G A B R I E L L A
Un homme sort enfin du stade. Je fais sauter mon ballon dans mes bras, rabats ma casquette sur mon visage et glisse mon pied entre la porte qui se referme et le mur.Je regarde à l'intérieur, personne. Je me faufile dans le couloir et ferme la porte discrètement derrière moi. Remontant le couloir pour déboucher sur la porte des vestiaires du staf du stade.
Je regarde de chaque côtés et me laisse partir en arrière pour prendre l'escalier d'incendie.
Je gravis trois étages en courant et en profite pour ranger mon ballon dans mon sac.
Quand je sors de la cage d'escalier, je me fonds dans la foule. J'y suis. Je suis arrivé parmi les gens qui vont voir le match. Mais comme je n'ai pas payé de place, je n'ai pas de siège.
Je longe donc le couloir et me cale contre un pilier proche de l'entrée des gradins. Quand le match aura commencé, je m'avancerais et pourrais le regarder.
J'ai l'habitude, je viens à chaque match, j'entre par l'entrée de service, je monte l'escalier incendie et je me pose dans un coin pour attendre.
La dernière fois que je suis venue, j'ai trouvé un badge devant la porte des vestiaires, je pense que quelqu'un l'a perdu. Je l'ai pris et depuis, je le garde dans ma poche de mon jogging, au cas où. Qui sait ? Un jour ça pourrait me servir.
Je regarde l'heure sur mon téléphone, 20:23. Il reste encore du temps, le match ne commence qu'à 20 heures 45 .
Je sors donc mon ballon et commence à jongler avec, quand soudain, un petit garçon arrive dans le couloir et s'arrête devant moi. Il me regarde, un sourire jusqu'aux oreilles.
Je pousse mon ballon contre le mur et me mets à genoux devant lui. Je lui souris.
— Tu t'es perdu ?
Il ne semble pas comprendre, il me regarde juste. Une femme arrive du même endroit que lui et semble rassurée en nous voyant.
Elle s'approche de nous et attrape le petit garçon.
— Merci beaucoup.
Elle a un fort accent, je dirais espagnol.
Je crois qu'elle cherche ses mots, je me relève, redresse ma casquette pour la regarder et lui dis alors.
— No hay problema. No eres francés. ¿me equivoco? (Aucun problème. Vous n'êtes pas française, je me trompe ?)
Elle lève les yeux dans ma direction, toujours accroupie à côté de son fils, son regard est étrange, il est plein d'émotions, personne ne m'avait jamais regardé comme ça. C'est comme si elle regardait quelque chose à laquelle elle tient, comme si elle venait de retrouver quelques chose. Elle me fixe quelques instants puis fini par cligner des yeux en se redressant.
— Si, soy de Argentina. Habalas buen español. (Oui, je viens d'Argentine. Tu parles bien espagnol.)
Je souris.
— Viví allí cuando era pequeño. (J'y ai vécu quand j'étais petite)
— ¿Podría saber cuál es tu nombre ? (Je pourrais savoir comment tu t'appelles ?)
Je hoche la tête.
— Si, me llamo Gabriella. (Oui, je m'appelle Gabriella.)
Elle semble surprise, et me regarde à nouveau comme tout à l'heure. Le petit garçon dans ses bras commence à s'agiter.
— Tengo que ir a cuidar a mis hijos. Muchas gracias por atrapar a Mateo. (Je dois aller m'occuper de mes enfants. Merci beaucoup d'avoir attrapé Mateo.)
Elle caresse la tête de son fils pour le calmer.
— Podría pedirte un favor ? (Je pourrais te demander un service ?)
Je hoche la tête.
— Si.
Elle sort un papier de son sac et écrit quelque chose dessus.
— Podría dárcelo a mi marido, por favor ? (Peux-tu donner ça à mon mari, s'il te plaît ?)
Je prends le papier qu'elle me tend, un peu hésitante.
— Está bien, pero ¿quién es tu marido? (D'accord, mais qui est votre mari ?)
Elle me regarde surprise.
— Lionel Messi, el futbolista del PSG. (Lionel Messi, le footballeur du PSG.)
J'écarquille les yeux. Je ne m'attendais pas à ça. Donc depuis tout à l'heure je tape la discute à la femme de mon footballeur préféré ? Ok, il faut que je me calme. Je lui répond, de la manière la plus décontractée possible.
— Yo voy. (J'y vais).
Je lui tourne le dos, récupère mon ballon et me dirige vers le rez-de-chaussée. Il me semble l'entendre me crier car je suis déjà loin.
— Espero verte pronto ! (A bientôt j'espère !)
Je dévale les escaliers, je sais parfaitement où se trouvent les quartiers des joueurs, mais ça va être compliqué de l'atteindre.
Et en effet, j'avais raison. Après avoir traversé un couloir, je tombe sur deux vigiles qui me bloquent la route.
— Excusez-nous mademoiselle, mais le public n'est pas autorisé ici.
J'improvise et sors le badge que j'ai trouvé de ma poche.
— Je travaille ici, la femme d'un joueur m'a demandé de lui transmettre un message.
Ils se décalent sans même le vérifier.
— Excusez-nous, vous pouvez y aller.
J'avance étonnée, c'était plus simple que je l'aurais pensé. La sécurité est un peu à revoir, mais bon, moi, ça m'arrange, sinon, je ne serais pas passée.
Je traverse le couloir et arrive très vite au niveau de l'entrée sur la pelouse. Là, il y a beaucoup de monde, des personnels du stade et des différentes équipes. Je prends le couloir de droite en direction du vestiaire du PSG.
Quand j'arrive devant la porte, un joueur sort justement. C'est le capitaine, Marquinhos. Bon, il est brésilien donc il parle portugais, mais il doit comprendre le français... j'espère. Je l'interpelle.
— Excusez-moi, Marquinhos ?
Il se retourne et me sourit, puis me répond avec son accent brésilien.
— C'est moi.
Je sors le papier de ma poche.
— La femme de Lionel Messi m'a demandé de lui remettre ça.
Il prend le papier.
— Pas de problème.
Je souris.
— Merci.
Il entre dans son vestiaire et moi, je tourne les talons pour aller me placer. Avec tout ça, le match commence bientôt, il faut que je remonte.
———
NDA, Octobre 2021 :
Voilà, premier chapitre de cette nouvelle fanfic. N'hésitez pas à me donner votre avis. Je vais poster un chapitre par jour pour le moment et on verra quand les vacances seront finie :)
NDA, Juin 2022 :
On a atteint les 1K de vues sur ce premier chapitre 🥳🥳
Merci <3
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Mon véritable nom...
Fiksi PenggemarGabriella a 17 ans et une passion, le football. Depuis son plus jeune âge, elle suit les matchs de ses équipes préférées. Et depuis quelques temps, elle s'introduit dans le stade de sa ville pour regarder le matchs de son équipe, l'OL. Seulement u...