Gabriella a 17 ans et une passion, le football. Depuis son plus jeune âge, elle suit les matchs de ses équipes préférées. Et depuis quelques temps, elle s'introduit dans le stade de sa ville pour regarder le matchs de son équipe, l'OL.
Seulement u...
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Le vigile disparaît dans le couloir. Lionel Messi se tourne vers moi en souriant.
— Alors comme ça tu cours vite ? Pourquoi t'es partie en courant, c'est moi qui leur avait demandé de te retrouver.
J'équarquille les yeux et me rend compte de ma connerie.
— Ah.
J'éclate de rire.
— En réalité, je ne travaille pas pour le stade. Je n'ai que 16 ans ! Et je n'ai pas non plus vraiment payé mon entrée pour le match, alors je pensais qu'ils venaient m'arrêter.
Il sourit — Je vois. Ne t'inquiète pas. T'as dit que t'avais 16 ans ?
Je hoche la tête — Ouai, je suis née en 2004. Fin d'année.
— Super. Et tes parents, ils sont où ?
— J'en ai pas et comme j'ai 16 ans, j'ai le droit de vivre seule. Enfin pas vraiment, mais si la police passe, c'est légal de laisser son enfant seul chez lui à 16 ans.
— Tu vis seule, complètement ?
— Ouai, c'est pas mal, j'habite dans un tout petit truc, c'est sous les toits et on me loge gratuitement tant que je fais le ménage dans l'appart en dessous. C'est bien hein ?
— Euh, ouai... Et tu ne vas pas à l'école ?
— Ah, si. Mais ça va, c'est que le lycée, j'ai le temps de travailler, faire le ménage, et venir voir tous les match de mon équipe.
Il me regarde un peu perdu.
— Pourquoi t'as plus de parents ? Enfin. Si tu veux bien m'expliquer.
Je souris — Ouai, pas de problème. Quand j'étais petite, j'habitais à Barcelone, j'ai quelques souvenirs, et j'en ai gardé la langue. Mais quand j'avais 6 ans, mes parents m'ont emmené en France et m'ont placé dans un orphelinat. Et après, pouf, je mime une explosion avec les mains, disparition. Si vous voulez mon avis, ils en avaient mare de moi, j'étais un peu trop active pour eux. On me dit souvent que je suis une pile électrique. Enfin bref, je sais même pas pourquoi je vous raconte ça à vous. Désolée de vous embêter avec ça.
— Mais pas du tout. Ils t'ont abandonné ?
— Ouai, sûrement, mais je ne leur en veux pas. J'ai bien aimer l'orphelinat, après, je suis allée en centre pour jeunes et puis l'année dernière, j'ai fais des faux papier pour faire croire qu'on m'adoptait et je me suis tiré du centre. Et me voilà ici. Libre depuis 1 ans !
