

- Intéressant, soufflais-je pour moi-même.

Comme promis, la voiture m’attendait.

- Rassure moi et dis-moi que tu n’es pas le chauffeur, Jame.

- Tu peux te sentir rassurée, le chauffeur est généralement l’homme assis devant le volant.

Je jetais un œil à ce dernier. Il ne fit aucun geste pour montrer qu’ils nous avait repéré et continua de regarder devant lui fixement.

- Charmant.

J’ouvris le coffre et y rangeait ma valise. Le coffre était vide mis à part mes affaires.

- Que viens-tu faire à l’école si tu n’y reste pas ? L’interrogeais-je avant de prendre place sur la banquette arrière où Jame me rejoignit aussitôt.

- J’y retourne juste pour faire mon rapport.

Je haussais un sourcil interrogateur dans sa direction alors que la voiture démarrait et s’insérait dans la circulation.

- J’ai fini ma scolarité depuis quelques années, expliqua t-il.

Je hochais la tête avant de lui décocher un sourire moqueur.